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Le chef du Hizboullah libanais promet une riposte, « quelles qu’en soient les conséquences »

Mardi 6 Août 2024

Hassan Nasrallah, le chef du Hizboullah libanais. En médaillon, Fouad Chokr, son chef militaire assassiné par Israël
Hassan Nasrallah, le chef du Hizboullah libanais. En médaillon, Fouad Chokr, son chef militaire assassiné par Israël

Le chef du Hizbollah libanais a promis mardi une riposte contre Israël, « quelles qu’en soient les conséquences », au moment où la communauté internationale est engagée dans une course contre la montre pour éviter une escalade militaire au Moyen-Orient.

 

Hassan Nasrallah a affirmé que le mouvement islamiste libanais, allié de Téhéran, et l’Iran étaient « obligés de riposter » contre Israël après les assassinats du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et du chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr.

 

Le Hizboullah ripostera « seul ou dans le cadre d’une réponse unifiée » de l’Iran et de ses alliés dans la région, a-t-il affirmé, « quelles qu’en soient les conséquences ».

 

Peu avant ce discours retransmis en direct, le survol à basse altitude de Beyrouth par des avions militaires israéliens, qui ont franchi le mur du son, a semé la panique dans la capitale libanaise.

 

La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël il y a dix mois, a entraîné une flambée des violences dans la région.

 

Les tensions ont redoublé après l’assassinat, le 31 juillet à Téhéran, d’Ismaïl Haniyeh, et celui, la veille, de Fouad Chokr, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth, faisant redouter une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’une part, et Israël de l’autre.

 

Face à ce risque d’embrasement, la communauté internationale multiplie les tentatives d’apaisement.

 

« Nous sommes impliqués dans une diplomatie intense jour et nuit avec un message très simple : tous les protagonistes doivent éviter l’escalade », a affirmé lundi le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.

 

L’Iran, le Hamas et le Hizboullah ont accusé Israël de l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh et promis de le venger.

 

Le Hamas a annoncé mardi soir que son chef à Gaza, Yahya Sinouar, avait été désigné comme le nouveau dirigeant politique du mouvement islamiste palestinien, une semaine après l’assassinat à Téhéran de son prédécesseur, Ismaïl Haniyeh.

 

« Le mouvement de résistance islamique Hamas annonce la nomination du dirigeant Yahya Sinouar à la tête du bureau politique du mouvement », indique un communiqué.

 

Quelques minutes après cette annonce, une salve de roquettes a été tirée depuis la bande de Gaza en direction d’Israël, revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas.

 

L’armée et les autorités israéliennes accusent M. Sinouar d’être l’un des cerveaux de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, ce qui fait de lui l’un des hommes les plus recherchés par Israël.

 

Sa nomination en tant que nouveau chef du Hamas intervient une semaine seulement après la mort de Haniyeh à Téhéran. L’Iran et le Hamas ont accusé Israël d’être à l’origine de cet assassinat. Israël s’est jusqu’ici refusé à tout commentaire.

 

L’armée israélienne a en revanche revendiqué la frappe qui a tué Fouad Chokr, responsable selon Israël d’une attaque qui a tué 12 enfants et adolescents le 27 juillet sur le plateau syrien du Golan annexé par Israël. Le Hizboullah avait nié toute implication.

 

Attaque imminente ?

 

L’Iran affirme ne pas chercher à « étendre » la guerre, mais Israël « recevra » une « réponse à ses crimes », a prévenu lundi soir le président iranien Massoud Pezeshkian.

 

Israël est sur le qui-vive depuis près d’une semaine, en attendant la riposte promise par l’Iran et ses alliés. Toutefois, selon un diplomate européen en poste à Tel-Aviv, l’absence de changement des directives données par l’armée aux civils signifie, en théorie, qu’une attaque n’est pas si imminente.

 

Joe Biden, dont le pays est le principal allié d’Israël, s’est entretenu lundi par téléphone avec le roi Abdallah II de Jordanie. Antony Blinken a lui échangé avec le premier ministre du Qatar et le ministre des Affaires étrangères d’Égypte. […] [AFP]

 
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