Les Bourses mondiales plombées par la crise italienne

Mardi 29 Mai 2018

New York (awp/afp) - A l'instar des Bourses européennes et asiatiques, Wall Street a terminé en net recul mardi, les incertitudes politiques en Italie continuant d'alimenter la nervosité des investisseurs.

L'indice vedette de la place de New York, le Dow Jones Industrial Average, a lâché 1,58% à 24.361,45 points.

Les Bourses européennes avaient un peu plus tôt aussi fini dans le rouge, le CAC 40 perdant 1,29% à Paris, le FTSE Mib 2,65% à la Bourse de Milan, le Dax 1,53% à Francfort, l'Ibex 35 de 0,91% en Espagne et le FTSE-100 à Londres 1,26%.

En Asie, la Bourse de Hong Kong a aussi été malmenée (-1,00%), tout comme celle de Tokyo (-0,55%).

Les acteurs du marché ont été refroidis par la situation politique italienne après le veto mis par le président du pays à un exécutif populiste qui ne garantissait pas le maintien dans l'euro.
 

Un gouvernement technique provisoire a été nommé mais les marchés redoutent de nouvelles élections qui ne feraient que renforcer les partis populistes et eurosceptiques.

"Il y a deux raisons qui justifient l'inquiétude des investisseurs. La première est que les marchés se méfient toujours des périodes prolongées d'incertitude et la seconde c'est que le mouvement 5 étoiles pourrait désormais durcir sa position eurosceptique", a expliqué David Cheetham, analyste chez XTB.

Le flou politique a pesé lourdement sur le marché italien avec une remontée en flèche du "spread", l'écart entre les taux d'emprunt italien et allemand à dix ans, qui a fini la journée à 303 points (+68), symbole de la défiance à l'égard de Rome.

En raison d'une fuite vers les actifs dits "sûrs", les taux d'emprunt américains ont aussi fortement reculé face à une demande accrue, touchant de plein fouet le secteur bancaire américain.

Bank of America (-3,98%), JPMorgan Chase (-4,27%), Citigroup (-3,99%), Wells Fargo (-3,55%), Goldman Sachs (-3,40%) et Morgan Stanley (-5,75%) ont ainsi lourdement chuté.

L'Eurostoxx 50 a cédé 1,56%.

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse (-1,29%).

L'indice CAC 40 a perdu 70,87 points pour clôturer à 5.438,06 points, dans un volume d'échanges nourri de 5,9 milliards d'euros. La veille, il avait reculé de 0,61%.

Michelin a lâché 3,25% à 111,75 euros, Peugeot 2,85% à 20,14 euros et Renault 1,95% à 83,55 euros.

TechnipFMC a gagné 2,02% à 26,78 euros et Total 0,49% à 51,01 euros.

Le secteur bancaire a été une nouvelle fois pénalisé par l'Italie. Natixis a perdu 4,78% à 6,25 euros, BNP Paribas 4,46% à 57,22 euros, Crédit Agricole 3,29% à 12,04 euros et Société Générale 2,86% à 38,18 euros.

Elior Group a reculé de 1,81% à 14,63 euros.

La Bourse de Londres a terminé en forte baisse de 1,26%.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 97,64 points à 7.632,64 points, alors qu'il rouvrait ses portes après un week-end de trois jours.

Parmi les banques britanniques, RBS a perdu 3,35% à 280 pence et Barclays 3,61% à 198,76 pence. Dans le reste du secteur financier, l'assureur Prudential a souffert (-3,86% à 1.817,50 pence), tout comme le gérant d'actifs St. James's Place (-3,15% à 1.170 pence).

L'assureur et gérant d'actifs Standard Life Aberdeen a également perdu du terrain (-2,53% à 350,80 pence).

Les magasins Marks and Spencer ont été sous pression (-4,09% à 298 pence).

La Bourse de Francfort a fini en nette baisse, le Dax cédant 1,53%.

L'indice vedette a perdu près de 200 points à 12.666,51 points, s'éloignant à nouveau de la barre des 13.000 points reconquise la semaine passée, et le MDax des valeurs moyennes a reculé de 1,29% à 26.279,90 points.

Finissant dernier du Dax, le titre Deutsche Bank (-4,60% à 9,82 euros) est repassé sous les 10 euros.

Sa rivale Commerzbank a reculé de 4,06% à 8,96 euros, et chez les assureurs, fortement exposés à la dette souveraine italienne, Munich Re a cédé 3,70% à 181,0 euros et Allianz 3,03% à 180,30 euros.

Lufthansa a perdu 2,42% à 24,17 euros.

La Bourse de Madrid a clôturé en fort recul de 2,49% à 9521,30 points.

Banco Santander, première banque de la zone euro par la capitalisation, a clôturé sur une chute de 5,43% à 4,62 euros tandis que la deuxième banque espagnole BBVA a perdu 4,17% à 5,88 euros. Banco Sabadell, très exposée à la dette italienne, a cédé pour sa part 6,82% à 1,49 euro.

Globalement, toutes les valeurs de l'indice Ibex-35 ont terminé dans le rouge, à l'image d'autres groupes phares comme le géant du textile Inditex (Zara), (-1,41% à 28,05 euros) ou celui des télécoms Telefonica (-0,98% à 7,61 euros).

La Bourse suisse a fortement chuté.

L'indice SMI des valeurs vedettes a perdu -1,58% à 8.637,20 points. Toutes les valeurs ont fini dans le rouge.

Les plus fortes baisses ont été enregistrées dans le secteur bancaire et les assurances.

Credit Suisse a fini lanterne rouge avec une chute de -3,70% à 15,47 CHF. UBS, première banque helvétique, a perdu -3,08% (15,24 CHF) et la banque privée Julius Baer -2,10% (59,60 CHF).

A Lisbonne, le PSI 20 a baissé de 2,61% à 53698,19 points.

L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,91% à 554,77 points.

A la baisse, le groupe de télécoms et médias Altice a chuté de 5,09% à 2,99 euros et l'assureur ASR Nederland a perdu 4,80% à 36,90 euros.

A la Bourse de Bruxelles, l'indice Bel 20 a abandonné 1,89% (soit 72,35 points) sur la séance, à 3.760,51 points
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