Le Premier ministre finlandais Juha Sipilä a présenté vendredi la démission de son gouvernement de centre-droit après avoir échoué à faire passer un programme de réformes sociales et sur le système de santé, une décision qui intervient cinq semaines d'élections législatives prévues le 14 avril.
"Résultats ou démission"
Juha Sipilä souhaitait réduire le coût de la politique sociale en Finlande, alors que 25% de la population aura plus de 65 ans d'ici 2030. Parmi les réformes à l'étude, figuraient la centralisation des services via de nouvelles entités régionales de santé ainsi que le recours à un plus grand nombre de prestataires privés, deux points très contestés.
Ce programme, qui sème la discorde au sein des gouvernements successifs depuis dix ans, a une nouvelle fois divisé la coalition gouvernementale, composée du Centre (le parti du Premier ministre), du Parti de la coalition nationale (droite) et du parti Réforme bleue (eurosceptique). Celle-ci s'est rendu compte qu'elle n'allait pas pouvoir la soumettre au Parlement avant les élections législatives.
"Mon gouvernement travaille selon le principe résultats ou démission" (Juha Sipilä, Premier ministre finlandais démissionnaire)
M. Sipilä a donc préféré jeter l'éponge. Il continuera cependant à gérer les affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau cabinet.
"Mon gouvernement travaille selon le principe résultats ou démission", a déclaré M. Sipilä à la presse. "Je suis un homme de principe, et en politique il faut assumer ses responsabilités (...) Je prends ma part de responsabilité", a-t-il ajouté.
Les partenaires de la coalition ne sont pas parvenus à s'entendre sur certains dossiers tels que l'ouverture du système permettant de donner aux patients une liberté de choix plus importante.
Divisions politiques.
A un peu plus d'un mois d'un scrutin législatif, la décision prise par le Premier ministre a suscité des divisions au sein de la classe politique finlandaise. Le président des Sociaux-démocrates, principal parti d'opposition, Antti Rinne a jugé une telle initiative "étrange" à la télévision publique YLE.
Membre de la Commission parlementaire de la santé et des affaires sociales, Veronica Rehn-Kivi, du Parti populaire suédois de Finlande (libéraux), a qualifié cette décision de "victoire" pour l'Etat-providence et les citoyens.
Échec du programme d'austérité
Juha Sipilä, 57 ans, ingénieur de formation, est devenu millionnaire grâce à son activité d'entrepreneur dans les technologies. Puis il s'est lancé en politique et à remporté les législatives de 2015. Sa promesse électorale: "réparer" tout ce qui n'allait pas en Finlande, pays en récession à l'époque. Il a fait des réformes sanitaires et sociales l'une de ses priorités, estimant qu'elles étaient nécessaires pour réduire les coûts de traitements d'une population vieillissante.
Le programme d'austérité de M. Sipilä et une réglementation plus stricte en matière d'avantages sociaux conduits pendant son mandat ont été impopulaires dans un pays dont l'Etat-providence est l'un des plus généreux au monde mais où le coût de la vie est élevé.
A la veille des élections, les sondages donnent les Sociaux-démocrates en tête. Le parti du Centre du Premier ministre arriverait lui troisième, avec seulement 15% des suffrages. (euronews)
"Résultats ou démission"
Juha Sipilä souhaitait réduire le coût de la politique sociale en Finlande, alors que 25% de la population aura plus de 65 ans d'ici 2030. Parmi les réformes à l'étude, figuraient la centralisation des services via de nouvelles entités régionales de santé ainsi que le recours à un plus grand nombre de prestataires privés, deux points très contestés.
Ce programme, qui sème la discorde au sein des gouvernements successifs depuis dix ans, a une nouvelle fois divisé la coalition gouvernementale, composée du Centre (le parti du Premier ministre), du Parti de la coalition nationale (droite) et du parti Réforme bleue (eurosceptique). Celle-ci s'est rendu compte qu'elle n'allait pas pouvoir la soumettre au Parlement avant les élections législatives.
"Mon gouvernement travaille selon le principe résultats ou démission" (Juha Sipilä, Premier ministre finlandais démissionnaire)
M. Sipilä a donc préféré jeter l'éponge. Il continuera cependant à gérer les affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau cabinet.
"Mon gouvernement travaille selon le principe résultats ou démission", a déclaré M. Sipilä à la presse. "Je suis un homme de principe, et en politique il faut assumer ses responsabilités (...) Je prends ma part de responsabilité", a-t-il ajouté.
Les partenaires de la coalition ne sont pas parvenus à s'entendre sur certains dossiers tels que l'ouverture du système permettant de donner aux patients une liberté de choix plus importante.
Divisions politiques.
A un peu plus d'un mois d'un scrutin législatif, la décision prise par le Premier ministre a suscité des divisions au sein de la classe politique finlandaise. Le président des Sociaux-démocrates, principal parti d'opposition, Antti Rinne a jugé une telle initiative "étrange" à la télévision publique YLE.
Membre de la Commission parlementaire de la santé et des affaires sociales, Veronica Rehn-Kivi, du Parti populaire suédois de Finlande (libéraux), a qualifié cette décision de "victoire" pour l'Etat-providence et les citoyens.
Échec du programme d'austérité
Juha Sipilä, 57 ans, ingénieur de formation, est devenu millionnaire grâce à son activité d'entrepreneur dans les technologies. Puis il s'est lancé en politique et à remporté les législatives de 2015. Sa promesse électorale: "réparer" tout ce qui n'allait pas en Finlande, pays en récession à l'époque. Il a fait des réformes sanitaires et sociales l'une de ses priorités, estimant qu'elles étaient nécessaires pour réduire les coûts de traitements d'une population vieillissante.
Le programme d'austérité de M. Sipilä et une réglementation plus stricte en matière d'avantages sociaux conduits pendant son mandat ont été impopulaires dans un pays dont l'Etat-providence est l'un des plus généreux au monde mais où le coût de la vie est élevé.
A la veille des élections, les sondages donnent les Sociaux-démocrates en tête. Le parti du Centre du Premier ministre arriverait lui troisième, avec seulement 15% des suffrages. (euronews)