BRUXELLES (Reuters) - L’Union européenne a annoncé mardi soir qu’elle ne renégocierait pas l’accord de divorce conclu avec le Royaume-Uni que les députés de la Chambre des communes ont rejeté une seconde fois, renforçant simultanément la probabilité d’un Brexit sans accord.
“L’UE a fait tout ce qu’elle pouvait pour aider à faire adopter l’Accord de retrait”, a commenté Michel Barnier (photo), le négociateur en chef des Européens, à l’annonce des résultats du vote des parlementaires britanniques.
“L’impasse ne peut être réglée qu’au Royaume-Uni. Nos préparatifs en vue d’un ‘no deal’ sont désormais plus importants que jamais”, a-t-il ajouté sur Twitter.
Dans des déclarations soigneusement coordonnées, le président du Conseil européen, Donald Tusk, et la Commission européenne ont noté que l’UE avait “fait tout ce qui est possible pour parvenir à un accord”.
“Il est difficile de voir ce que nous pourrions faire de plus”, a ajouté le porte-parole de Tusk. “A seulement 17 jours du 29 mars, le vote de ce jour a significativement accentué la probabilité d’un Brexit sans accord.”
La veille à Strasbourg, où il s’était accordé avec Theresa May sur un aménagement de la question du “backstop” nord-irlandais, cette clause de sauvegarde censée éviter un retour à une frontière physique en Irlande qui focalise la colère des Brexiters, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, avait prévenu: “Il n’y aura pas de troisième chance, pas d’interprétation sur les interprétations, pas d’assurance sur les assurances.”
Les Européens, qui ont souligné dans leur ensemble que la solution se trouvait désormais à Londres, s’attendent désormais à ce que la Première ministre britannique leur demande un report de la date prévue pour le divorce, actuellement fixée au 29 mars au soir, afin d’éviter un Brexit sans accord dont les milieux d’affaire redoutent qu’il soit un “saut dans le vide” aux conséquences lourdes.
“S’il devait y avoir une demande raisonnée de la part du Royaume-Uni en faveur d’une extension (de la date du Brexit), les Vingt-Sept l’examineront et décideront à l’unanimité”, a souligné le porte-parole de Donald Tusk, ajoutant que les Européens réclamaient une “justification crédible” et qu’un éventuel report de la date du divorce ne devrait pas perturber les élections au Parlement européen qui auront lieu entre les 23 et 26 mai.
Les ambassadeurs des Vingt-Sept doivent se réunir mercredi matin à 09h00 (08h00 GMT) pour faire le point sur la situation.
“LE CIRQUE ITINÉRANT DE THERESA MAY”
Si un court report du Brexit est acceptable aux yeux des Vingt-Sept, rares sont ceux qui pensent qu’il suffira à dénouer les blocages qui paralysent le gouvernement britannique, le Parlement et la société tout entière.
Illustrant l’exaspération qui ne cesse de monter à Bruxelles, près de trois ans après le référendum de juin 2016 par lequel les Britanniques se sont prononcés à un peu moins de 52% en faveur d’un divorce avec l’UE, un diplomate européen constatait mardi soir: “De quelle crédibilité May dispose-t-elle encore ? Pourquoi les dirigeants de l’UE s’engageraient encore avec elle après ce nouvel échec ? Cela doit vraiment cesser.”
Plus optimiste, Simon Coveney, ministre irlandais des Affaires étrangères, a pour sa part lancé un appel à la “patience et au calme” afin que le processus se poursuive au Parlement de Westminster, où un nouveau vote aura lieu dès mercredi sur l’opportunité de quitter l’UE sans accord à la date prévue du 29 mars.
Si, comme on s’y attend, les députés rejettent la perspective d’un ‘No Deal’ le 29 mars, qui effraie les milieux d’affaires de la cinquième puissance économique mondiale, un troisième vote aura lieu jeudi sur un report “court et limité” de la date du Brexit.
Pour le député européen Philippe Lamberts, une alternative simple se présente désormais à la Grande-Bretagne: soit elle organise un second référendum sur le Brexit, soit elle revient sur les “lignes rouges” fixées par Theresa May et accepte l’idée de rester au sein de l’union douanière européenne après son départ.
“L’UE est allée jusqu’au bout pour tenter de satisfaire aux lignes rouges du gouvernement britannique. Nous ne pouvons pas continuer d’assister en témoin au cirque itinérant de Theresa May vers Bruxelles, Londres, Dublin et Strasbourg, tandis que le Parlement de Westminster est incapable de s’accorder avec lui-même.”
“L’UE a fait tout ce qu’elle pouvait pour aider à faire adopter l’Accord de retrait”, a commenté Michel Barnier (photo), le négociateur en chef des Européens, à l’annonce des résultats du vote des parlementaires britanniques.
“L’impasse ne peut être réglée qu’au Royaume-Uni. Nos préparatifs en vue d’un ‘no deal’ sont désormais plus importants que jamais”, a-t-il ajouté sur Twitter.
Dans des déclarations soigneusement coordonnées, le président du Conseil européen, Donald Tusk, et la Commission européenne ont noté que l’UE avait “fait tout ce qui est possible pour parvenir à un accord”.
“Il est difficile de voir ce que nous pourrions faire de plus”, a ajouté le porte-parole de Tusk. “A seulement 17 jours du 29 mars, le vote de ce jour a significativement accentué la probabilité d’un Brexit sans accord.”
La veille à Strasbourg, où il s’était accordé avec Theresa May sur un aménagement de la question du “backstop” nord-irlandais, cette clause de sauvegarde censée éviter un retour à une frontière physique en Irlande qui focalise la colère des Brexiters, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, avait prévenu: “Il n’y aura pas de troisième chance, pas d’interprétation sur les interprétations, pas d’assurance sur les assurances.”
Les Européens, qui ont souligné dans leur ensemble que la solution se trouvait désormais à Londres, s’attendent désormais à ce que la Première ministre britannique leur demande un report de la date prévue pour le divorce, actuellement fixée au 29 mars au soir, afin d’éviter un Brexit sans accord dont les milieux d’affaire redoutent qu’il soit un “saut dans le vide” aux conséquences lourdes.
“S’il devait y avoir une demande raisonnée de la part du Royaume-Uni en faveur d’une extension (de la date du Brexit), les Vingt-Sept l’examineront et décideront à l’unanimité”, a souligné le porte-parole de Donald Tusk, ajoutant que les Européens réclamaient une “justification crédible” et qu’un éventuel report de la date du divorce ne devrait pas perturber les élections au Parlement européen qui auront lieu entre les 23 et 26 mai.
Les ambassadeurs des Vingt-Sept doivent se réunir mercredi matin à 09h00 (08h00 GMT) pour faire le point sur la situation.
“LE CIRQUE ITINÉRANT DE THERESA MAY”
Si un court report du Brexit est acceptable aux yeux des Vingt-Sept, rares sont ceux qui pensent qu’il suffira à dénouer les blocages qui paralysent le gouvernement britannique, le Parlement et la société tout entière.
Illustrant l’exaspération qui ne cesse de monter à Bruxelles, près de trois ans après le référendum de juin 2016 par lequel les Britanniques se sont prononcés à un peu moins de 52% en faveur d’un divorce avec l’UE, un diplomate européen constatait mardi soir: “De quelle crédibilité May dispose-t-elle encore ? Pourquoi les dirigeants de l’UE s’engageraient encore avec elle après ce nouvel échec ? Cela doit vraiment cesser.”
Plus optimiste, Simon Coveney, ministre irlandais des Affaires étrangères, a pour sa part lancé un appel à la “patience et au calme” afin que le processus se poursuive au Parlement de Westminster, où un nouveau vote aura lieu dès mercredi sur l’opportunité de quitter l’UE sans accord à la date prévue du 29 mars.
Si, comme on s’y attend, les députés rejettent la perspective d’un ‘No Deal’ le 29 mars, qui effraie les milieux d’affaires de la cinquième puissance économique mondiale, un troisième vote aura lieu jeudi sur un report “court et limité” de la date du Brexit.
Pour le député européen Philippe Lamberts, une alternative simple se présente désormais à la Grande-Bretagne: soit elle organise un second référendum sur le Brexit, soit elle revient sur les “lignes rouges” fixées par Theresa May et accepte l’idée de rester au sein de l’union douanière européenne après son départ.
“L’UE est allée jusqu’au bout pour tenter de satisfaire aux lignes rouges du gouvernement britannique. Nous ne pouvons pas continuer d’assister en témoin au cirque itinérant de Theresa May vers Bruxelles, Londres, Dublin et Strasbourg, tandis que le Parlement de Westminster est incapable de s’accorder avec lui-même.”