Le Hamas accuse Netanyahu de poser de nouvelles conditions qui retardent l'accord de cessez-le-feu à Gaza

Mercredi 25 Décembre 2024

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a déclaré, mercredi, que de nouvelles conditions israéliennes ont retardé l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers à Gaza.

 

Dans une brève déclaration, le Hamas a dit avoir fait preuve de flexibilité et de responsabilité lors des négociations sur le cessez-le-feu et l'échange de prisonniers à Doha avec la médiation du Qatar et de l'Egypte.

 

« L'occupation (israélienne) a introduit de nouvelles exigences et conditions concernant le retrait, le cessez-le-feu, les prisonniers et le retour des personnes déplacées, ce qui a retardé la conclusion d'un accord qui était pourtant possible », a ajouté le Hamas.

 

Le gouvernement israélien n'a fait aucun commentaire sur la déclaration du Hamas.

 

Mardi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré qu'une équipe de négociateurs israéliens reviendrait du Qatar pour des consultations sur un éventuel accord d'échange de prisonniers avec le Hamas.

 

Les observateurs considèrent toutefois que l'annonce de Netanyahu n'est qu'un épisode de plus dans la série des blocages dans les négociations. Depuis l'unique cessez-le-feu de la fin novembre 2023, le premier ministre israélien a laissé entrevoir des progrès dans les pourparlers en vue d'un échange de prisonniers et d'un éventuel cessez-le-feu, pour ensuite insister sur la poursuite des opérations militaires dans la Bande de Gaza.

 

Israël détiendrait plus de 10 300 prisonniers palestiniens dans ses geôles, tandis qu'une centaine de captifs israéliens se trouveraient à Gaza. Le Hamas a déclaré que des dizaines de prisonniers israéliens avaient été tués lors de frappes aériennes menées sans discernement par Israël.

 

« Le fossé entre Israël et le Hamas n'est pas important et permettrait de parvenir à un accord », a déclaré le quotidien israélien Yedioth Ahronoth, mardi.

 

Au mépris des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza, faisant plus de 45 000 morts depuis le 7 octobre de l'année dernière.

 

Cette deuxième année de génocide à Gaza a suscité de plus en plus de condamnations internationales, les autorités et les institutions qualifiant les attaques et le blocage des livraisons d'aide de tentative délibérée de destruction d'une population.

 

Le mois dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

 

Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide, en raison de la guerre meurtrière qu'il mène contre la Bande de Gaza. [AA]

 
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