Washington - L'administration Trump a fait part jeudi de son intention d'ouvrir la quasi-totalité des eaux littorales des Etats-Unis à l'exploitation du pétrole et du gaz offshore, y compris au large de la Californie, de la Floride et de l'Arctique.
Cette mesure reviendrait sur des dispositions de protection environnementale prises par Barack Obama, le prédécesseur démocrate de Donald Trump arrivé au pouvoir il y a un an.
La décision, qui s'appliquerait à compter de 2019 dans le cadre d'un nouveau programme quinquennal de gestion des ressources maritimes en énergie, concerne 90% des eaux côtières américaines qui abritent 98% des ressources encore inexploitées en pétrole et en gaz situées dans le domaine fédéral, selon l'administration.
Les autorités américaines envisagent d'accorder 47 autorisations de forage sur cette période de cinq ans, a précisé le ministre des Ressources naturelles Ryan Zinke lors d'une conférence téléphonique, en soulignant que les dispositions actuelles ne permettent l'exploitation que dans 6% des zones maritimes concernées.
Sur les 47 licences, 19 seraient accordées au large des côtes de l'Alaska, 7 sur celles du Pacifique, 12 dans le Golfe du Mexique et 9 dans l'Atlantique.
"Etendre l'accès à des réserves maritimes supplémentaires va permettre aux Etats-Unis de mieux savoir où sont les potentialités de production et où le capital doit être investi", a réagi l'Association des producteurs indépendants de produits pétroliers américaine (IPAA) dans un communiqué.
Mais cette mesure a été immédiatement dénoncée par des organisations de défense de l'environnement.
"L'expansion des forages offshore rencontre une forte opposition émanant des représentants des deux partis (républicain et démocrate) des communautés littorales tout comme des gouverneurs d'Etats comme le New Jersey, la Caroline du Nord et du Sud, la Virginie et la Floride", a affirmé le Sierra Club, l'une de ces principales organisations.
"Plutôt que d'écouter les gens qu'ils sont censés servir, Trump et Zinke écoutent les industriels qui ont financé leur campagne et composent leur administration", a accusé l'ONG.
L'Amérique d'abord
A l'appui, le gouverneur de Floride, Rick Scott, un républicain comme Donald Trump, a rappelé son opposition à des mesures permettant de développer les forages au large de son Etat.
"J'ai tout de suite demandé à rencontrer le secrétaire Zinke pour discuter des préoccupations soulevées par ce projet et de la nécessité de retirer la Floride de la liste", a-t-il indiqué dans un communiqué.
"Nous allons écouter les avis de toutes les parties concernées", a assuré M. Zinke, en ajoutant: "la Floride aura certainement son mot à dire".
Le ministère des Ressources naturelles a indiqué jeudi que 155 parlementaires américains avaient fait parvenir à M. Zinke des lettres encourageant l'ouverture de nouvelles zones maritimes à l'exploration pétrolière et gazière.
Ce dernier a fait rentrer ce projet dans le cadre de l'agenda "L'Amérique d'abord" du président Trump. "Il y a une différence claire entre faiblesse et domination en terme d'énergie", a-t-il affirmé. "Avec le président Trump, nous serons la super-puissance la plus forte car nous en avons les moyens", a ajouté le ministre.
Cette mesure intervient alors que la production américaine de brut, dopée par les nouvelles technologies d'exploitation du pétrole de schiste, est en nette progression depuis 2011.
Après un léger repli lorsque les prix du pétrole avaient baissé sous les 30 dollars, les extractions sont reparties à la hausse à l'automne 2016 et atteignent désormais plus de 9,7 millions de barils par jour soit près de la moitié de la consommation du pays.
L'administration américaine avait déjà annoncé avant Noël préparer des mesures d'assouplissement de certaines règles de sécurité s'appliquant aux plateformes offshore prises après l'explosion en 2010 de la plate-forme pétrolière DeepWater Horizon, opérée par BP dans le golfe du Mexique. Le drame avait fait 11 morts et provoqué une marée noire sur 180.000 kilomètres carrés. La catastrophe a coûté 61,6 milliards de dollars à la compagnie pétrolière britannique.
Cette mesure reviendrait sur des dispositions de protection environnementale prises par Barack Obama, le prédécesseur démocrate de Donald Trump arrivé au pouvoir il y a un an.
La décision, qui s'appliquerait à compter de 2019 dans le cadre d'un nouveau programme quinquennal de gestion des ressources maritimes en énergie, concerne 90% des eaux côtières américaines qui abritent 98% des ressources encore inexploitées en pétrole et en gaz situées dans le domaine fédéral, selon l'administration.
Les autorités américaines envisagent d'accorder 47 autorisations de forage sur cette période de cinq ans, a précisé le ministre des Ressources naturelles Ryan Zinke lors d'une conférence téléphonique, en soulignant que les dispositions actuelles ne permettent l'exploitation que dans 6% des zones maritimes concernées.
Sur les 47 licences, 19 seraient accordées au large des côtes de l'Alaska, 7 sur celles du Pacifique, 12 dans le Golfe du Mexique et 9 dans l'Atlantique.
"Etendre l'accès à des réserves maritimes supplémentaires va permettre aux Etats-Unis de mieux savoir où sont les potentialités de production et où le capital doit être investi", a réagi l'Association des producteurs indépendants de produits pétroliers américaine (IPAA) dans un communiqué.
Mais cette mesure a été immédiatement dénoncée par des organisations de défense de l'environnement.
"L'expansion des forages offshore rencontre une forte opposition émanant des représentants des deux partis (républicain et démocrate) des communautés littorales tout comme des gouverneurs d'Etats comme le New Jersey, la Caroline du Nord et du Sud, la Virginie et la Floride", a affirmé le Sierra Club, l'une de ces principales organisations.
"Plutôt que d'écouter les gens qu'ils sont censés servir, Trump et Zinke écoutent les industriels qui ont financé leur campagne et composent leur administration", a accusé l'ONG.
L'Amérique d'abord
A l'appui, le gouverneur de Floride, Rick Scott, un républicain comme Donald Trump, a rappelé son opposition à des mesures permettant de développer les forages au large de son Etat.
"J'ai tout de suite demandé à rencontrer le secrétaire Zinke pour discuter des préoccupations soulevées par ce projet et de la nécessité de retirer la Floride de la liste", a-t-il indiqué dans un communiqué.
"Nous allons écouter les avis de toutes les parties concernées", a assuré M. Zinke, en ajoutant: "la Floride aura certainement son mot à dire".
Le ministère des Ressources naturelles a indiqué jeudi que 155 parlementaires américains avaient fait parvenir à M. Zinke des lettres encourageant l'ouverture de nouvelles zones maritimes à l'exploration pétrolière et gazière.
Ce dernier a fait rentrer ce projet dans le cadre de l'agenda "L'Amérique d'abord" du président Trump. "Il y a une différence claire entre faiblesse et domination en terme d'énergie", a-t-il affirmé. "Avec le président Trump, nous serons la super-puissance la plus forte car nous en avons les moyens", a ajouté le ministre.
Cette mesure intervient alors que la production américaine de brut, dopée par les nouvelles technologies d'exploitation du pétrole de schiste, est en nette progression depuis 2011.
Après un léger repli lorsque les prix du pétrole avaient baissé sous les 30 dollars, les extractions sont reparties à la hausse à l'automne 2016 et atteignent désormais plus de 9,7 millions de barils par jour soit près de la moitié de la consommation du pays.
L'administration américaine avait déjà annoncé avant Noël préparer des mesures d'assouplissement de certaines règles de sécurité s'appliquant aux plateformes offshore prises après l'explosion en 2010 de la plate-forme pétrolière DeepWater Horizon, opérée par BP dans le golfe du Mexique. Le drame avait fait 11 morts et provoqué une marée noire sur 180.000 kilomètres carrés. La catastrophe a coûté 61,6 milliards de dollars à la compagnie pétrolière britannique.