« Le Conseil fédéral Suisse a annoncé que le gel administratif d’une partie des avoirs du clan Ben Ali prendrait fin le 19 janvier à minuit, cela nous a été notifié via les canaux diplomatiques », a précisé samedi à l’AFP ce responsable de la présidence tunisienne ayant requis l’anonymat.
Le 19 janvier 2011, cinq jours après la fuite du président chassé par un soulèvement populaire, le Conseil fédéral suisse avait ordonné le blocage à titre préventif des avoirs en Suisse de Ben Ali et de son entourage, un gel dont la durée légale peut aller jusqu’à dix ans.
L’ancien président est décédé à 83 ans en 2019 en exil en Arabie saoudite.
Selon l’ONG suisse Public Eye, le clan Ben Ali aurait fait transiter 320 millions de dollars (265 millions d’euros) par la place financière de Genève durant les années 2000.
Conséquence du dégel de ces avoirs mardi à minuit : de 30 à 50 personnes du clan Ben Ali, notamment son épouse Leila Trabelsi et son frère Belhassen Trabelsi, « pourraient récupérer l’argent », a estimé le responsable de la présidence tunisienne.
« Nous sommes en contact quotidien avec les autorités suisses, mais, malgré leur compréhension, il sera difficile de faire quelque chose d’ici mardi », a affirmé cette source.
Pour permettre à la Tunisie de récupérer ces fonds, a-t-elle ajouté, les autorités suisses demandent des jugements définitifs. Or les poursuites judiciaires sont toujours en cours.
Selon la même source, l’instabilité politique en Tunisie depuis la révolution et la succession de neuf gouvernements ont compliqué le traitement de ce dossier.
« Pendant ces dix longues années, les gouvernants qui se sont succédé n’ont eu que négligence, conflit d’intérêts et mépris envers leurs propres citoyens dans le traitement de ce dossier qui aurait dû être considéré comme primordial, essentiel et urgent », ont réagi samedi plusieurs ONG tunisiennes dont Avocats sans frontières, dans un communiqué commun.
L’échec de l’État à récupérer ces biens « restera une tache indélébile et déshonorante portant atteinte à la dignité de tous les Tunisiens et Tunisiennes, et une blessure incurable pour les nombreux citoyens dans la détresse et le désespoir », ont-elles ajouté.
D’après le quotidien suisse Le Temps, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) « a donné aux nouvelles autorités tunisiennes le temps nécessaire pour mettre en place une coopération judiciaire avec la Suisse ».
« Durant l’année écoulée, les autorités tunisiennes ont été sensibilisées par les autorités suisses à plusieurs reprises et à divers niveaux de l’expiration prochaine du blocage administratif », a précisé le DFAE au Temps.
Selon le quotidien suisse, l’ex-président tunisien Béji Caïd Essebsi (fin 2014 à 2019) n’a jamais caché ses réticences à traquer les argentiers de Ben Ali, préférant passer par des amnisties. (Agence France Presse)
Le 19 janvier 2011, cinq jours après la fuite du président chassé par un soulèvement populaire, le Conseil fédéral suisse avait ordonné le blocage à titre préventif des avoirs en Suisse de Ben Ali et de son entourage, un gel dont la durée légale peut aller jusqu’à dix ans.
L’ancien président est décédé à 83 ans en 2019 en exil en Arabie saoudite.
Selon l’ONG suisse Public Eye, le clan Ben Ali aurait fait transiter 320 millions de dollars (265 millions d’euros) par la place financière de Genève durant les années 2000.
Conséquence du dégel de ces avoirs mardi à minuit : de 30 à 50 personnes du clan Ben Ali, notamment son épouse Leila Trabelsi et son frère Belhassen Trabelsi, « pourraient récupérer l’argent », a estimé le responsable de la présidence tunisienne.
« Nous sommes en contact quotidien avec les autorités suisses, mais, malgré leur compréhension, il sera difficile de faire quelque chose d’ici mardi », a affirmé cette source.
Pour permettre à la Tunisie de récupérer ces fonds, a-t-elle ajouté, les autorités suisses demandent des jugements définitifs. Or les poursuites judiciaires sont toujours en cours.
Selon la même source, l’instabilité politique en Tunisie depuis la révolution et la succession de neuf gouvernements ont compliqué le traitement de ce dossier.
« Pendant ces dix longues années, les gouvernants qui se sont succédé n’ont eu que négligence, conflit d’intérêts et mépris envers leurs propres citoyens dans le traitement de ce dossier qui aurait dû être considéré comme primordial, essentiel et urgent », ont réagi samedi plusieurs ONG tunisiennes dont Avocats sans frontières, dans un communiqué commun.
L’échec de l’État à récupérer ces biens « restera une tache indélébile et déshonorante portant atteinte à la dignité de tous les Tunisiens et Tunisiennes, et une blessure incurable pour les nombreux citoyens dans la détresse et le désespoir », ont-elles ajouté.
D’après le quotidien suisse Le Temps, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) « a donné aux nouvelles autorités tunisiennes le temps nécessaire pour mettre en place une coopération judiciaire avec la Suisse ».
« Durant l’année écoulée, les autorités tunisiennes ont été sensibilisées par les autorités suisses à plusieurs reprises et à divers niveaux de l’expiration prochaine du blocage administratif », a précisé le DFAE au Temps.
Selon le quotidien suisse, l’ex-président tunisien Béji Caïd Essebsi (fin 2014 à 2019) n’a jamais caché ses réticences à traquer les argentiers de Ben Ali, préférant passer par des amnisties. (Agence France Presse)