Le pétrole termine au-dessus des 50 dollars le baril à New York

Mardi 1 Aout 2017

New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé au-dessus de la barre symbolique des 50 dollars le baril lundi à New York, un niveau auquel ils n'avaient plus fini depuis mai, grâce à un sursaut en fin de séance.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a gagné 46 cents, pour terminer à 50,17 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a terminé à 52,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à vendredi.

Le marché a clôturé avec plusieurs dizaines de minutes de retard lundi. Contacté par l'AFP, un porte-parole du Nymex a reconnu le retard mais n'a pas fourni d'explication dans l'immédiat.

A l'issue d'une séance hésitante, le baril new-yorkais a fini au-dessus du seuil des 50 dollars qu'il avait brièvement franchi dans les échanges précédant l'ouverture mais sans alors parvenir à se maintenir au-dessus de ce niveau.

Le pétrole à connu en juillet sa plus forte progression mensuelle depuis un an à New York en prenant 9,10%.

Parmi les facteurs expliquant la bonne tenue des cours lundi, Andy Lipow de Lipow Oil Associates a mis en avant la publication par le département de l'Energie peu avant la fin des échanges de "statistiques sur la demande pour le mois de mai (où l'on) voit une progression significative de la demande pour l'essence et les produits distillés par rapport à un an plus tôt".

"Cela a fait monter le prix des produits raffinés qui ont entraîné le brut avec eux", a expliqué Andy Lipow.

Par ailleurs, les prix profitent de l'incertitude pesant sur la situation politique au Venezuela où a eu lieu l'élection dimanche d'une toute puissante Assemblée constituante, critiquée à l'étranger et rejetée par l'opposition qui a appelé à de nouvelles manifestations.

"Ce n'est pas seulement que des troubles supplémentaires pourraient avoir un impact sur la production et l'acheminement mais aussi que de possibles sanctions envers le secteur pétrolier sont désormais envisagées par les Etats-Unis, le premier consommateur de brut vénézuélien", ont commenté les experts de Commerzbank.

- Réunion de l'Opep –

Plus généralement, "le scénario qui se renforce d'un rééquilibrage de l'offre devient une réelle possibilité avec l'engagement de l'Arabie saoudite à limiter les exportations et le ralentissement de l'activité de forage aux Etats-Unis", a ajouté Bart Melek de TD Securities.

Certes, le nombre de puits en activité a très légèrement progressé selon le décompte hebdomadaire de la société de services pétroliers Baker Hughes publié vendredi mais depuis le début du mois le rythme a nettement ralenti.

Les 7 et 8 août, des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres producteurs, non membres du cartel, vont se retrouver à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis.

Ce comité technique aura pour mission "d'évaluer comment le niveau de respect (des accords de réduction de la production) peuvent être améliorés dans le but de parvenir à un rééquilibrage plus rapide du marché mondial du pétrole", a indiqué l'Opep dans un communiqué samedi.

Cette annonce était pour Bob Yawger "un peu datée", et donc peu susceptible de donner de l'élan aux prix car il n'y voyait que "la prolongation de la réunion technique de la semaine précédente".

L'Opep et dix autres pays se sont engagés dans un effort de réduction de la production jusque fin 2018 dans l'objectif de faire remonter les cours.
 
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