La nomination du nouveau chef d’état-major général des armées (CEMGA) et le procès en diffamation entre Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens de ce vendredi. »
La présidence de la République a annoncé jeudi l’élévation du général de division Mbaye Cissé au rang de général de corps d’armée et sa nomination à la tête de l’état-major général des armées.
Le Témoin Quotidien décrit le nouveau CEMGA, âgé de 59 ans, comme ‘’un meneur d’hommes aux capacités managériales exceptionnelles’’. Il le qualifie aussi de ‘’merveilleux scientifique’’ et de ‘’brillant littéraire-philosophe’’.
‘’Cette nomination […] survient à un moment assez trouble, où divers courants tentent d’entraîner les forces de défense et de sécurité à jouer un rôle dans le champ politique’’, commente Le Quotidien.
‘’Le syndrome Khalifa Sall […] guette Ousmane Sonko’’, titre Tribune en relayant une crainte exprimée par les avocats d’Ousmane Sonko.
Lors d’une conférence de presse donnée jeudi, ces derniers ont dénoncé ‘’une justice expéditive’’ visant à rendre leur client inéligible à l’élection présidentielle du 25 février 2024, dans le cadre du procès en diffamation l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang.
Le ‘’fromage de la dispute’’
‘’Selon eux, les appels introduits par le procureur de la République et le ministre visent à rendre inéligible leur client pour la prochaine élection présidentielle’’, écrit Sud Quotidien en parlant des conseils d’Ousmane Sonko.
‘’Il ne faudrait pas qu’on utilise la justice pour rendre inéligible un adversaire politique’’, note Libération en citant Me Bamba Cissé, l’un des avocats du maire de Ziguinchor (sud).
Le Témoin Quotidien tient à signaler que ‘’d’habitude, la justice est décriée pour sa lenteur dans les procédures de jugement et d’appel concernant les justiciables’’. ‘’Mais, curieusement, dans l’affaire Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko, les procédures sont accélérées pour un jugement rapide en appel de ce procès’’, ajoute-t-il.
‘’Une célérité qui suscite beaucoup d’interrogations au sein du collectif des avocats d’Ousmane Sonko’’, pense L’info.
« Les avocats de Sonko chargent le parquet et avertissent », écrit Yoor-Yoor Bi à sa Une.
‘’Dans le jeu du chat et de la souris auquel jouent Macky Sall et Idy (surnom d’Idrissa Seck), Yankhoba Diattara a refusé d’être le fromage de la dispute […] Les calculs continuent entre les deux poids lourds mais Yankhoba Diattara cesse d’être l’inconnue de l’équation’’, commente Le Quotidien.
Idrissa Seck, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a limogé le ministre des Sports de ses fonctions de vice-président de Rewmi, le parti politique qu’il dirige.
‘’Yankhoba Diattara a proposé à son leader, Idrissa Seck, lors de leur tête-à-tête d’hier matin, au Point E, de proposer au président Macky Sall quelqu’un d’autre au ministère des Sports’’, lit-on dans Le Témoin Quotidien.
Récemment, le président du CESE, allié de Macky Sall, a implicitement déclaré sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 dans un post Facebook qu'il a par la suite retiré.
‘’On est dans un jeu d’échecs’’
Le limogeage de Yankhoba Diatara de la vice-présidence de Rewmi et la déclaration de candidature de l’ancien Premier ministre font croire à WalfQuotidien qu’‘’on est dans un jeu d’échecs’’, entre Idrissa Seck et Macky Sall. ‘’Bien malin celui qui peut prédire [lequel des deux] aura le dernier mot’’, écrit-il.
‘’J’ai dit à Idrissa Seck que je vais démissionner du gouvernement mais il n’est pas d’accord’’, note Le Soleil en citant le ministre des Sports. (APS avec IMPACT.SN)