L'Élysée a démenti ce mercredi matin des propos attribués à Emmanuel Macron par Le Parisien. Le président français aurait déclaré, après la cérémonie de remise de la Légion d'honneur à son ex-Première ministre Élisabeth Borne, que "le gouvernement va tomber" par une motion de censure.
"L’Élysée dément que de tels propos rapportés ici entre guillemets aient été tenus", indique la présidence française sur X, rattachant à la publication une capture d'écran de l'article publié par Le Parisien.
Et de poursuivre : "Le Président de la République n’est pas un commentateur de l’actualité. Le gouvernement est au travail et le pays a besoin de stabilité".
Dans un article intitulé "'Le gouvernement va tomber' : Macron s’attend à une chute de Barnier", publié mardi, le quotidien rapporte des propos qu'aurait tenu Macron en privé avec "des fidèles, parlementaires et anciens ministres", en marge de la cérémonie de remise de décoration à Élisabeth Borne, la veille, à l’Élysée.
"En confiance, Emmanuel Macron livre son analyse, sans détour : 'Le gouvernement va tomber. Elle (Marine Le Pen) va le censurer à un moment donné et plus tôt qu’on ne le pense' rapportent plusieurs témoins au Parisien-Aujourd’hui en France", écrit-on.
Le Parisien n'a, d'ailleurs, pas tardé à réagir au démenti de l'Élysée, indiquant, par la voix de sa rédactrice en chef du service politique, qu'il "maintient ses informations" qui "ont été recoupées et confirmées par plusieurs sources".
Michel Barnier, qui était l'invité du journal de TF1 mardi soir, a affirmé, pour sa part qu'il savait "depuis le premier jour, depuis le 5 septembre, qu'il peut y avoir une censure", mais il faut que la France ait un budget pour l'année à venir, sans cela il y aurait "des turbulences graves sur les marchés financiers".
Dans l'hypothèse de la chute de son gouvernement, des mesures d'urgence pourront, selon lui, être prises par le gouvernement intérimaire pour continuer de payer les fonctionnaires ou les retraites.
Barnier a balayé la possibilité de démissionner. "Pourquoi voulez-vous que je démissionne ? C'est parce que les temps sont durs que je suis content de faire ce travail. Ça dépasse ma condition. Il y a tellement de raisons de s'enthousiasmer pour notre pays, de s'indigner. Aussi, longtemps, que j'aurai la même capacité de m'enthousiasmer et de m'indigner que celle que j'avais il y a 50 ans en arrière, je serai prêt à servir", a-t-il déclaré. [AA]