KAMPALA (Reuters) - La compagnie pétrolière chinoise China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) souhaite prendre une participation dans un oléoduc en développement destiné à l'exportation de pétrole brut ougandais, a annoncé vendredi la compagnie.
L'Ouganda a découvert des réserves de pétrole brut il y a environ 13 ans, mais la production commerciale a été retardée en partie à cause d'un manque d'infrastructures, telles qu'un pipeline d'exportation.
Le pipeline de pétrole brut d'Afrique de l'Est (EACOP), d'une valeur de 3,5 milliards de dollars, traversera la Tanzanie voisine et se dirigera vers le port de Tanga, dans l'océan Indien.
«La CNOOC participera au projet EACOP», a déclaré à Reuters Aminah Bukenya, porte-parole de l'unité ougandaise du cabinet, qui a précisé que le niveau de sa participation serait déterminé par les partenaires de la coentreprise.
CNOOC détient conjointement les gisements pétroliers ougandais avec les groupes français Total et britannique Tullow.
Total avait précédemment indiqué qu'il souhaitait financer le pipeline. La Tanzanie et l'Ouganda devraient tous les deux prendre des participations.
Environ deux tiers du coût de l'oléoduc seront financés par dette et une unité ougandaise du groupe Standard Bank sud-africain et de la société japonaise Sumitomo Mitsui Banking Corp contribuent conjointement à l'augmentation de ce crédit.
Des responsables ougandais ont déclaré que le gouvernement souhaitait maintenant que la production de pétrole brut commercial commence en 2022.
Les géologues du gouvernement estiment les réserves du pays, dans le bassin du rift Albertine, près de la frontière avec la République démocratique du Congo, à 6 milliards de barils.
Bukenya a ajouté que CNOOC prévoyait également de produire du gaz et d’en utiliser une partie pour générer jusqu’à 42 mégawatts d’électricité destinée à être utilisée par la société et à être vendue au réseau national.
La ministre de l'Énergie, Irene Muloni, a déclaré en décembre que les gisements de pétrole en Ouganda avaient des réserves de gaz naturel associées estimées à 500 milliards de pieds cubes.