Le Foll reproche à Hamon et Macron d'éluder le bilan de Hollande

Mercredi 22 Mars 2017

PARIS (Reuters) - Le porte-parole du gouvernement a reproché mercredi aux anciens ministres Benoît Hamon et Emmanuel Macron, candidats à l'Elysée, de ne pas faire référence au bilan du quinquennat de François Hollande, "comme s'il y avait eu un blanc".
 
Stéphane Le Foll, un proche du chef de l'Etat, faisait notamment référence au débat entre les cinq principaux candidats à l'élection présidentielle diffusé lundi soir sur TF1 et LCI.
 
Le bilan, "ce n'est pas qu'il n'est pas défendu, c'est qu'il n'est pas évoqué. J'ai bien remarqué ça lundi soir", a-t-il déclaré à la presse lors du compte rendu du conseil des ministres.
 
"Ne pas l'évoquer, alors que Benoît Hamon et Emmanuel Macron ont été ministres, faire comme si on n'avait pas gouverné pendant cinq ans, moi ça me pose quand même un problème", a insisté Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture depuis cinq ans.
 
"C'est un sujet pour moi, c'est comme s'il y avait eu un blanc pendant cinq ans. Non, il n'y a pas eu de blanc", a-t-il ajouté.
 
Candidat socialiste à l'élection présidentielle, Benoît Hamon a été ministre jusqu'à l'été 2014, avant de se classer au nombre des députés socialistes "frondeurs".
 
Nommé ministre de l'Economie en 2014 après avoir été conseiller de François Hollande à l'Elysée, Emmanuel Macron a démissionné du gouvernement avant l'été dernier pour fonder son mouvement En Marche! en vue de l'élection présidentielle.
 
Stéphane Le Foll s'est étonné qu'aucun d'eux ne fasse référence à la prime d'activité mise en place sous ce quinquennat pour les salariés modestes, alors que l'idée d'un complément de revenu est évoqué par des candidats "de gauche et de droite".
 
"La prime d'activité, en moyenne sur quatre millions de personnes qui en bénéficient, c'est 160 euros par mois, c'est pratiquement un (mois de) smic sur l'année", a-t-il rappelé.
 
"J'entends ceux qui disent qu'il faut la revoir, l'étendre, l'accroître, mais ce qui est bizarre, c'est que personne ne parle du fait que ça existe."
 
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