LYON (Reuters) - Marine Le Pen a donné dimanche le coup d'envoi de sa campagne présidentielle en se plaçant, lors de son premier grand discours, dans les pas de Donald Trump et des partisans du Brexit, à l'origine de deux récentes surprises électorales.
Devant plusieurs milliers de sympathisants réunis à Lyon, la présidente du Front national a invoqué ces deux exemples pour souligner qu'une victoire était, selon elle, à portée de main en mai.
"Ce réveil des peuples est historique, il marque la fin d'un cycle, le vent de l'histoire a tourné. Il nous portera au sommet", a-t-elle dit en clôture de ses "assises" présidentielles, longues de deux jours.
"Les autres peuples nous ont montré la voie", a insisté Marine Le Pen, qui a cité d'autres précédents dans lesquels elle dit voir des signes avant-coureurs de son propre succès, comme la récente présidentielle en Autriche qui s'est traduite par l'accession d'un candidat d'extrême droite au second tour.
Pour le moment, tous les sondages la placent en tête du premier tour en avril, avec environ 25% des intentions de vote, mais la donnent battue au second.
Durant son discours d'une heure, ponctué par les "Marine présidente" et les "on est chez nous" venus du public, elle a par ailleurs égrené quelques unes des mesures de son programme, dévoilé la veille.
La candidate d'extrême droite a par ailleurs dénoncé le djihadisme et la mondialisation économique et financière, présentés comme les deux faces d'un même "mondialisme".
Elle n'a en revanche eu aucun mot pour ses adversaires de la présidentielle, dont certains avaient pourtant choisi la confrontation direct en se déplaçant, eux aussi, à Lyon durant le week-end.
La ville est ainsi devenue pendant deux jours l'épicentre de la vie politique française : samedi, Emmanuel Macron a réuni plusieurs milliers de partisans et de curieux et, dimanche, Jean-Luc Mélenchon a fait de même.
"MOBILISATION GÉNÉRALE"
Cette entrée en campagne coordonnée marque le début des hostilités pour la plupart des principaux candidats, y compris le socialiste Benoît Hamon, officiellement investi dimanche à la Maison de la mutualité, à Paris.
Au cours du week-end, le FN s'est efforcé de donner l'image d'un parti soudé, par opposition aux interrogations qui traversent la droite, depuis les révélations sur les emplois potentiellement fictifs de l'épouse de François Fillon, et la gauche depuis la victoire de Benoît Hamon à la primaire.
L'état-major au complet s'est affiché à ce séminaire, y compris Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot, qui incarnent des tendances divergentes au sein du parti, ou l'ex-rival de la candidate, Bruno Gollnisch.
Le samedi, la formation d'extrême droite a publié la liste de ses 144 "engagements", mélange de propositions puisées dans son répertoire traditionnel, comme l'instauration d'une "priorité nationale" et le retour à la "souveraineté monétaire", et de nouvelles mesures, à commencer par un référendum pour réviser la Constitution.
"Place à la mobilisation générale", a déclaré Jean-Lin Lacapelle, chargé de mettre le parti en ordre. "Cette élection présidentielle est la plus importante que les trente dernières années n'aient jamais connue."
"Au-delà d'un choix politique, c'est un véritable choix de civilisation qui va se poser aux Français dans quelques semaines", a insisté ce militant de longue date élu du conseil régional d'Île-de-France.
Le parti a fait le choix d'une campagne éclair, après une année de relative discrétion médiatique, destinée à faire oublier l'image d'une Marine Le Pen clivante, et un mois de janvier rythmé par de premières apparitions à la télévision.
Le meeting de Lyon est le premier d'une série de dix dans de grandes salles, à Nantes, Lille, Toulouse, Marseille ou Paris, auxquels l'équipe de campagne souhaite ajouter des réunions publiques dans un plus petit format.
Marine Le Pen doit en outre participer jeudi à "L'Emission politique" sur France 2, son premier rendez-vous de la campagne à une heure de grande écoute.
Devant plusieurs milliers de sympathisants réunis à Lyon, la présidente du Front national a invoqué ces deux exemples pour souligner qu'une victoire était, selon elle, à portée de main en mai.
"Ce réveil des peuples est historique, il marque la fin d'un cycle, le vent de l'histoire a tourné. Il nous portera au sommet", a-t-elle dit en clôture de ses "assises" présidentielles, longues de deux jours.
"Les autres peuples nous ont montré la voie", a insisté Marine Le Pen, qui a cité d'autres précédents dans lesquels elle dit voir des signes avant-coureurs de son propre succès, comme la récente présidentielle en Autriche qui s'est traduite par l'accession d'un candidat d'extrême droite au second tour.
Pour le moment, tous les sondages la placent en tête du premier tour en avril, avec environ 25% des intentions de vote, mais la donnent battue au second.
Durant son discours d'une heure, ponctué par les "Marine présidente" et les "on est chez nous" venus du public, elle a par ailleurs égrené quelques unes des mesures de son programme, dévoilé la veille.
La candidate d'extrême droite a par ailleurs dénoncé le djihadisme et la mondialisation économique et financière, présentés comme les deux faces d'un même "mondialisme".
Elle n'a en revanche eu aucun mot pour ses adversaires de la présidentielle, dont certains avaient pourtant choisi la confrontation direct en se déplaçant, eux aussi, à Lyon durant le week-end.
La ville est ainsi devenue pendant deux jours l'épicentre de la vie politique française : samedi, Emmanuel Macron a réuni plusieurs milliers de partisans et de curieux et, dimanche, Jean-Luc Mélenchon a fait de même.
"MOBILISATION GÉNÉRALE"
Cette entrée en campagne coordonnée marque le début des hostilités pour la plupart des principaux candidats, y compris le socialiste Benoît Hamon, officiellement investi dimanche à la Maison de la mutualité, à Paris.
Au cours du week-end, le FN s'est efforcé de donner l'image d'un parti soudé, par opposition aux interrogations qui traversent la droite, depuis les révélations sur les emplois potentiellement fictifs de l'épouse de François Fillon, et la gauche depuis la victoire de Benoît Hamon à la primaire.
L'état-major au complet s'est affiché à ce séminaire, y compris Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot, qui incarnent des tendances divergentes au sein du parti, ou l'ex-rival de la candidate, Bruno Gollnisch.
Le samedi, la formation d'extrême droite a publié la liste de ses 144 "engagements", mélange de propositions puisées dans son répertoire traditionnel, comme l'instauration d'une "priorité nationale" et le retour à la "souveraineté monétaire", et de nouvelles mesures, à commencer par un référendum pour réviser la Constitution.
"Place à la mobilisation générale", a déclaré Jean-Lin Lacapelle, chargé de mettre le parti en ordre. "Cette élection présidentielle est la plus importante que les trente dernières années n'aient jamais connue."
"Au-delà d'un choix politique, c'est un véritable choix de civilisation qui va se poser aux Français dans quelques semaines", a insisté ce militant de longue date élu du conseil régional d'Île-de-France.
Le parti a fait le choix d'une campagne éclair, après une année de relative discrétion médiatique, destinée à faire oublier l'image d'une Marine Le Pen clivante, et un mois de janvier rythmé par de premières apparitions à la télévision.
Le meeting de Lyon est le premier d'une série de dix dans de grandes salles, à Nantes, Lille, Toulouse, Marseille ou Paris, auxquels l'équipe de campagne souhaite ajouter des réunions publiques dans un plus petit format.
Marine Le Pen doit en outre participer jeudi à "L'Emission politique" sur France 2, son premier rendez-vous de la campagne à une heure de grande écoute.