Marine Le Pen améliorerait considérablement son score de 2022 si la présidentielle avait lieu demain, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro Magazine et Sud Radio publié mercredi.
La cheffe de file du Rassemblement national recueillerait 31% des voix si le premier tour de l'élection présidentielle avait lieu dimanche prochain, dans le cas d'une candidature unique de la gauche autour de Jean-Luc Mélenchon (22%) et face à Edouard Philippe pour la majorité présidentielle (28%).
En 2022, Emmanuel Macron avait recueilli 28% des suffrages au premier tour, Marine Le Pen 23%, et Jean-Luc Mélenchon 22%.
Si la gauche ne partait pas unie, Marine Le Pen arriverait en tête (29%) devant Edouard Philippe (26%), mais elle atteint 36% des intentions de vote dans l'hypothèse d'une candidature de François Bayrou pour la majorité présidentielle (9%).
Gérald Darmanin ferait un peu mieux (11%) mais Marine Le Pen attirerait alors 35% des suffrages. Bruno Le Maire se hisserait pour sa part à 18% contre 32% pour la candidate du Rassemblement national.
"Son image a totalement changé et la structure de son vote également. Ce n'est plus le vote FN d'antan, c'est désormais un vote attrape-tout", explique au Figaro le patron de l'Ifop, Frédéric Dabi, dont une autre étude parue mercredi révèle qu'une majorité des personnes interrogées considère que Mme Le Pen est "proche des préoccupations des Français" (58%, +2 points en un an), "attachée aux valeurs démocratiques" (57%, +4 points), "compétente" (52%, +6 points) et "capable de réformer le pays" (51%, +8 points).
47% des sondés considèrent en outre que Marine Le Pen "a la stature d'une présidente de la République" (+5 points).
Si la gauche partait en rangs dispersés, le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon recueillerait 20% face à tous les candidats de la majorité présidentielle, sauf Edouard Philippe: son score tomberait alors à 17%.
Le communiste Fabien Roussel recueillerait entre 5 et 6,6% des voix selon les configurations.
Les Républicains derrière Laurent Wauquiez feraient entre 4% (hypothèse Philippe) et 10% (hypothèse Bayrou). Eric Zermmour oscillerait pour sa part entre 6 et 7%.
Les sondages ne sont pas une prédiction mais une photographie des rapports de force à un moment donné. De plus à quatre ans du scrutin, la course à la présidentielle n'a pas encore débuté.
Enquêtes menées en ligne, celle d'intentions de vote les 30 et 31 mars auprès d'un échantillon de 1.105 personnes, celle sur l'image de Mme Le Pen les 28 et 29 mars auprès d'un échantillon de 1.002 personnes, représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.