Les États-Unis ont frappé mercredi une « installation de stockage d’armes » en Syrie liée, selon eux, à l’Iran, en réponse à des attaques contre le personnel américain, a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.
Les attaques contre les sites américains se sont multipliées en Syrie et en Irak dans le contexte de la guerre à Gaza, les États-Unis ayant apporté leur soutien militaire à Israël.
« Les forces militaires américaines ont mené une frappe d’autodéfense sur un site dans l’est de la Syrie utilisée par le Corps des gardiens de la révolution islamique et des groupes affiliés », a précisé le chef du Pentagone dans un communiqué.
« Cette frappe a été menée par deux F-15 américains contre une installation de stockage d’armes », a-t-il précisé.
Selon lui, la frappe est « une réponse à une série d’attaques contre le personnel américain en Irak et en Syrie », attaques attribuées à des forces pro-iraniennes présentes, comme l’armée américaine, dans ces deux pays.
Il s’agit de la deuxième frappe américaine en Syrie en deux semaines.
Les États-Unis « sont tout à fait prêts à prendre d’autres mesures nécessaires » pour protéger leurs militaires et leurs installations, a mis en garde Lloyd Austin.
« Neuf personnes travaillant pour des groupes soutenus par l’Iran ont été tuées dans des frappes américaines sur des sites utilisés par des groupes pro-iraniens », à Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, a de son côté rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG basée au Royaume-Uni.
Drone abattu par les houthis
La frappe de mercredi s’est accompagnée d’une « communication très claire via différents canaux », a précisé un haut responsable américain. « Et ce message aux dirigeants iraniens est : “nous voulons que vous ordonniez aux groupes [proches de vous] d’arrêter de nous attaquer », a-t-il dit.
Une source au sein du département de la Défense des États-Unis a par ailleurs confirmé que les rebelles houthis du Yémen avaient abattu un drone américain au large de ce pays en guerre.
Proches de l’Iran, les houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen, dont la capitale Sanaa, avaient annoncé cette action visant, selon eux, un appareil d’« espionnage » agissant dans le cadre du « soutien militaire américain » à Israël.
La guerre à Gaza, territoire palestinien sous blocus israélien, a débuté après l’attaque-surprise du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a fait plus de 1400 morts selon les autorités israéliennes.
Israël a répondu en pilonnant depuis un mois Gaza, territoire contrôlé par le mouvement palestinien, faisant plus de 10 500 morts, selon le ministère de la Santé lié au Hamas.
Les États-Unis ont rapidement apporté leur soutien militaire à Israël, mais craignent que le conflit ne s’étende à la région, où la riposte israélienne sur Gaza a été dénoncée.
Environ 2500 militaires américains se trouvent en Irak et 900 en Syrie dans le cadre de la lutte contre le groupe djihadiste État islamique. [AFP]