Le chef de clan Macky Sall est devenu irrécupérable (Par Massamba Ndiaye)

Mardi 6 Février 2024

Décidément avec le chef de clan Macky Sall, nous avons touché le fond. Rien n’a été épargné à la société sénégalaise durant la gouvernance sombre, nauséabonde et vicieuse de la coalition Benno Bokk Yakaar. Une journée triste et morne pour notre pays et ce malgré les vicissitudes de l’existence, le Sénégal a toujours honoré ses engagements électoraux. Il a fallu attendre l’arrivée d’un homme d'une médiocrité inouïe, d’une rancune maladive voire d’une méchanceté inqualifiable à la tête de l’État pour qu’une telle situation surréaliste survienne au pays de la Teranga. Le chef de clan Macky Sall est irrécupérable. Nous n’avons jamais cessé d’attirer l’attention de nos concitoyens sur ses dérives et ses exactions interminables. Là sur ce coup, il montre au peuple sénégalais, encore une fois, qu’il n’avait rien à faire des lois et règlements de la République. Avec le tyran chef de clan Macky Sall, le pire est toujours hélas devant nous. La Constitution sénégalaise dont il est le garant de par les lois et règlements, n’est en réalité qu’un simple torchon pour régler soit des comptes personnels, soit piétiner sans coup férir nos droits et libertés.

 

Ce Samedi 3 Février 2024, à quelles heures du début de la campagne électorale, la trahison comme fondement de son engagement politique, est portée à son paroxysme. Son annulation du décret de convocation du corps électoral est un acte d’une extrême gravité, un affront et une provocation, que rien ne saurait justifier. Une décision illégale et illégitime. Les motifs du chef de clan Macky Sall pour annuler purement et simplement la tenue de l’élection présidentielle du 25 Février 2024 sont puérils, fallacieux et  in fine constituent une menace bien réelle sur la stabilité du pays et sur la sécurité de nos concitoyens. Cette décision inique, irresponsable, lâche et abjecte à tous points de vue, est un coup porté contre la démocratie sénégalaise ou à tout le moins ce qui semble s’en rapprocher même maladroitement dans notre fichue république bananière.

 

Ce coup de poignard sur le dos du peuple sénégalais est une machination ourdie en plein jour à la face du monde dans les offices du pouvoir en complicité avec une certaine frange de l’opposition sénégalaise en particulier le PDS, la pièce maîtresse de ce scénario de mauvais goût. De quel intérêt légitime les députés de la majorité présidentielle peuvent-ils se prévaloir pour appuyer la résolution de Karim Meissa Wade, un concurrent direct, adossé à un parti traditionnel bien ancré dans les arcanes du champ politique sénégalais ? Aucun, sinon à saborder le jeu politique et faire le jeu du chef de clan Macky Sall, qui veut s’éterniser au pouvoir et ce malgré la fin de son mandat présidentiel prévu au 2 Avril 2024. Une audace de trop. Quel culot !  Une connivence coupable entre les différentes chapelles de la famille libérale pour torpiller le processus électoral et se partager les délices du pouvoir au détriment des couches les plus vulnérables de la société.

 

Ce conflit ouvert entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, assumé par ailleurs au grand jour par des hommes et femmes du régime, est du pain béni, une sorte de pis aller pour le chef de clan Macky Sall en vue de matérialiser sa conception étriquée du pouvoir : moi ou le chaos. Personne dans ce pays ne devrait être vraiment surpris de la décision du chef de clan, Macky Sall. Il tâte toujours le terrain, envoie ses sbires sur les plateaux de télé avant de distiller sa pensée, ses préoccupations du moment, ses fantasmes funestes et grotesques en vue de sonder la réaction du peuple, scruter son mutisme voire sa colère ou sa révolte , avant de passer à l’action de manière désinvolte comme s’il s’amusait ou tenait un jouet dans ses mains, tachées du sang de beaucoup de nos concitoyens depuis les événements malheureux du mois de Mars 2021. Un véritable jeu perfide et mesquin, dont lui seul a la manie. Tout compte fait, le chef de clan Macky Sall sait exactement ce qu’il veut. Il avance à petits pas, pose froidement à tête basse les fondements de son plan machiavélique de gestion mafieuse du pouvoir. 

 

Entouré par une cour d’hommes et de femmes sans honneur, non, que dis -je des sous-hommes qui ont tronqué leur dignité, leur liberté pour des strapontins afin de jouir des délices du pouvoir, sans vergogne, Macky Sall se donne des airs de tyran et poursuit inlassablement son projet infâme qu’il porte par devers lui visant à détruire voire à déstructurer complètement la République, mieux la société sénégalaise. Il est sûr de lui, il sait où il veut aller et à quel moment il doit agir vite afin de prendre au dépourvu le peuple en mobilisant toutes nos forces de défense et de sécurité et ce même dans la plus parfaite illégalité pour terroriser et brutaliser nos concitoyens comme à l’accoutumée. La seule crainte du chef de clan Macky Sall est la réaction de la masse silencieuse et de sa détermination à faire face au monstre. Oui, Macky Sall est le prototype d'un homme peureux qui se cache toujours en vue d’affiner subrepticement ses armes avant d’attaquer lâchement et sournoisement ses adversaires politiques. Il n’a jamais été clair ni loyal avec le peuple sénégalais qui lui a pourtant tout donné alors qu’il n’était pas le plus méritant d’entre nous pour prétendre accéder à la magistrature suprême. Macky Sall est toujours dans ses petits souliers lorsqu'il s’agit effectivement de porter des coups tordus à la société sénégalaise. Là, il a dribblé tout un peuple, qui s'affairait pourtant à préparer candidement la campagne électorale avec une certaine dose de crainte, de joie, d'espoir aussi  en vue d’en  finir une bonne fois pour toute avec son système mafieux et clanique d'accaparement de nos maigres ressources publiques. 

 

Sur ce coup tordu contre la société sénégalaise, ses valeurs, son élan démocratique, ses droits et libertés, Macky Sall a su manœuvrer froidement avec ses hommes de main et l’autre frange de l’opposition libérale, le PDS pour torpiller le processus électoral. Que des hauts magistrats du Conseil constitutionnel soient jetés en pâture sans gêne par la direction du PDS du côté de Doha ( Qatar ) ou de celle qui a ses quartiers à Dakar, est un fait d’une extrême gravité. Nous pouvons avoir des doutes bien réels sur leur détermination à ne dire que le droit et de respecter scrupuleusement la charte fondamentale du pays vu la manière dont ils ont été choisis et affectés à cette auguste institution par une simple volonté du président de la République, peu n’importe leurs faits d'armes ou leurs antécédents judiciaires. C'est le prince, le chef de clan Macky Sall, c’est selon, qui les choisit et en tant que politicien professionnel, il ne peut que choisir des personnes proches de lui ou presque entièrement soumis à ses moindres desiderata.

 

C’est un constat objectif surtout à Ndoumbelane où l'exécutif choisit des hommes ou des femmes en vue de les porter aux différentes sphères stratégiques du pouvoir pour mieux contrôler le pays et ses citoyens en tordant après coup.les lois et règlements en vigueur. Ceci n’est un secret de polichinelle pour personne dans ce pays de trous à rats où l’urgence est partout.

 

Que la majorité présidentielle Benno Bokk Yakaar appuie la résolution du PDS en vue de l’installation d’une commission d’enquête parlementaire visant des faits de corruption et de conflits d’intérêts portés à l’encontre de deux magistrats du Conseil constitutionnel, messieurs Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye, laisse planer le doute sur une entente tacite entre le pouvoir politique incarné par le chef de clan Macky Sall et la direction du PDS pour jeter le discrédit sur l’institution judiciaire et par voie de conséquence saborder le processus électoral en permettant à notre président par défaut d’agir en se couvrant du manteau de l’autorité de la loi, qui d’ailleurs, n’a jamais été sa tasse de thé. Et si, monsieur Karim Meissa Wade était le véritable joker du chef de clan Macky Sall ? Durant douze longues années de gestion scabreuse du pouvoir, Macky Sall et son clan ont passé tout leur temps à violer impunément les lois et règlements de la République.

 

Que monsieur Karim Meissa Wade, depuis Doha, dénonce son élimination de la course à l’élection présidentielle du 25 Février 2024 pour un problème juridique relatif à la double nationalité comme une  forfaiture dans le dessein de l’empêcher à briguer le suffrage universel des citoyens sénégalais ! C’est son droit le plus absolu et un acte de haute portée politique. Nous avons déjà donné notre position sur la question de la double nationalité au Sénégal bien avant que le député monsieur Thierno Alassane Sall de la République des valeurs, récuse la candidature de monsieur Karim Meissa Wade auprès du Conseil Constitutionnel et de ses conséquences juridiques ou politiques sur le processus électoral. .https://entoutebonnefoi-sunugal.blogspot.com/2019/04/a-propos-de-la-double-nation sealite-au.html?m=1, du 4 Février 2017. Personne ne peut reprocher au leader de la République des valeurs, le député Thierno Alassane Sall sa saisine du Conseil constitutionnel en vue d’invalider la candidature de Karim Meissa Wade, et fine, faire respecter à la lettre et de manière mécanique l’article 28 de la Constitution sénégalaise. Mais, le Conseil Constitutionnel s’est uniquement borné à lire cet article et de l’appliquer sur le cas Karim Meissa Wade d’une manière subversive en laissant de côté l’esprit de cette disposition. Pourtant, au moment de sa décision, il n’y avait plus l’ombre d’un doute que le candidat du PDS était exclusivement de nationalité sénégalaise. Et même si les juges du Conseil Constitutionnel ignoraient ce fait par laxisme ou par mégarde, ils savaient déjà que monsieur Karim Meissa Wade, par le biais d’une demande adressée aux autorités françaises, manifestait sa volonté de renoncer à sa nationalité acquise à sa naissance de par sa mère française et de surcroît au pays de Marianne. Ce seul acte suffisait amplement aux juges du Conseil Constitutionnel pour valider sa candidature. Nous pouvons dire en toute objectivité que monsieur Karim Meissa Wade a été lésé sur ce coup par le Conseil Constitutionnel, à la suite d’une application rigide, mécanique de la loi comme une lettre à la poste, irréfléchie par les sages , un substantif pompeusement attribué aux membres de cette institution judiciaire. 

 

En outre, nous estimons que ce combat républicain de monsieur Thierno Alassane Sall pour un respect strict des dispositions de la constitution, peu importe la qualité du justifiable, est à saluer. Cependant, dans ce cas de d’espèce, à notre humble avis, son engagement patriotique devrait être plus pour une égalité de fait entre les citoyens sénégalais. En réalité, il y a manifestement une rupture d’égalité entre les citoyens sénégalais nés de parents entièrement sénégalais et les autres, dont leur seul tort est d’avoir un des parents de nationalité étrangère. Cette disposition de la Constitution doit être combattue par tous les sénégalais parce qu’elle n’a pas sa place dans notre société , si naturellement ouverte et accueillante. Cette forme de discrimination est à bannir et porte les stigmates d’un racisme primaire, le rejet de l’Autre par le seul fait qu’il est différent de nous et ne pense pas comme nous.

 

Par contre, que la direction du PDS par le biais d’un communiqué non signé et non assumé par ses membres  d’une extrême gravité à l’encontre de deux hauts magistrats du Conseil Constitutionnel sans le début de la moindre preuve en vue d’étayer leurs allégations, nous laisse perplexes et dubitatifs quant à leurs motivations !

 

Ce coup tordu porté à l’encontre de ces hauts magistrats du Conseil Constitutionnel est du pain béni pour le chef de clan Macky parce qu’il lui permet en réalité de pouvoir revenir sur sa parole en évoquant une situation de crise institutionnelle d’une extrême gravité sur la sécurité du pays et in fine de repousser les élections afin de faciliter son éloignement voire sa séparation avec son premier ministre Amadou Ba, candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar qui lui a été imposé sans qu’il ait la possibilité de dire non sur le coup après avoir dit et acté sa non participation à l’élection présidentielle du 25 Février 2024. Cet acte de haute trahison d’annulation de l’élection présidentielle n’a été possible que par cette accusation de corruption de deux hauts magistrats du Conseil Constitutionnel. Le mal a été fait sciemment en vue de redistribuer les cartes en organisant un autre dialogue national, un jeu de dupes entre les politiciens professionnels sénégalais. Une autre retrouvaille au palais présidentiel pour panser les plaies et comploter encore contre les masses laborieuses, la majorité silencieuse de la société sénégalaise. Dans ce jeu de dupes entre politiciens, qui.peut nous garantir que monsieur Karim Meissa Wade n’est pas le vrai joker du chef de clan Macky Sall en vue de matérialiser le vœu de l’ancien président de la République, maître Abdoulaye de voir la famille libérale dirigeait le Sénégal pendant au moins cinq décennies ?

 

Au plus, qu’est-ce qui retient encore le procureur de la République à diligenter rapidement de manière claire et objective la plainte du magistrat Cheikh Ndiaye cité dans cette nébuleuse affaire de corruption ? Rien ne saurait justifier son attentisme, lui qui est si prompt à s’autosaisir dans presque tous les cas où un membre de l’opposition, un journaliste, un quelconque citoyen sénégalais vilipende la gestion ou le comportement inapproprié, léger voire irresponsable du chef de clan Macky Sall.

 

Ce coup d’État constitutionnel est la preuve que Macky Sall considère le pouvoir, mieux l’État du Sénégal comme son patrimoine, légué par ses aïeuls, lui un noble de sang. Ce lundi 5 Février 2024, en mode fast-track, les députés ont poursuivi la provocation en reportant l’élection présidentielle au 15 Décembre 2024. Une énième forfaiture du régime sangsue Benno Bokk Yakaar. Une décision illégale et arbitraire prise en violation flagrante de la loi. L’Assemblée nationale sénégalaise a outrepassé ses prérogatives. Il ne lui revient pas de prolonger la durée du mandat du président de la République au-delà de son terme. Un abus de pouvoir manifeste. Ces énergumènes du pouvoir et à leur tête un chef de clan complètement déconnecté de la souffrance de nos concitoyens, n’ont aucun respect envers le pays, ses hommes et femmes et de ses institutions.. Qu’attend le Conseil constitutionnel pour mettre un terme à cette chienlit qui prévaut actuellement au Sénégal ? Que faire maintenant ? Qui pour arrêter le monstre et le mettre hors d’état de nuire? Le laisser dérouler son projet funeste de confiscation de nos droits et libertés voire de le laisser nous maintenir dans une servitude volontaire abjecte ou de faire face à lui, à son clan par une désobéissance civile de grande ampleur sur tout le territoire national au moment même où le Conseil constitutionnel se terre et refuse de prendre ses responsabilités devant Dieu, l’Histoire et les citoyens pour siffler la fin de la récréation et d’indiquer la voie de la sortie au chef de clan Macky Sall. Aujourd'hui, il ne reste plus au peuple sénégalais que de se lever, d’occuper le terrain , de se regrouper de manière compacte, de se solidariser et ce sans l’ombre d’un calcul politicien, en vue de sauver le pays de la Teranga. Toutes les tractations politiciennes doivent être laissées de côté afin de sauver tant soit peu, ce qui nous lie et relie encore de manière indéfectible : La République. 

 

Faire face à Macky Sall et à son clan demande beaucoup de sacrifices, non de sang parce que nous n’avons pas encore fini de pleurer nos frères et sœurs assassinés froidement à la fleur de l’âge, mais de courage, de détermination , de résistance, d’endurance et de patience dans l'épreuve. Seule la lutte citoyenne et patriotique libère. Toute autre attitude serait puérile, superfétatoire et ferait l’affaire du chef de clan Macky Sall, un président par défaut illégitime et illégal. Combattre Macky Sall et sa bande, est un devoir non négociable pour tout citoyen sénégalais épris de justice, de paix et de dignité, des qualités ou des valeurs  qui lui manquent cruellement.

massambandiaye2012@gmail.com

 
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