La Turquie, l'Iran et le Maroc avancent leurs pions au Sahel

Mardi 12 Mars 2024

Dans le sillage du retrait de la France, la Turquie, l’Iran et le Maroc multiplient les initiatives en direction des régimes militaires du Sahel qui cherchent à diversifier leurs partenaires...

 

Une dépendance aux forces étrangères, notamment de la France et d'autres pays occidentaux, qui ont été déployées pendant plus de dix ans dans la région, et rechignent à livrer du matériel offensif à des armées accusées de perpétrer des exactions contre les populations civiles. 

 

Tandis que les troupes françaises pliaient bagage, les drones de combat livrés par la Turquie sont devenus des pièces maîtresses des dispositifs des armées du Mali et du Burkina Faso, engagées dans un conflit asymétrique...

 

Ankara mûrit également un projet de corridor transsaharien reliant les pays du Golfe de Guinée à l’Algérie, autre bastion nord-africain des investissements turcs, souligne Federico Donelli. 

 

Un projet concurrent a déjà été initié par le Maroc, qui s’est dit prêt en septembre à mettre "ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires" à la disposition du Mali, du Burkina, du Niger et du Tchad, pays enclavés, dont les trois premiers ont annoncé fin janvier leur retrait de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao)...

 

Maroc et Turquie, dont l’influence dans la région est ancienne, pourraient y subir la concurrence nouvelle de l'Iran, qui, depuis 2020 et les coups d’État au Mali, Burkina et Niger, multiplie les initiatives. En octobre, Téhéran a signé plusieurs accords de coopération avec le Burkina Faso, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’urbanisme, de l’enseignement supérieur, et de la construction. 

 

Téhéran, également producteur de drones de combat, a annoncé fin janvier la création de deux universités au Mali, en plus de la signature de divers accords de coopération. [AFP]

 
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