PARIS (Reuters) - La composition du gouvernement d'Edouard Philippe, qui devait initialement être dévoilée ce mardi, sera finalement annoncée mercredi à 15h, le temps de procéder aux vérifications fiscales et déontologiques des futurs ministres, a annoncé l'Elysée.
Le nouveau chef de l'Etat avait prévenu pendant la campagne présidentielle qu'il prendrait les mesures nécessaires pour s'assurer de l'intégrité de ses ministres et éviter une répétition de l'affaire Cahuzac qui avait ébranlé la "République exemplaire" voulue par François Hollande.
"Conformément à ses engagements de moraliser la vie publique, le président de la République, en lien avec le Premier ministre, a souhaité introduire un temps de vérification", indique la présidence française dans un communiqué.
La direction générale des Finances publiques et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ont été chargées de "réaliser les diligences nécessaires" pour vérifier que les ministres pressentis font l'objet d'une vérification fiscale et qu'ils ne se trouvent pas dans des "situations de conflit d’intérêt".
Les ministres, poursuit l'Elysée, devront "signer un engagement sur l’honneur d’intégrité et de moralité selon lequel ils ne sont pas engagés dans des activités contraires à la loi ou à la probité" et à "exercer leur fonction gouvernementale de manière irréprochable."
Ce report a relancé les spéculations sur l'identité et la sensibilité politique des ministres de ce gouvernement, dont le chef de l'Etat a annoncé qu'il avait "vocation à durer".
La question de la composition du gouvernement, appelé à refléter la logique de recomposition politique prônée par le chef de l'Etat, a fait l'objet d'un entretien d'une heure et demie entre Edouard Philippe et Emmanuel Macron à la mi-journée à l'Elysée, d'où rien n'a filtré.
GOUVERNEMENT DE "COMPÉTENCES"
Dans la matinée, le ministre de la Défense sortant Jean-Yves Le Drian avait été reçu par le nouveau locataire de Matignon, alimentant les rumeurs sur son maintien à son poste.
Au-delà de ce poids lourd du quinquennat de François Hollande, les noms du leader du MoDem François Bayrou ou de l'eurodéputée Sylvie Goulard ont été cités ces derniers jours, sans jamais être confirmés par l'équipe élyséenne.
"Dans la composition d'un gouvernement, un de mes prédécesseurs à Matignon m'avait expliqué que les choses étaient arrêtées une fois que les décrets étaient lus par le secrétaire général de l'Elysée", a prévenu Edouard Philippe lundi sur TF1.
"Je suis en train de constituer un gouvernement (...) rassembleur de compétences", a-t-il ajouté. "Ce qui nous importe, c'est de trouver les bonnes personnes qui partagent cette ambition pour la France, cet esprit de refus du sectarisme et qui sont concentrées sur les missions définies par le président de la République".
Emmanuel Macron avait déclaré début mai qu'il choisirait ses ministres "pour leur expérience, leur compétence, ce qu'ils ont fait, et pas pour ce qu'ils représentent ou leur poids politique."
"Ce sera des gens qui sont des maires importants, des présidents de conseils régionaux ou généraux. Des gens qui ont parfois été ministres, mais qui font des choses et qui sauront diriger une administration et conduire une politique publique."
Resserré autour de quinze ministres, le gouvernement devrait être paritaire et composé pour un tiers de membres de la société civile, a répété Emmanuel Macron ces dernières semaines.
Au-delà des engagements en matière d'intégrité, chaque ministre aura également "une feuille de route présentée avant les législatives, avec des objectifs en termes de politiques publiques et de budget".
L'efficacité des ministres sera par la suite évaluée régulièrement par le couple exécutif qui décidera "une fois par an" de les reconduire ou non dans leur fonction.
PAS DE VACANCES
Les nouveaux ministres n'auront pas de vacances.
"Je crois que tous ceux qui veulent servir la France savent que la tâche est immense et qu'elle impose de s'y consacrer pleinement", a déclaré Edouard Philippe lundi soir.
La capacité d'Emmanuel Macron à rassembler au-delà du clivage traditionnel droite-gauche aura valeur de test à moins d'un mois du premier tour des élections législatives.
Le chef de l'Etat, qui a remporté la présidentielle en suivant cette ligne, doit désormais transformer l'essai les 11 et 18 juin s'il veut mettre en oeuvre son programme de réformes. Et la marge de manoeuvre s'annonce étroite.
Réagissant à l'arrivée du juppéiste Edouard Philippe à Matignon, Benoît Hamon, candidat malheureux du Parti socialiste à la présidentielle, a estimé que "la place de la gauche" n'était "ni dans son gouvernement ni dans la majorité qui pourrait le soutenir".
A droite, les digues semblent pour l'instant tenir malgré les nombreux appels du pied du chef de l'Etat à des ténors LR proches d'Alain Juppé. Mais le parti, déjà ébranlé par son élimination au premier tour de la présidentielle, pourrait ne pas se relever indemne de cette opération de déstabilisation.
Le nouveau chef de l'Etat avait prévenu pendant la campagne présidentielle qu'il prendrait les mesures nécessaires pour s'assurer de l'intégrité de ses ministres et éviter une répétition de l'affaire Cahuzac qui avait ébranlé la "République exemplaire" voulue par François Hollande.
"Conformément à ses engagements de moraliser la vie publique, le président de la République, en lien avec le Premier ministre, a souhaité introduire un temps de vérification", indique la présidence française dans un communiqué.
La direction générale des Finances publiques et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ont été chargées de "réaliser les diligences nécessaires" pour vérifier que les ministres pressentis font l'objet d'une vérification fiscale et qu'ils ne se trouvent pas dans des "situations de conflit d’intérêt".
Les ministres, poursuit l'Elysée, devront "signer un engagement sur l’honneur d’intégrité et de moralité selon lequel ils ne sont pas engagés dans des activités contraires à la loi ou à la probité" et à "exercer leur fonction gouvernementale de manière irréprochable."
Ce report a relancé les spéculations sur l'identité et la sensibilité politique des ministres de ce gouvernement, dont le chef de l'Etat a annoncé qu'il avait "vocation à durer".
La question de la composition du gouvernement, appelé à refléter la logique de recomposition politique prônée par le chef de l'Etat, a fait l'objet d'un entretien d'une heure et demie entre Edouard Philippe et Emmanuel Macron à la mi-journée à l'Elysée, d'où rien n'a filtré.
GOUVERNEMENT DE "COMPÉTENCES"
Dans la matinée, le ministre de la Défense sortant Jean-Yves Le Drian avait été reçu par le nouveau locataire de Matignon, alimentant les rumeurs sur son maintien à son poste.
Au-delà de ce poids lourd du quinquennat de François Hollande, les noms du leader du MoDem François Bayrou ou de l'eurodéputée Sylvie Goulard ont été cités ces derniers jours, sans jamais être confirmés par l'équipe élyséenne.
"Dans la composition d'un gouvernement, un de mes prédécesseurs à Matignon m'avait expliqué que les choses étaient arrêtées une fois que les décrets étaient lus par le secrétaire général de l'Elysée", a prévenu Edouard Philippe lundi sur TF1.
"Je suis en train de constituer un gouvernement (...) rassembleur de compétences", a-t-il ajouté. "Ce qui nous importe, c'est de trouver les bonnes personnes qui partagent cette ambition pour la France, cet esprit de refus du sectarisme et qui sont concentrées sur les missions définies par le président de la République".
Emmanuel Macron avait déclaré début mai qu'il choisirait ses ministres "pour leur expérience, leur compétence, ce qu'ils ont fait, et pas pour ce qu'ils représentent ou leur poids politique."
"Ce sera des gens qui sont des maires importants, des présidents de conseils régionaux ou généraux. Des gens qui ont parfois été ministres, mais qui font des choses et qui sauront diriger une administration et conduire une politique publique."
Resserré autour de quinze ministres, le gouvernement devrait être paritaire et composé pour un tiers de membres de la société civile, a répété Emmanuel Macron ces dernières semaines.
Au-delà des engagements en matière d'intégrité, chaque ministre aura également "une feuille de route présentée avant les législatives, avec des objectifs en termes de politiques publiques et de budget".
L'efficacité des ministres sera par la suite évaluée régulièrement par le couple exécutif qui décidera "une fois par an" de les reconduire ou non dans leur fonction.
PAS DE VACANCES
Les nouveaux ministres n'auront pas de vacances.
"Je crois que tous ceux qui veulent servir la France savent que la tâche est immense et qu'elle impose de s'y consacrer pleinement", a déclaré Edouard Philippe lundi soir.
La capacité d'Emmanuel Macron à rassembler au-delà du clivage traditionnel droite-gauche aura valeur de test à moins d'un mois du premier tour des élections législatives.
Le chef de l'Etat, qui a remporté la présidentielle en suivant cette ligne, doit désormais transformer l'essai les 11 et 18 juin s'il veut mettre en oeuvre son programme de réformes. Et la marge de manoeuvre s'annonce étroite.
Réagissant à l'arrivée du juppéiste Edouard Philippe à Matignon, Benoît Hamon, candidat malheureux du Parti socialiste à la présidentielle, a estimé que "la place de la gauche" n'était "ni dans son gouvernement ni dans la majorité qui pourrait le soutenir".
A droite, les digues semblent pour l'instant tenir malgré les nombreux appels du pied du chef de l'Etat à des ténors LR proches d'Alain Juppé. Mais le parti, déjà ébranlé par son élimination au premier tour de la présidentielle, pourrait ne pas se relever indemne de cette opération de déstabilisation.