Le pays va mal, et nous sommes tous comptables. Alors, qu’on arrête d’interpeller les chefs religieux pour réagir. On les a écartés de la scène politique et ils ont accepté cette situation dès lors qu’ils ont accepté le principe de l’exclusion de l’islam de la scène politique. Pourquoi alors on dit que le Sénégal est un pays démocratique laïc ? On aurait dû s’arrêter à république démocratique, car les Français qui nous ont colonisés ne disent pas de leur pays république démocratique française laïque.
Qu’est-ce qui est à l’origine de la laïcité au Sénégal ? Son historique nous invite à remonter à 1959 à Saint Louis. L’assemblée constituante qui était composée de 47 membres avait pris la ferme résolution de séparer le pouvoir religieux de celui politique. C’était en présence de ceux qu’on appelle les pères fondateurs de la république du Sénégal, ils n’étaient pas des musulmans, mais des gourmettes. C’étaient André Guillabert, Léon Boissy Palun, Gabriel Darboussier et Léopold Sédar Senghor. Mais les choses, telles qu’elles se déroulaient pour imposer la laïcité de l’Etat au Sénégal, n’étaient pas du goût du député Ibrahima Seydou Ndao de Kaolack qui avait boudé l’assemblée. Donc arrêtons de demander aux hommes religieux d’intervenir dans l’affaire opposant Adji Sarr à Sonko ou Sonko au gouvernement.
Tant que la laïcité fera loi au Sénégal, l’injustice et l’oppression vaincront. C’est ce qu’Ousmane Sonko est en train de subir. Dieu est assez clair à ce propos. Il a dit que « quiconque ne juge pas d’après le coran est infidèle, injuste et pervers ». (sourate 5, versets 44, 45 et 47).
D’ailleurs, l’objet de cette contribution est d’indexer cette injustice en ma qualité de petit-fils du chef religieux, Mame Thierno Kandji, Moukhadam de El Hadj Malick Sy à Diourbel, mais aussi descendant de mon homonyme et grand-père El Hadj Oumar Foutiyou Tall, résistant et indépendantiste, de par Thierno Alwane Tall de Jamaa al Wally au Fouta.
Si Adji Sarr a accusé Ousmane Sonko de viol, c’est à elle de prouver le présumé viol. Au contraire, c’est Ousmane Sonko qui a brandi plusieurs fois les preuves de son innocence. Mais le juge d’instruction en a fait fi. Aussi, le gynécologue Gaye, choisi par l’accusatrice et ses souteneurs, a établi un certificat médical qui a clairement innocenté Ousmane. Maîtres Gabi Sow et Sidy Mbaye ont volontairement loué les services du gynécologue Gaye qui a révélé, la nuit du présumé viol, que Adji Sarr n’a eu aucun rapport sexuel les 3 jours écoulés. Et il a ajouté qu’elle a perdu son hymen depuis fort longtemps. Et pourtant, elle avait déclaré cette nuit qu’elle venait d'être violée par Ousmane Sonko. C’est vraiment injustice.
Par parallélisme, lorsque Kalifone Sall a été accusé de viol, c’est un certificat médical qui l’avait innocenté. Pour Sitor Ndour, c’est un certificat médical qui l’a inculpé. Pourquoi celui que le gynécologue Gaye a délivré ne fait pas foi aux yeux de la justice sénégalaise ? Dieu a donc raison de considérer injustes tous ceux qui jugent sans se conformer au code civil et pénal islamique.
Quant à Ousmane Sonko, il a raison d’être sur la défensive et de déclarer qu’il fera de la résistance. Son attitude est légitime parce que conforme au hadith du prophète (Psl) qui dit : « ne fais du tort à personne, mais n’accepte pas de subir du tort (laa darara wa laa diraara)». Son appel à la résistance est bien légitime.
Cette affaire Adji Sarr – Sonko risque de faire basculer le pays dans le chaos. Donc nous avons tous le devoir de réagir. Qu’on arrête d’interpeller les chefs religieux. Ils ont raté le train de l’histoire lorsqu’ils ont accepté que la constitution du Sénégal, pays majoritairement musulman, soit fondée sur la laïcité de l’Etat, concept importé et imposé aux Sénégalais.
La preuve est que le code laïc de la famille a été imposé en 1972 par Senghor. Certes, Seydou Nourou Tall, Ibrahima Niasse, Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma et Abdou Aziz Sy s’y étaient opposés, mais Senghor avait trompé leur vigilance en faisant voter ce code à l’assemblée nationale où ses députés socialistes étaient majoritaires. La laïcité n’est rien d’autre que de la mécréance. Le Pmu (loterie nationale) est prohibé par l’islam, les bars foisonnent, la prostitution est légalisée, etc. Et pourtant, le code civil pénal islamique condamne cela. Mais le code civil pénal laïc l’autorise.
Le procès d’Ousmane Sonko n’obéit pas à l’orthodoxie, c’est de la mascarade. Le traduire en chambre criminelle est de l’injustice. Les deux accusations qui pèsent sur lui ne tiennent pas la route. Le certificat médical du gynécologue Gaye a innocenté Sonko. Aussi, la présumée menace de mort est de la pure invention. Car dans l’enquête préliminaire, il n’a jamais été question d’armes saisies et scellées par la justice. Ces deux chefs d’accusation relèvent de la pure injustice.
Le moindre service qu’on peut rendre à Adji Sarr est de lui faire savoir qu’elle a tort. Une jeune fille de rien du tout ne doit pas tenir tout un pays en otage jusqu’à occasionner 14 morts. Si on n’y prend garde, la situation va encore dégénérer.
Puisque l’Etat ne considère pas les chefs religieux, taxés de simples ou d’ordinaires citoyens, qu’on les laisse tranquilles et que chacun d’entre nous sache qu’il a la lourde et historique responsabilité de s’impliquer pour sauver notre cher Sénégal qui est au bord du gouffre.
Cheikh Oumar TALL
Directeur de publication du mensuel « Le jour – Al Yawmou ».
Qu’est-ce qui est à l’origine de la laïcité au Sénégal ? Son historique nous invite à remonter à 1959 à Saint Louis. L’assemblée constituante qui était composée de 47 membres avait pris la ferme résolution de séparer le pouvoir religieux de celui politique. C’était en présence de ceux qu’on appelle les pères fondateurs de la république du Sénégal, ils n’étaient pas des musulmans, mais des gourmettes. C’étaient André Guillabert, Léon Boissy Palun, Gabriel Darboussier et Léopold Sédar Senghor. Mais les choses, telles qu’elles se déroulaient pour imposer la laïcité de l’Etat au Sénégal, n’étaient pas du goût du député Ibrahima Seydou Ndao de Kaolack qui avait boudé l’assemblée. Donc arrêtons de demander aux hommes religieux d’intervenir dans l’affaire opposant Adji Sarr à Sonko ou Sonko au gouvernement.
Tant que la laïcité fera loi au Sénégal, l’injustice et l’oppression vaincront. C’est ce qu’Ousmane Sonko est en train de subir. Dieu est assez clair à ce propos. Il a dit que « quiconque ne juge pas d’après le coran est infidèle, injuste et pervers ». (sourate 5, versets 44, 45 et 47).
D’ailleurs, l’objet de cette contribution est d’indexer cette injustice en ma qualité de petit-fils du chef religieux, Mame Thierno Kandji, Moukhadam de El Hadj Malick Sy à Diourbel, mais aussi descendant de mon homonyme et grand-père El Hadj Oumar Foutiyou Tall, résistant et indépendantiste, de par Thierno Alwane Tall de Jamaa al Wally au Fouta.
Si Adji Sarr a accusé Ousmane Sonko de viol, c’est à elle de prouver le présumé viol. Au contraire, c’est Ousmane Sonko qui a brandi plusieurs fois les preuves de son innocence. Mais le juge d’instruction en a fait fi. Aussi, le gynécologue Gaye, choisi par l’accusatrice et ses souteneurs, a établi un certificat médical qui a clairement innocenté Ousmane. Maîtres Gabi Sow et Sidy Mbaye ont volontairement loué les services du gynécologue Gaye qui a révélé, la nuit du présumé viol, que Adji Sarr n’a eu aucun rapport sexuel les 3 jours écoulés. Et il a ajouté qu’elle a perdu son hymen depuis fort longtemps. Et pourtant, elle avait déclaré cette nuit qu’elle venait d'être violée par Ousmane Sonko. C’est vraiment injustice.
Par parallélisme, lorsque Kalifone Sall a été accusé de viol, c’est un certificat médical qui l’avait innocenté. Pour Sitor Ndour, c’est un certificat médical qui l’a inculpé. Pourquoi celui que le gynécologue Gaye a délivré ne fait pas foi aux yeux de la justice sénégalaise ? Dieu a donc raison de considérer injustes tous ceux qui jugent sans se conformer au code civil et pénal islamique.
Quant à Ousmane Sonko, il a raison d’être sur la défensive et de déclarer qu’il fera de la résistance. Son attitude est légitime parce que conforme au hadith du prophète (Psl) qui dit : « ne fais du tort à personne, mais n’accepte pas de subir du tort (laa darara wa laa diraara)». Son appel à la résistance est bien légitime.
Cette affaire Adji Sarr – Sonko risque de faire basculer le pays dans le chaos. Donc nous avons tous le devoir de réagir. Qu’on arrête d’interpeller les chefs religieux. Ils ont raté le train de l’histoire lorsqu’ils ont accepté que la constitution du Sénégal, pays majoritairement musulman, soit fondée sur la laïcité de l’Etat, concept importé et imposé aux Sénégalais.
La preuve est que le code laïc de la famille a été imposé en 1972 par Senghor. Certes, Seydou Nourou Tall, Ibrahima Niasse, Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma et Abdou Aziz Sy s’y étaient opposés, mais Senghor avait trompé leur vigilance en faisant voter ce code à l’assemblée nationale où ses députés socialistes étaient majoritaires. La laïcité n’est rien d’autre que de la mécréance. Le Pmu (loterie nationale) est prohibé par l’islam, les bars foisonnent, la prostitution est légalisée, etc. Et pourtant, le code civil pénal islamique condamne cela. Mais le code civil pénal laïc l’autorise.
Le procès d’Ousmane Sonko n’obéit pas à l’orthodoxie, c’est de la mascarade. Le traduire en chambre criminelle est de l’injustice. Les deux accusations qui pèsent sur lui ne tiennent pas la route. Le certificat médical du gynécologue Gaye a innocenté Sonko. Aussi, la présumée menace de mort est de la pure invention. Car dans l’enquête préliminaire, il n’a jamais été question d’armes saisies et scellées par la justice. Ces deux chefs d’accusation relèvent de la pure injustice.
Le moindre service qu’on peut rendre à Adji Sarr est de lui faire savoir qu’elle a tort. Une jeune fille de rien du tout ne doit pas tenir tout un pays en otage jusqu’à occasionner 14 morts. Si on n’y prend garde, la situation va encore dégénérer.
Puisque l’Etat ne considère pas les chefs religieux, taxés de simples ou d’ordinaires citoyens, qu’on les laisse tranquilles et que chacun d’entre nous sache qu’il a la lourde et historique responsabilité de s’impliquer pour sauver notre cher Sénégal qui est au bord du gouffre.
Cheikh Oumar TALL
Directeur de publication du mensuel « Le jour – Al Yawmou ».