Le chef du séparatisme pro-Biafra arrêté et « ramené au Nigeria »

Mardi 29 Juin 2021

Nnamdi Kanu, "ramené au Nigeria", sera jugé en juillet.
Nnamdi Kanu, le dirigeant séparatiste pro-Biafra, une région dans le sud-est du Nigeria, a été arrêté et « ramené au Nigeria » pour être jugé pour « terrorisme » après une cavale de plusieurs années, a annoncé mardi à Abuja le procureur général.
 
Nnamdi Kanu, le dirigeant séparatiste pro-Biafra, une région dans le sud-est du Nigeria, a été arrêté et « ramené au Nigeria » pour être jugé pour « terrorisme » après une cavale de plusieurs années, a annoncé mardi à Abuja le procureur général.
 
« Le chef de l’Ipob (Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra) a été arrêté le 27 juin » en collaboration avec des services de sécurité dont la nationalité n’a pas été dévoilée, a déclaré Abubakar Malami, ministre de la Justice et procureur du Nigeria lors d’une conférence de presse.
 
Nnamdi Kanu « sera jugé pour onze chefs d’accusation dont terrorisme », a souligné M. Malami. « Il est accusé d’avoir engagé des activités subversives, notamment des incitations à la violence contre l’Etat nigérian et ses insititutions à travers des messages diffusés à la télévision, à la radio et sur les réseaux sociaux », a ajouté le ministre nigérian de la Justice.
 
Nnamdi Kanu avait été arrêté une première fois en octobre 2015, et était accusé de « trahison », mais une juge lui avait accordé une liberté sous caution.
 
Il avait disparu en octobre 2017 après un raid de l’armée à son domicile. Il était réapparu douze mois plus tard à Jérusalem, puis en janvier 2019 en Grande-Bretagne mais aucune information n’a été communiquée sur le lieu de sa dernière arrestation.
 
Mardi, Nnamdi Kanu a été présenté devant la justice, qui a autorisé son incarcération et affirmé que son procès se tiendra en juillet.
 
Interrogé par l’AFP, le porte-parole de l’Ipob, Emma Powerful, n’a pas réagi à l’annonce de cette nouvelle arrestation qui survient après des mois de troubles dans le sud-est du Nigeria et la création du mouvement paramilitaire de l’ESN (Eastern Security Network, Reseau Sécuritaire de l’Est).
 
La région aux velléités indépendantistes connaît de nouvelles flambées de violence et au moins 127 policiers ou membres des forces de sécurité ont été tués et une vingtaine de postes de police et des bureaux de la commission électorale ont été pris d’assaut depuis le début de l’année, selon un décompte des médias locaux.
 
En mai 1967, des généraux igbo en rébellion avaient proclamé l’indépendance de la « République du Biafra », déclenchant une guerre civile d’une rare atrocité et une terrible famine, qui a fait plus d’un million de morts, essentiellement de l’ethnie igbo. (AFP)
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