Le premier tour des élections législatives anticipées a mis largement en tête le Rassemblement national. Une percée de l’extrême droite qui a poussé le camp présidentiel à appeler une nouvelle fois à faire barrage au RN.
"Pas une voix ne doit aller à l’extrême droite", demande Emmanuel Macron au lendemain du premier tour des législatives anticipées. Le soir du 30 juin, le Rassemblement national a réalisé un score inédit, qui inquiète la gauche et le camp présidentiel, en récoltant 33,2 % des voix.
À l’instar des élections présidentielles de 2017 et 2022, lors desquelles Marine Le Pen était arrivée au second tour, la macronie appelle les électeurs à faire barrage à l’extrême droite. La nette différence avec ces deux élections, c’est que ce n’est pas le parti présidentiel qui représente ce barrage, mais le Nouveau Front populaire, arrivé en deuxième position.
Que faire en cas de triangulaires ?
Selon des informations de RTL, le chef de l’État a précisé sa position : "Il ne faut pas se tromper. C’est l’extrême droite qui est en passe d’accéder aux plus hautes fonctions, personne d’autre", s’inquiète-t-il.
Pour rappel, en cas de majorité absolue du Rassemblement national à l’Assemblée, Emmanuel Macron n’aura pas d’autre choix que de nommer un Premier ministre issu du parti fondé par Jean-Marie Le Pen. Il s’agirait vraisemblablement de Jordan Bardella.
Ainsi, le chef de l’État appelle à "se souvenir qu’en 2017 et en 2022, en face, à gauche, tout le monde a porté ce message (faire barrage au RN, NDLR). Sans cela, votre serviteur et vous ne serions pas là". Ainsi, et comme l’a rappelé Renaissance dans un communiqué publié le soir du 30 juin, les candidats du camp présidentiel sont appelés à se retirer en cas de triangulaire si leur candidature est un frein à ce barrage face au RN.