La revue de presse du 27 mai 2019

Lundi 27 Mai 2019

Le Collectif contre les violences faites aux femmes et aux enfants a appelé, samedi à Dakar, lors d’un sit-in, à la criminalisation du viol et à la tolérance zéro dans ce domaine. Cette manifestation fait suite à une série de meurtres enregistrés au Sénégal, dont celui de Bineta Camara à Tambacounda, une affaire qui a particulièrement ému à travers le pays.
 
’’+Dafa doy+ (ça suffit). C’est la révolte des femmes pour dénoncer les agressions, viols et meurtres dont elles sont victimes, particulièrement les petites filles. Elles ont exprimé leur ras-le-bol à travers le sit-in du collectif contre les violences faites aux femmes et aux enfants organisé, samedi, à la Place de la Nation’’, écrit Sud.
 
Ce collectif qui ’’appelle à la +criminalisation+ du viol et à la +tolérance zéro+ peut compter sur le soutien des femmes parlementaires, dans leur combat’’, ajoute Sud, signalant que Ziguinchor et Tambacounda ont aussi ‘’dit +halte+, ça suffit’’.
 
Les femmes ‘’font bloc’’ pour la ‘’criminalisation’’ du viol, souligne le quotidien Kritik qui note que ‘’dans un élan solidaire et d’auto-défense, la gent féminine compte désormais prendre le combat à bras le corps pour stopper’’ cette spirale de violences.
 
’’Le meurtre tragique de Bineta Camara a affecté tout le pays, ce qui a fait réagir l’ensemble des associations de femmes qui se sont réunies ce samedi pour dénoncer les violences faites aux femmes et trouver aux solutions pur éradiquer ces actes criminels’’, écrit le journal.
 
Les femmes ’’sont à la pointe du combat’’ pour ’’la restauration de la peine de mort, la criminalisation du viol...’’, souligne le quotidien Enquête qui ajoute que ‘’les femmes parlementaires ont dit que leur volonté de porter le débat sur la restauration de la peine de mort à l’Assemblée nationale et celle d’aller vers une criminalisation du viol’’.
 
’’Entre 2017 et 2018, les tribunaux ont jugé 565 cas d’infraction sexuelle…Le pays vit un moment charnière dans son évolution dont l’affaire Bineta Camara est le catalyseur...’’, écrit le journal.
 
Les quotidiens se font également écho de la passe d’arme entre le Bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Mbaye Guèye, et l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) suite à la relaxe du musicien Thione Seck dans une affaire de faux monnayage le visant. Cette relaxée a été prononcée par le juge sur la base du règlement numéro 5 de l’UEMOA, entrée en vigueur en 2015 et stipulant qu’un mis en cause doit être assisté par un avocat dès son interpellation.
 
En marge d’une cérémonie de prestation de serment d’avocats stagiaires, Me Mbaye Guèye s’en était pris aux procureurs qui abuseraient de leurs pouvoirs en faisant arrêter au seuil de la prison des détenus libérés grâce à l’annulation d’une procédure. 
 
’’On me l’a rapporté et c’est avéré que des procureurs, lorsque leurs procédures sont annulées et que la libération du détenu est ordonnée, ils demandent à la police d’aller attendre le détenu devant la prison pour l’arrêter à sa sortie et reprendre la procédure. Ce qui est anormal. Si jamais on me pousse à bout, je révèlerai tous leurs secrets. Pour le moment, je m’en arrête à ça’’, avait-il déclaré.
 
Selon Vox Populi, ’’La sortie du bâtonnier de l’ordre des avocats, après annulation de la procédure de l’affaire Thione Seck accusant les procureurs d’abuser de leur pouvoir fait sortir les magistrats de leur réserve. L’UMS a condamné avec la +plus grande fermeté+ ces attaques de Me Mbaye Guèye qu’elle qualifie de +personnelles et en déphasage avec les règles les plus élémentaires de courtoisie et de respect+’’.
 
Sur le même sujet, Le Témoin note qu’après la libération de Thione Seck, le réglement N°5 ’’met le feu dans la maison +Justice+’’. ‘’La charge du Bâtonnier de l’ordre des avocats a provoqué une réplique de l’UMS qui juge +inacceptable qu’une personne fut-elle bâtonnier+ puisse s’ériger en censeur des magistrats et brandir contre eux des menaces’’, écrit la publication.
 
Selon L’As, ’’L’UMS réprimande Me Mbaye Guèye’’. ‘’L’UMS décharge le parquet’’ (Le Quotidien) ; ‘’Le Bâtonnier fâche les magistrats’’ (Walfadjri). 
 
Le quotidien Source A relève qu’’’au nom des procédures de sécurité et d’immigration, le FBI +capte+ les empreintes des Sénégalais’’ à l’Aéroport Blaise Diagne.

’’Après avoir, vainement essayé en 2007, sous le régime libéral, d’avoir accès aux empreintes digitales des Sénégalais à travers le programme automated finngerprint identification systèm (AFIS), le FBI vient de décrocher le jack-pot avec un nouveau projet qui porte sur la digitalisation des empreintes en vue, dit-il, d’améliorer la sécurité du Sénégal’’, écrit le journal.
 
Mais, prévient la publication, ’’il y a danger. Cette captation de nos empreintes est plus une procédure de sécurité qui vise tout passager et de même empêche les +personnes présentant un intérêt+ d’emprunter un vol à destination des Etats-Unis’’.
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