PARIS (Reuters) - Le premier débat télévisé entre les cinq principaux candidats à l'élection présidentielle a donné lieu lundi soir sur TFI et LCI à un affrontement sur les questions de sécurité, de migration et de laïcité, selon un clivage gauche-droite des plus classiques.
Il a fallu attendre près d'une heure pour que ce débat, dont étaient exclus les six prétendants les moins bien notés dans les sondages, sorte du ronron dans lequel il s'était installé.
Debout derrière des pupitres formant cercle au milieu de gradins, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon échangeaient des arguments convenus sur la laïcité, quand la présidente du Front national a lancé la première véritable attaque contre le candidat d'En Marche !
"Il y a quelques années, il n'y avait pas de burkini sur les plages. Je sais que vous êtes pour, M. Macron", a-t-elle dit.
Riposte immédiate de l'ex-ministre de l'Economie : "Je n'ai pas besoin d'un ventriloque (...) Quand j'ai quelque chose à dire, je le dis clairement."
"Le piège dans lequel vous êtes en train de tomber, Mme Le Pen, par vos provocations, c'est de diviser la société", a-t-il ajouté, avant d'accuser la dirigeante d'extrême droite de faire des Français musulmans des ennemis de la République.
Quelques instants plus tard, Emmanuel Macron a dû parer une autre attaque, venant de sa gauche cette fois, en la personne de Benoît Hamon, qui l'a sommé de fournir des clarifications sur le financement de sa campagne et ses donateurs, en plein échange sur l'avenir des institutions françaises.
"Je prends l'engagement de n'être tenu par personne, M. Hamon", a répondu l'ancien banquier.
"J'en prends l'engagement solennel. Je suis libre. Le financement est transparent."
À 34 JOURS DU PREMIER TOUR
Auparavant, c'est à Marine Le Pen que Benoît Hamon s'en était pris en l'accusant d'être "droguée aux pages faits divers" des journaux.
Jusque-là, le débat n'était guère sorti d'un échange courtois sur le credo des candidats et leurs propositions pour l'école ou le traitement des questions de sécurité.
Quelques chiffres ont été lancés, comme la promesse de recruter 20.000 enseignants supplémentaires pour Benoît Hamon ou de créer 40.000 places de prison, pour Marine Le Pen.
François Fillon, dont le programme prévoit la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires en cinq ans, s'est posé en garant de la maîtrise des dépenses publiques.
"La seule réponse qui est apportée, c'est toujours plus d'effectifs", a déclaré le candidat de la droite à l'adresse de ses adversaires. "Ces solutions que vous proposez sont des solutions qui ne seront pas mises en œuvre (...) ou en tout cas ce sont des promesses qui, si elles étaient tenues, conduiront à la faillite."
A 34 jours du premier tour de la présidentielle, ce débat, une première en France, avait un goût de séance de rattrapage pour les prétendants décrochés dans les sondages.
Marine Le Pen fait la course en tête dans les intentions de vote mais est talonnée, voire dépassée dans certains sondages, par Emmanuel Macron, donné vainqueur au second tour.
François Fillon, fragilisé par l'affaire des emplois fictifs présumés dont aurait bénéficié sa famille et les révélations sur des costumes offerts par l'avocat franco-libanais Robert Bourgi, est pour sa part repassé sous la barre des 20%.
Les frères ennemis de la gauche, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon sont loin derrière, aux quatrième et cinquième rangs.
Exclus, les six "petits" prétendants, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan en tête, ont pour leur part dénoncé une rupture de l'égalité due aux candidats.
Deux autres débats sont programmés avant le premier tour, cette fois avec les 11 candidats en lice, l'un sur les chaînes d'information BFMTV et CNews, l'autre sur France 2, le 20 avril.
Il a fallu attendre près d'une heure pour que ce débat, dont étaient exclus les six prétendants les moins bien notés dans les sondages, sorte du ronron dans lequel il s'était installé.
Debout derrière des pupitres formant cercle au milieu de gradins, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon échangeaient des arguments convenus sur la laïcité, quand la présidente du Front national a lancé la première véritable attaque contre le candidat d'En Marche !
"Il y a quelques années, il n'y avait pas de burkini sur les plages. Je sais que vous êtes pour, M. Macron", a-t-elle dit.
Riposte immédiate de l'ex-ministre de l'Economie : "Je n'ai pas besoin d'un ventriloque (...) Quand j'ai quelque chose à dire, je le dis clairement."
"Le piège dans lequel vous êtes en train de tomber, Mme Le Pen, par vos provocations, c'est de diviser la société", a-t-il ajouté, avant d'accuser la dirigeante d'extrême droite de faire des Français musulmans des ennemis de la République.
Quelques instants plus tard, Emmanuel Macron a dû parer une autre attaque, venant de sa gauche cette fois, en la personne de Benoît Hamon, qui l'a sommé de fournir des clarifications sur le financement de sa campagne et ses donateurs, en plein échange sur l'avenir des institutions françaises.
"Je prends l'engagement de n'être tenu par personne, M. Hamon", a répondu l'ancien banquier.
"J'en prends l'engagement solennel. Je suis libre. Le financement est transparent."
À 34 JOURS DU PREMIER TOUR
Auparavant, c'est à Marine Le Pen que Benoît Hamon s'en était pris en l'accusant d'être "droguée aux pages faits divers" des journaux.
Jusque-là, le débat n'était guère sorti d'un échange courtois sur le credo des candidats et leurs propositions pour l'école ou le traitement des questions de sécurité.
Quelques chiffres ont été lancés, comme la promesse de recruter 20.000 enseignants supplémentaires pour Benoît Hamon ou de créer 40.000 places de prison, pour Marine Le Pen.
François Fillon, dont le programme prévoit la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires en cinq ans, s'est posé en garant de la maîtrise des dépenses publiques.
"La seule réponse qui est apportée, c'est toujours plus d'effectifs", a déclaré le candidat de la droite à l'adresse de ses adversaires. "Ces solutions que vous proposez sont des solutions qui ne seront pas mises en œuvre (...) ou en tout cas ce sont des promesses qui, si elles étaient tenues, conduiront à la faillite."
A 34 jours du premier tour de la présidentielle, ce débat, une première en France, avait un goût de séance de rattrapage pour les prétendants décrochés dans les sondages.
Marine Le Pen fait la course en tête dans les intentions de vote mais est talonnée, voire dépassée dans certains sondages, par Emmanuel Macron, donné vainqueur au second tour.
François Fillon, fragilisé par l'affaire des emplois fictifs présumés dont aurait bénéficié sa famille et les révélations sur des costumes offerts par l'avocat franco-libanais Robert Bourgi, est pour sa part repassé sous la barre des 20%.
Les frères ennemis de la gauche, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon sont loin derrière, aux quatrième et cinquième rangs.
Exclus, les six "petits" prétendants, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan en tête, ont pour leur part dénoncé une rupture de l'égalité due aux candidats.
Deux autres débats sont programmés avant le premier tour, cette fois avec les 11 candidats en lice, l'un sur les chaînes d'information BFMTV et CNews, l'autre sur France 2, le 20 avril.