Le chef de l'armée israélienne démissionne après "l'échec" face à l'attaque du 7-Octobre, Lapid demande le départ de Netanyahu

Mardi 21 Janvier 2025

Le général Herzi Halevi

Le chef d'état-major de l'armée israélienne a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans "l'échec" à empêcher l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, trois jours après le début d'un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

 

Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a lui réclamé la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui avait promis après l'attaque de détruire le mouvement islamiste palestinien.

 

L'entrée en vigueur dimanche d'une trêve de six semaines a marqué le début d'un processus encore incertain devant mettre fin à la guerre déclenchée par cette attaque sans précédent dans l'histoire d'Israël.

 

Mais le général Herzi Halevi a admis dans sa lettre de démission que "les objectifs de la guerre (n'avaient) pas tous été atteints".

 

"Reconnaissant ma responsabilité dans l'échec de l'armée le 7 octobre" 2023, "je demande à mettre fin à mes fonctions", a-t-il écrit.

 

"L'armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir" ainsi que "le retour des otages", a-t-il ajouté.

 

"Maintenant, il est temps qu'ils assument leurs responsabilités et démissionnent - le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique", a de son côté estimé Yaïr Lapid sur le réseau social X.

 

L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

 

L'offensive israélienne de représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 46.913 morts, en majorité des femmes et des enfants civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

 

- Risque "d'effondrement" -
 

Après des mois de négociations restées vaines, le Qatar et les Etats-Unis, deux des pays médiateurs, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, conclu à quelques jours de l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.

 

Le Qatar s'est dit "confiant" mardi dans la mise en oeuvre de l'accord, après des doutes sur sa solidité émis par le président américain.

 

"Ce n'est pas notre guerre, c'est la leur. Mais je ne suis pas confiant", a déclaré Donald Trump.

 

Le porte-parole de la diplomatie qatarie a cependant souligné que "la moindre violation par l'une des parties ou une décision politique (...) pourrait évidement conduire" à "l'effondrement" du cessez-le-feu.

 

Après la libération de trois prisonnières israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, le Hamas doit libérer samedi quatre Israéliennes retenues à Gaza, lors du deuxième échange prévu par l'accord de trêve, a annoncé à l'AFP un haut dirigeant du mouvement.

 

Selon l'armée israélienne, "trois ou quatre femmes enlevées" seront libérées chaque semaine.

 

Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne. [AFP]

 
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