Le gouvernement fixe le kilo d’arachide à 305 francs CFA, l’armée et la gendarmerie sur le qui-vive contre la fuite des graines

Mardi 26 Novembre 2024

Le PM et des ministres en conseil interministériel sur la commercialisation agricole 2024-2025

Pour sa première campagne de commercialisation agricole depuis son arrivée à la Primature en avril 2024, Ousmane Sonko voulait sans doute frapper les esprits. Il semble y être parvenu en fixant le prix du kilogramme d’arachide à un niveau historique : 305 francs CFA. C’est l’une des principales mesures sorties du conseil interministériel présidé le 26 novembre 2024 par le chef du gouvernement et consacré à la préparation de ladite campagne. L’année dernière, ce prix était de 280 francs CFA. 

 

Le premier ministre a justifié le prix plancher retenu pour cette campagne par une meilleure considération de « variables plus représentatives des réalités économiques actuelles » et aptes à assurer « une prise en compte plus équitable des coûts et des revenus des producteurs tout en garantissant la durabilité de la filière ». 

 

Pour l’arachide, le démarrage des opérations de collecte a été fixé au jeudi 5 décembre 2024. 

 

Selon le communique publié à l’issue de la rencontre, le premier ministre a instruit les ministres de l’Agriculture, de l’Industrie et des Finances la mise en place d’un « dispositif privilégiant la collecte des graines par les opérateurs et les huiliers avant toute autorisation à l’exportation ». 

 

La suspension des exportations de graines d’arachide avait déjà fait l’objet d’un arrêté administratif de la Primature. Elle a été réitérée à l’occasion du conseil interministériel. En effet, Ousmane Sonko a engagé les ministres des Forces armées et de l’Intérieur, les généraux Birame Diop et Jean-Baptiste Tine, « à renforcer la surveillance de nos frontières, pour éviter la fuite des graines d’arachides vers les pays limitrophes ».    

 

Dans cette dynamique, Ousmane Sonko appelle le ministre de l’Industrie et du Commerce Serigne Guèye Diop à « garantir la transparence et la traçabilités des transactions dans la filière arachidière » en contraignant les industriels et les exportateurs « à effectuer les achats (de graines) au niveau des points de collecte officiels ». [IMPACT.SN]

 
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