La police a empêché jeudi, à coups de matraques et d'arrestations, les opposants aux autorités régionales du Tigré de se rassembler à Mekele, capitale de cette région du nord de l'Ethiopie émergeant d'un conflit meurtrier, selon un journaliste local et un organisateur.
Trois partis tigréens réunis dans une "Alliance pour un changement radical" appelaient à manifester jeudi contre notamment "l'incompétence du TPLF", tout-puissant parti au pouvoir au Tigré, et son "caractère autocratique".
Plusieurs dizaines de policiers en tenue anti-émeutes "ont totalement bouclé" le lieu du rassemblement, la petite place Romanat dans le centre de Mekele, a rapporté à l'AFP un journaliste local. "Ils ont frappé les manifestants qui tentaient d'y accéder", après avoir "arrêté les organisateurs" arrivés plus tôt, a-t-il précisé. …
"Le gouvernement n'a pas à autoriser ou interdire les manifestations pacifiques", mais les organisateurs "ne peuvent décider de l'heure et du lieu", a justifié mercredi soir le chef de l'Autorité régionale intérimaire (IRA), Getachew Reda, dirigeant du TPLF.
"C'est leur droit d'organiser une manifestation" et "nous n'avons pas dit qu'elle ne devait pas avoir lieu, nous avons dit que les circonstances n'étaient pas réunies pour qu'elle ait lieu demain" (jeudi), a-t-il ajouté, invoquant des "craintes pour la sécurité”. [VOA/AFP]