Le Drian serait en discussion avec Macron mais "maître de son calendrier"

Vendredi 10 Mars 2017

PARIS (Reuters) - Jean-Yves Le Drian, actuellement "en discussion" avec le candidat à l'élection présidentielle Emmanuel Macron en vue d'un éventuel ralliement, reste "maître de son calendrier", a-t-on appris vendredi dans l'entourage du ministre de la Défense.
 
Face à la tentation d'un "vote utile" en faveur du candidat d'"En Marche!" et aux dépens du candidat socialiste Benoît Hamon, François Hollande a demandé aux ministres de ne pas prendre parti pour un des candidats en lice avant le 24 mars.
 
La date limite du dépôt des parrainages au Conseil constitutionnel a été fixée au 17 mars.
"Jean-Yves Le Drian est effectivement en discussion avec Emmanuel Macron mais il y a une étape entre être en discussion et rallier", a-t-on indiqué dans son entourage. "Dans tous les cas, il reste maître de son calendrier, il dira ce qu'il souhaite dire quand il le souhaitera".
 
"C'est un homme libre, il l'a prouvé par le passé", a-t-on ajouté, refusant de donner des informations sur un quelconque calendrier.
 
Des rumeurs circulent depuis plusieurs mois sur une potentielle annonce de soutien de Jean-Yves Le Drian à l'ex-ministre de l'Economie de François Hollande.
 
"Ce soutien aurait une certaine cohérence", souligne une source gouvernementale. "On le voit plus se rapprocher d'Emmanuel Macron que de Benoît Hamon", ex-frondeur actuellement en quatrième position dans les intentions de vote pour le premier tour du scrutin.
 
Emmanuel Macron engrange depuis plusieurs mois le soutien d'élus socialistes - le dernier en date est l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë qui a estimé que l'ancien banquier était le mieux placé pour empêcher une victoire du Front national.
 
A 69 ans, Jean-Yves Le Drian, est, avec Marisol Touraine (Santé) et Stéphane Le Foll (Agriculture), l'un des rares ministres à avoir conservé son poste depuis le début du quinquennat de François Hollande en 2012.
 
Elu président de la région Bretagne en 2015, ce poids lourd du gouvernement avait prévenu qu'il resterait à la tête du ministère de la Défense tant que François Hollande le jugerait "nécessaire".
 
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