Le Général François Lecointre.
PARIS (Reuters) - La France fait oeuvre utile au Sahel en luttant contre la “pression terroriste” mais il n’y aura “jamais une victoire définitive” contre les groupes armés djihadistes, a déclaré mercredi le chef d’état-major des armées françaises.
Invité de France Inter, le général François Lecointre a estimé que la “tragédie” de la mort de 13 militaires français lundi au Mali ne pouvait conduire à “une remise en cause de notre engagement”.
Des voix s’élèvent dans la classe politique française en faveur d’un retrait du Sahel où les forces françaises sont engagées depuis le lancement de l’opération Serval en janvier 2013, suivie de l’opération Barkhane en août 2014.
Le groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale a ainsi appelé mardi le gouvernement à “ouvrir une discussion sérieuse et rationnelle pour envisager les voies de sortie d’une guerre dont le sens échappe désormais à nombre de nos compatriotes et de Maliens eux-mêmes”.
“Ce dont je suis persuadé, c’est que ce que nous faisons est utile, bien et nécessaire”, a souligné le général Lecointre. “Je ne vois pas comment on peut douter du sens de cette action. Notre action constante, continue (...) fait en sorte que le pire soit évité”.
“Nous avons des résultats, mais il faut être patients et persévérants. Une crise comme celle-là nécessite de la persévérance dans l’action, avec des objectifs à long terme. Il faut éviter la contagion dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest”, a poursuivi le chef d’état-major des armées, évoquant “une vraie pression terroriste” à même de menacer l’Europe.
“On observe une mutation de la conflictualité au Mali et dans la région. Les terroristes savent jouer des tensions inter-ethniques et de l’absence de gouvernance dans certaines zones”, a rappelé le général.
RAPATRIEMENT PROCHAIN DES 13 SOLDATS FRANÇAIS
L’effort de Barkhane, qui mobilise quelque 4.500 militaires sur un territoire grand comme l’Europe, se concentre depuis plusieurs mois sur la zone des “trois frontières”, aux confins du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Pour le général Lecointre, qui rejette tout “enlisement”, “il sera toujours très compliqué de voir le moment où la guerre est enfin gagnée.”
“Contrairement à ce qu’on imaginait dans les grands conflits du XXe siècle, jamais les armées françaises n’iront défiler, en vainqueurs, en passant sous l’Arc de Triomphe”, a-t-il prévenu.
Un hommage national sera rendu aux 13 militaires aux Invalides, à Paris, vraisemblablement lundi.
“Toutes les opérations sont en cours pour pouvoir rapatrier nos camarades dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible”, a déclaré mercredi sur BFM TV le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major.
Les militaires ont été tués lundi soir lors d’une opération contre des groupes djihadistes dans la collision de leurs deux hélicoptères.
Les corps ne sont plus sur zone, mais “dans une emprise française”, a dit l’officier sans donner plus de précision.
Une enquête interne a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’accident, de même qu’une enquête du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA). Les boîtes noires des appareils ont été récupérées par l’armée française.
La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé mardi un déplacement imminent sur la base française de Gao, au Mali. Selon BFM TV, elle serait attendue sur place ce mercredi.
Invité de France Inter, le général François Lecointre a estimé que la “tragédie” de la mort de 13 militaires français lundi au Mali ne pouvait conduire à “une remise en cause de notre engagement”.
Des voix s’élèvent dans la classe politique française en faveur d’un retrait du Sahel où les forces françaises sont engagées depuis le lancement de l’opération Serval en janvier 2013, suivie de l’opération Barkhane en août 2014.
Le groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale a ainsi appelé mardi le gouvernement à “ouvrir une discussion sérieuse et rationnelle pour envisager les voies de sortie d’une guerre dont le sens échappe désormais à nombre de nos compatriotes et de Maliens eux-mêmes”.
“Ce dont je suis persuadé, c’est que ce que nous faisons est utile, bien et nécessaire”, a souligné le général Lecointre. “Je ne vois pas comment on peut douter du sens de cette action. Notre action constante, continue (...) fait en sorte que le pire soit évité”.
“Nous avons des résultats, mais il faut être patients et persévérants. Une crise comme celle-là nécessite de la persévérance dans l’action, avec des objectifs à long terme. Il faut éviter la contagion dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest”, a poursuivi le chef d’état-major des armées, évoquant “une vraie pression terroriste” à même de menacer l’Europe.
“On observe une mutation de la conflictualité au Mali et dans la région. Les terroristes savent jouer des tensions inter-ethniques et de l’absence de gouvernance dans certaines zones”, a rappelé le général.
RAPATRIEMENT PROCHAIN DES 13 SOLDATS FRANÇAIS
L’effort de Barkhane, qui mobilise quelque 4.500 militaires sur un territoire grand comme l’Europe, se concentre depuis plusieurs mois sur la zone des “trois frontières”, aux confins du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Pour le général Lecointre, qui rejette tout “enlisement”, “il sera toujours très compliqué de voir le moment où la guerre est enfin gagnée.”
“Contrairement à ce qu’on imaginait dans les grands conflits du XXe siècle, jamais les armées françaises n’iront défiler, en vainqueurs, en passant sous l’Arc de Triomphe”, a-t-il prévenu.
Un hommage national sera rendu aux 13 militaires aux Invalides, à Paris, vraisemblablement lundi.
“Toutes les opérations sont en cours pour pouvoir rapatrier nos camarades dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible”, a déclaré mercredi sur BFM TV le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major.
Les militaires ont été tués lundi soir lors d’une opération contre des groupes djihadistes dans la collision de leurs deux hélicoptères.
Les corps ne sont plus sur zone, mais “dans une emprise française”, a dit l’officier sans donner plus de précision.
Une enquête interne a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’accident, de même qu’une enquête du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA). Les boîtes noires des appareils ont été récupérées par l’armée française.
La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé mardi un déplacement imminent sur la base française de Gao, au Mali. Selon BFM TV, elle serait attendue sur place ce mercredi.