Le chef de la direction du renseignement militaire de l'armée israélienne, le général major Aharon Haliva, a démissionné pour son échec dans la prédiction de l'attaque du Hamas menée le 7 octobre 2023, ont rapporté les médias israéliens ce lundi.
Haliva a décidé de se retirer de l'armée israélienne en raison de son incapacité à prédire l'attaque du 7 octobre, a indiqué la radio militaire israélienne dans un communiqué.
Dans sa lettre de démission adressée au chef d'état-major, le lieutenant-général Herzi Halevi, Haliva aurait déclaré que “L'autorité implique de lourdes responsabilités. La division de renseignement sous ma direction n’a pas rempli les exigences de sa mission“.
“J’ai supporté cette journée noire avec courage. Depuis lors, jour et nuit, je devrais porter à jamais les douleurs de cette terrible guerre“, a regretté le général démissionnaire, selon la radio militaire.
Suite à cette annonce, l'armée a déclaré dans un communiqué que Haliva avait pris sa retraite, déclarant qu’“En collaboration avec le chef d'état-major et avec l'approbation du ministre de la Défense, le général major Aharon Haliva mettra fin à son service et prendra sa retraite de l’armée après la nomination de son successeur grâce à un processus de sélection méticuleux et professionnel“, a rapporté le quotidien israélien The Jerusalem Post.
Il s'agit de la première démission officielle d'un haut dirigeant en Israël au sein de l'armée, sur fond d'exigences constantes de la société israélienne de déterminer les responsabilités des militaires dans l'incapacité à détecter et à répondre à l'attaque surprise menée par le Hamas il y a six mois de cela.
Israël a pilonné la bande de Gaza depuis l'attaque du groupe palestinien Hamas, le 7 octobre 2023, qui, selon Tel Aviv, aurait fait près de 1 200 morts.
Au moins 34 097 Palestiniens ont été tués, dont la plupart sont des femmes et des enfants, et 76 980 autres blessés depuis cette date, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
La guerre israélienne contre Gaza a contraint 85 % de la population du territoire au déplacement interne à cause des graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, alors que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été soit endommagées soit détruites, selon l'ONU.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l’arrivée de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.
Toutefois, les hostilités se poursuivent sans relâche et les livraisons d’aide demeurent insuffisantes pour faire face à la catastrophe humanitaire. [AA]