Par Mamadou Sy Albert
La France Afrique resurgit de nouveau avec l’arrivée au pouvoir du Président Emmanuel Macron. Il en est ainsi depuis des décennies et des décennies. Dès les premiers moments d’une alternance pacifique en France, tous les regards des observateurs des relations entre l’ancienne puissance colonisatrice et ses anciennes colonies se tournent vers la fin ou non de la France Afrique.
Évidemment, la récurrence de cette question capitale pour l’avenir de la France dans le monde et en Afrique, témoigne du poids des survivances politiques, culturelles et économiques et de la solidité du socle de la France Afrique.
En dépit des changements de majorité politique gouvernante et des orientations impulsées par les Présidents se réclamant du Général De Gaulle, de la droite libérale, de la gauche socialiste, de la gauche plurielle, le visage de la France Afrique a revêtu le masque de la continuité de la subordination du continent aux intérêts de l’Hexagone. La France Afrique a eu raison des changements de régimes et des circonstances politiques.
Cette orientation stratégique dictée par des intérêts de l’État français et des groupes privés internationaux et français a prévalu avant, pendant et après la décolonisation. C’est la constance de la France Afrique.
Le nouveau Président de la République française, Emmanuel Macron, modifiera difficilement le cours de cette perspective. Il n’a pas l’ambition politique de chambouler les fondements de l’empire néocolonial français, ses liens historiques et les intérêts de la France en Afrique.
Il lui manque également l’expérience et l’envergure politique internationale pour briser le rapport de forces internationale très défavorable aux Français, aux Européens face aux Américains et aux Chinois. Sans l’Afrique, la France ne serait point une puissance à l’échelle des relations internationales et du commerce mondial.
La France Afrique reste et demeure dans ces conditions politiques et du marché globalisé le principal instrument politique de défense et de protection des intérêts stratégiques de la France en Afrique et dans le reste du monde. Le partage de la langue française et des valeurs entre les Français et certains pays africains font le reste. Le Président Macron n’a pas probablement de choix entre la continuité et la rupture avec toute la politique traditionnelle de son pays et ses intérêts géostratégiques.
Les chefs d’État africains en exercice encore attachés à l’influence de la France ne pouvaient espérer mieux que l’arrivée d’une nouvelle génération politique. L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir aurait certainement secoué moralement de nombreux dirigeants africains. Et, encore. Les Africains ont une telle capacité d’adaptation aux aléas politiques que l’extrême droite pourrait difficilement anéantir la France Afrique et ses travers. Cette possibilité est désormais écartée par les électeurs du front républicain.
Les décalages entre la génération politique en construction en France et en Europe et les anciens politiciens africains, les intérêts de la France Afrique dictent, ici et là, un certain réalisme aux partenaires africains condamnés de défendre les intérêts du partenaire stratégique traditionnel et d’une élite politique africaine en pleines mutations. L’Afrique aussi change de générations politiques, de profils et de modèle de dirigeants.
La vague déferlante des changements de régimes et des alternances politiques constituent une contrainte réelle pour la France Afrique. La France Afrique devra tenir compte de l’aspiration au changement de la société africaine contemporaine. Cette Afrique qui bouge par le bas et par le haut pourrait naturellement perturber les projets de la France Afrique.
La souveraineté économique des États africains est devenue l’une des questions majeures. Elle se dessine à l’horizon des prochaines décennies. La diaspora africaine a fait son irruption dans les paysages politiques français, européens et africains.
Elle revendique légitimement sa place dans la démocratie française. Elle revendique aussi une meilleure gouvernance politique et économique dans les pays africains. Ce double mouvement revendicatif de la diaspora africaine en terre étrangère et africaine a des liens étroits avec la lutte que les peuples africains mènent depuis quelques décennies pour le développement de l’Afrique et le respect de la souveraineté et de la personnalité africaine.
La diversification du partenariat entre les pays africains et le reste du monde, la fin des accords de partenariat en défaveur de l’Afrique et du diktat de la finance internationale, le développement de l’économie endogène de l’Afrique, cristallisent les batailles de la diaspora africaine établie en Europe, en Amérique et en Asie.
La France Afrique pourrait être surprise par la conjugaison de ces batailles de la diaspora et la bataille de la souveraineté politique et économique des peuples africains. Le bon sens aurait dicté à Emmanuel Macron, Président de la République française incarnant une nouvelle génération politique porteuse de projet de changement de société et d’une République réformée, une rupture effective avec la France Afrique.
Le soutien de la France à ce mouvement d’émancipation de la diaspora et des peuples africains aurait ouvert une nouvelle page politique de l’histoire de la France Afrique. Il vaut mieux tard que jamais.
La France Afrique resurgit de nouveau avec l’arrivée au pouvoir du Président Emmanuel Macron. Il en est ainsi depuis des décennies et des décennies. Dès les premiers moments d’une alternance pacifique en France, tous les regards des observateurs des relations entre l’ancienne puissance colonisatrice et ses anciennes colonies se tournent vers la fin ou non de la France Afrique.
Évidemment, la récurrence de cette question capitale pour l’avenir de la France dans le monde et en Afrique, témoigne du poids des survivances politiques, culturelles et économiques et de la solidité du socle de la France Afrique.
En dépit des changements de majorité politique gouvernante et des orientations impulsées par les Présidents se réclamant du Général De Gaulle, de la droite libérale, de la gauche socialiste, de la gauche plurielle, le visage de la France Afrique a revêtu le masque de la continuité de la subordination du continent aux intérêts de l’Hexagone. La France Afrique a eu raison des changements de régimes et des circonstances politiques.
Cette orientation stratégique dictée par des intérêts de l’État français et des groupes privés internationaux et français a prévalu avant, pendant et après la décolonisation. C’est la constance de la France Afrique.
Le nouveau Président de la République française, Emmanuel Macron, modifiera difficilement le cours de cette perspective. Il n’a pas l’ambition politique de chambouler les fondements de l’empire néocolonial français, ses liens historiques et les intérêts de la France en Afrique.
Il lui manque également l’expérience et l’envergure politique internationale pour briser le rapport de forces internationale très défavorable aux Français, aux Européens face aux Américains et aux Chinois. Sans l’Afrique, la France ne serait point une puissance à l’échelle des relations internationales et du commerce mondial.
La France Afrique reste et demeure dans ces conditions politiques et du marché globalisé le principal instrument politique de défense et de protection des intérêts stratégiques de la France en Afrique et dans le reste du monde. Le partage de la langue française et des valeurs entre les Français et certains pays africains font le reste. Le Président Macron n’a pas probablement de choix entre la continuité et la rupture avec toute la politique traditionnelle de son pays et ses intérêts géostratégiques.
Les chefs d’État africains en exercice encore attachés à l’influence de la France ne pouvaient espérer mieux que l’arrivée d’une nouvelle génération politique. L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir aurait certainement secoué moralement de nombreux dirigeants africains. Et, encore. Les Africains ont une telle capacité d’adaptation aux aléas politiques que l’extrême droite pourrait difficilement anéantir la France Afrique et ses travers. Cette possibilité est désormais écartée par les électeurs du front républicain.
Les décalages entre la génération politique en construction en France et en Europe et les anciens politiciens africains, les intérêts de la France Afrique dictent, ici et là, un certain réalisme aux partenaires africains condamnés de défendre les intérêts du partenaire stratégique traditionnel et d’une élite politique africaine en pleines mutations. L’Afrique aussi change de générations politiques, de profils et de modèle de dirigeants.
La vague déferlante des changements de régimes et des alternances politiques constituent une contrainte réelle pour la France Afrique. La France Afrique devra tenir compte de l’aspiration au changement de la société africaine contemporaine. Cette Afrique qui bouge par le bas et par le haut pourrait naturellement perturber les projets de la France Afrique.
La souveraineté économique des États africains est devenue l’une des questions majeures. Elle se dessine à l’horizon des prochaines décennies. La diaspora africaine a fait son irruption dans les paysages politiques français, européens et africains.
Elle revendique légitimement sa place dans la démocratie française. Elle revendique aussi une meilleure gouvernance politique et économique dans les pays africains. Ce double mouvement revendicatif de la diaspora africaine en terre étrangère et africaine a des liens étroits avec la lutte que les peuples africains mènent depuis quelques décennies pour le développement de l’Afrique et le respect de la souveraineté et de la personnalité africaine.
La diversification du partenariat entre les pays africains et le reste du monde, la fin des accords de partenariat en défaveur de l’Afrique et du diktat de la finance internationale, le développement de l’économie endogène de l’Afrique, cristallisent les batailles de la diaspora africaine établie en Europe, en Amérique et en Asie.
La France Afrique pourrait être surprise par la conjugaison de ces batailles de la diaspora et la bataille de la souveraineté politique et économique des peuples africains. Le bon sens aurait dicté à Emmanuel Macron, Président de la République française incarnant une nouvelle génération politique porteuse de projet de changement de société et d’une République réformée, une rupture effective avec la France Afrique.
Le soutien de la France à ce mouvement d’émancipation de la diaspora et des peuples africains aurait ouvert une nouvelle page politique de l’histoire de la France Afrique. Il vaut mieux tard que jamais.