Les Emirats allouent 2 milliards de dollars à la Mauritanie (agence officielle)

Dimanche 2 Février 2020

Les Emirats arabes unis vont allouer 2 milliards de dollars (1,8 milliards d’euros) à la Mauritanie, pays pauvre membre du G5 Sahel engagé dans la lutte anti-jihadistes en Afrique de l’ouest, a rapporté dimanche l’agence de presse officielle émiratie.
 
« Les Emirats arabes unis ont annoncé dimanche l’allocation de 2 milliards de dollars pour financer des projets d’investissement et de développement, ainsi qu’un prêt à taux réduit pour la Mauritanie », a indiqué l’agence WAM.
 
Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est en visite officielle dimanche aux Emirats, où il a rencontré le dirigeant de facto, le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane.
 
« (Nous) avons assisté à la signature d’un certain nombre d’accords et de protocoles d’accord entre nos pays », a affirmé sur Twitter le prince Mohammed, évoquant une volonté de « renforcer la coopération étroite ».
 
Selon la Banque mondiale, le PIB de la Mauritanie s’élevait à environ 5,2 milliards de dollars (4,7 millions d’euros) en 2018.
 
En décembre, les cinq Etats sahéliens membres du G5 (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) ont appelé la communauté internationale à les soutenir pour endiguer le péril jihadiste qui frappe de plus en plus violemment leurs pays.
 
Le G5 est une structure africaine ayant pour vocation d’assurer la sécurité et le développement des pays du Sahel, menacés par les groupes extrémistes.
 
La visite du chef de l’Etat mauritanien à Abou Dhabi intervient quelques jours après celle du président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, qui avait affirmé sur Twitter l’objectif de « renforcer les liens de coopération entre les deux pays ».
 
Particulièrement impliquée dans la région, la France compte sur le soutien financier des Emirats et de l’Arabie saoudite pour le G5 Sahel.
 
Abou Dhabi mène une diplomatie focalisée sur la lutte contre les mouvements extrémistes, appuyant généralement des chefs militaires aux discours anti-islamistes, comme en Egypte ou en Libye.
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