PARIS (Reuters) - Le premier secrétaire du Parti socialiste s'est efforcé samedi de donner des raisons d'espérer à une formation laminée par les élections présidentielle et législatives de 2017 et débordée sur sa gauche par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
Olivier Faure concluait à La Rochelle, devant à peine 400 personnes, un séminaire de rentrée des élus socialistes, pâle réplique des universités d'été du PS de jadis, qui attiraient le temps d'un week-end plusieurs milliers de militants et sympathisants dans ce port de Charente-Maritime.
Critiqué en interne, contraint de prouver sa capacité à sauver le PS de la disparition pure et simple, le lointain successeur de François Mitterrand, Lionel Jospin et François Hollande a d'emblée annoncé la couleur face à Emmanuel Macron.
"Il est devenu clair pour tous que nous sommes dans l'opposition, dans une opposition résolue, déterminée", a-t-il lancé avant de sonner la charge contre l'ancien conseiller et ministre de l'Economie de François Hollande.
"Le président a trahi le candidat en abandonnant toute dimension progressiste", a-t-il déclaré.
Les "affaires" impliquant le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, soupçonné de conflit d'intérêts, et Alexandre Benalla, autre collaborateur du président, accusé de violences contre des manifestants le 1er mai, ont fait tomber "le dernier masque (...), celui de l'exemplarité", a-t-il poursuivi.
"Emmanuel Macron n'est pas seulement le président des riches, il est aussi le président d'un clan, prêt y compris à faire mentir l'Etat", a accusé Olivier Faure.
UNE PLACE POUR HOLLANDE
Le premier secrétaire du PS n'en a pas pour autant exonéré son parti de toute critique et l'a invité à changer et à bâtir un nouveau projet. Cette renaissance passera par un "bilan sincère" des années de pouvoir socialiste, qui sera publié en novembre prochain, a-t-il précisé.
Olivier Faure a ménagé une place dans ce processus de redressement à François Hollande, absent de La Rochelle.
L'ex-chef de l'Etat, dont le livre "Les leçons du pouvoir" rencontre un succès inespéré, a "légitimement sa lecture" de son quinquennat (2012-2017), a déclaré Olivier Faure.
"Je n'en partage pas tous les termes mais je crois avec lui nécessaire la réhabilitation de notre bilan", a-t-il poursuivi.
François Hollande "est un acteur de notre présent. Il joue un rôle important dans le dévoilement de l'imposture macroniste, il contribue au réveil du peuple de gauche. Cette contribution est précieuse", a ajouté le dirigeant socialiste.
"Le compter aujourd'hui parmi nous, dans nos rangs, doit être pour nous tous une fierté", a-t-il insisté. "Je le sais trop averti, trop fin, pour ne rien exclure mais aussi pour ne rien préjuger et notre devoir à nous tous (...) est de nous poser la question de notre renaissance indépendamment de celle ou de celui qui nous représentera le moment venu."
RENDEZ-VOUS AUX MUNICIPALES
Olivier Faure a énuméré les prochaines étapes devant conduire selon lui à cette renaissance du PS, une feuille de route qui enjambe cependant les élections européennes de mai 2019 pour faire des municipales de 2020 l'échéance capitale.
Le bureau national adoptera à la mi-septembre la plateforme du PS pour les européennes, qui sera ensuite soumise au vote des militants, et choisira une tête de liste cet automne.
Mais Olivier Faure a convenu que les européennes constitueraient une "étape difficile" et qu'il ne sera pas possible de réunir à cette occasion dans une seule liste la gauche sociale-démocrate, écologiste et progressiste.
Les municipales devraient en revanche être l'occasion de lancer "un mouvement de renaissance de la gauche" en faisant "de chaque territoire un laboratoire de l'alternative" sur la base d'une "charte commune" à élaborer d'ici là, a-t-il estimé.
Entretemps, le PS entend continuer à porter le fer contre les politiques budgétaire, économique, sociale, migratoire, institutionnelle et environnementale d'Emmanuel Macron et lui opposer ses propres propositions, dont un contre-budget.
"Et dans un an, ici, à La Rochelle, nous aurons à nouveau une université d'été de tous les militants", a conclu Olivier Faure. "Vous verrez, nous serons 4.000, peut-être plus (...) et ici nous lancerons ensemble la campagne municipale."
Olivier Faure concluait à La Rochelle, devant à peine 400 personnes, un séminaire de rentrée des élus socialistes, pâle réplique des universités d'été du PS de jadis, qui attiraient le temps d'un week-end plusieurs milliers de militants et sympathisants dans ce port de Charente-Maritime.
Critiqué en interne, contraint de prouver sa capacité à sauver le PS de la disparition pure et simple, le lointain successeur de François Mitterrand, Lionel Jospin et François Hollande a d'emblée annoncé la couleur face à Emmanuel Macron.
"Il est devenu clair pour tous que nous sommes dans l'opposition, dans une opposition résolue, déterminée", a-t-il lancé avant de sonner la charge contre l'ancien conseiller et ministre de l'Economie de François Hollande.
"Le président a trahi le candidat en abandonnant toute dimension progressiste", a-t-il déclaré.
Les "affaires" impliquant le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, soupçonné de conflit d'intérêts, et Alexandre Benalla, autre collaborateur du président, accusé de violences contre des manifestants le 1er mai, ont fait tomber "le dernier masque (...), celui de l'exemplarité", a-t-il poursuivi.
"Emmanuel Macron n'est pas seulement le président des riches, il est aussi le président d'un clan, prêt y compris à faire mentir l'Etat", a accusé Olivier Faure.
UNE PLACE POUR HOLLANDE
Le premier secrétaire du PS n'en a pas pour autant exonéré son parti de toute critique et l'a invité à changer et à bâtir un nouveau projet. Cette renaissance passera par un "bilan sincère" des années de pouvoir socialiste, qui sera publié en novembre prochain, a-t-il précisé.
Olivier Faure a ménagé une place dans ce processus de redressement à François Hollande, absent de La Rochelle.
L'ex-chef de l'Etat, dont le livre "Les leçons du pouvoir" rencontre un succès inespéré, a "légitimement sa lecture" de son quinquennat (2012-2017), a déclaré Olivier Faure.
"Je n'en partage pas tous les termes mais je crois avec lui nécessaire la réhabilitation de notre bilan", a-t-il poursuivi.
François Hollande "est un acteur de notre présent. Il joue un rôle important dans le dévoilement de l'imposture macroniste, il contribue au réveil du peuple de gauche. Cette contribution est précieuse", a ajouté le dirigeant socialiste.
"Le compter aujourd'hui parmi nous, dans nos rangs, doit être pour nous tous une fierté", a-t-il insisté. "Je le sais trop averti, trop fin, pour ne rien exclure mais aussi pour ne rien préjuger et notre devoir à nous tous (...) est de nous poser la question de notre renaissance indépendamment de celle ou de celui qui nous représentera le moment venu."
RENDEZ-VOUS AUX MUNICIPALES
Olivier Faure a énuméré les prochaines étapes devant conduire selon lui à cette renaissance du PS, une feuille de route qui enjambe cependant les élections européennes de mai 2019 pour faire des municipales de 2020 l'échéance capitale.
Le bureau national adoptera à la mi-septembre la plateforme du PS pour les européennes, qui sera ensuite soumise au vote des militants, et choisira une tête de liste cet automne.
Mais Olivier Faure a convenu que les européennes constitueraient une "étape difficile" et qu'il ne sera pas possible de réunir à cette occasion dans une seule liste la gauche sociale-démocrate, écologiste et progressiste.
Les municipales devraient en revanche être l'occasion de lancer "un mouvement de renaissance de la gauche" en faisant "de chaque territoire un laboratoire de l'alternative" sur la base d'une "charte commune" à élaborer d'ici là, a-t-il estimé.
Entretemps, le PS entend continuer à porter le fer contre les politiques budgétaire, économique, sociale, migratoire, institutionnelle et environnementale d'Emmanuel Macron et lui opposer ses propres propositions, dont un contre-budget.
"Et dans un an, ici, à La Rochelle, nous aurons à nouveau une université d'été de tous les militants", a conclu Olivier Faure. "Vous verrez, nous serons 4.000, peut-être plus (...) et ici nous lancerons ensemble la campagne municipale."