Le Président Diomaye au Mali et au Burkina Faso, sans espoir pour la Cedeao

Mercredi 29 Mai 2024

Photo d'illustration

Le Président Bassirou Diomaye Faye sera dans la journée du jeudi 30 mai à Bamako et Ouagadougou pour rencontrer ses homologues Assimi Goïta et Ibrahim Traoré, indique une note de la plateforme Ma Revue de presse. Une double visite qui s’inscrit « dans une dynamique de renforcement des liens historique de bon voisinage, d’amitié fraternelle, de solidarité et de coopération multiforme » entre le Senegal, d’une part, le Mali et le Burkina Faso.  

 

Avec le Niger, le Mali et le Burkina Faso sont en effet les membres fondateurs de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) mise en place par trois régimes militaires en rupture quasi nette avec l’ancienne puissance coloniale qu’est la France. Mais ce sont surtout trois pays qui ont conjointement claqué les portes de la Cedeao et qui envisagent de fonder une confédération avec le soutien de la Russie. 

 

Lors de sa rencontre avec Alassane Ouattara le 7 mai dernier á Abidjan, le Président Bassirou Diomaye Faye avait fait allusion au retrait des pays de l’AES du bloc ouest-africain en rappelant que la Cedeao reste « un outil formidable d’intégration » que tous ses membres ont intérêt « à préserver ». 

 

« Je suis persuadé que nous devons continuer d’agir dans la solidarité au sein de l’espace Cedeao, de faire les réformes nécessaires et d’oeuvrer à dissiper les incompréhensions qui ne peuvent manquer de survenir », avait ajouté le chef d’Etat sénégalais. 

 

Ces deux déplacements du Président sénégalais sont à la fois des prises de contact avec les chefs d’Etat malien et burkinabè, mais aussi deux occasions d’aborder leurs relations conflictuelles avec la Cedeao, avec de (très) faibles chances de les faire revenir dans le giron communautaire. Les dynamiques politiques internes engagées par les dirigeants de ces deux pays plus le Niger ne laissent pas augurer d'un retour en arrière.  
 

Au Mali, la Transition va certainement être prolongée de quelques années suite aux recommandations du récent Dialogue national organisé par le pouvoir. Au Burkina Faso, des Assises nationales ont rallongé la transition de 5 ans à compter du 2 juillet 2024.

Mardi 28 mai 2024, l'assemblée législative de transition qui fait office de parlement au Burkina Faso a voté la loi qui autorise le gouvernement à ratifier la Charte du Liptako-Gourma instituant l'AES. Le Niger du général Abdourahamane Tiani est également engagé dans cette même dynamique politique. 

Or, le principe du retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable est l’une des causes de la rupture entre la Cedeao et les pays de l’AES.

Nombre de lectures : 330 fois