Le Kremlin invite la France à prouver que la détention de Durov n'est pas " à des fins politiques"

Mardi 27 Aout 2024

Pavel Durov

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a invité la France à fournir des preuves substantielles pour démontrer que l'arrestation de Pavel Durov, fondateur et président-directeur général de l'application de messagerie cryptée Telegram, n'était pas "motivée par des considérations politiques ».

 

Lors d'un point de presse tenue ce mardi à Moscou, Dmitri Peskov a qualifié les accusations des autorités françaises de "très sérieuses", soulignant la nécessité de disposer de preuves tout aussi substantielles.

 

"Dans le cas contraire, il s'agirait d'une tentative directe de restreindre la liberté de communication et, très franchement, d'un acte d'intimidation à l'encontre du dirigeant d'une grande entreprise. C'est précisément le type de manœuvre politique que (le président français Emmanuel) Macron a nié hier encore", a-t-il déclaré.

 

Emmanuel Macron a soutenu lundi que la détention de Pavel Durov était due à une enquête en cours et ne reposait sur aucun motif politique.

 

Dmitri Peskov a indiqué que, bien que la Russie soit prête à aider Pavel Durov, la situation est compliquée par le fait qu'il possède la nationalité française.

 

"Nous espérons que M. Durov dispose de toutes les ressources nécessaires pour organiser sa défense juridique", a ajouté le porte-parole du Kremlin.

 

Face à la crainte que les communications des personnalités russes soient interceptées par les services de renseignement occidentaux en cas de coopération de Pavel Durov, le porte-parole du Kremlin a conseillé aux fonctionnaires de n'utiliser aucune des messageries à des fins officielles.

 

"Aucune messagerie n'est sûre du point de vue de la sécurité de l'information, y compris Telegram", a-t-il averti.

 

En ce qui concerne la décision du gouvernement ukrainien d'interdire l'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou, Dmitri Peskov a qualifié les actions de Kiev d'"attaque non déguisée" contre le christianisme et la liberté de religion.

 

Il a également indiqué que la Russie considère la loi légitimant l'interdiction comme "totalement inacceptable".

 

"Malheureusement, le régime de Kiev continue de révéler sa véritable nature", a souligné Dmitri Peskov. [AA]

 
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