WASHINGTON (Reuters) - L'administration américaine examine les possibles options militaires pour réagir à l'attaque à l'arme chimique qui a fait des dizaines de morts mardi matin à Khan Cheikhoune et qui a fait changer d'avis Donald Trump sur la Syrie.
Des discussions détaillées sont engagées entre la Maison blanche et le Pentagone sur ces possibilités. Il pourrait s'agir entre autres de clouer les avions des forces gouvernementales syriennes au sol, ajoute-t-on de même source.
Ce type de riposte serait mené par des missiles de croisière, permettant à l'armée américaine de frapper ses cibles sans avoir à faire voler ses avions dans l'espace aérien syrien, évitant ainsi le risque induit d'une confrontation avec les avions russes qui soutiennent le régime de Bachar al Assad.
Les bases aériennes et les installations de défense antiaérienne sont d'autres cibles militaires possibles, a ajouté cette source, écartant en revanche les installations militaires russes - Moscou est militairement engagé en Syrie depuis septembre 2015.
Quant aux éventuels stocks d'armes chimiques, le renseignement américain pense que le régime syrien en dispose encore en dépit de l'accord de septembre 2013 par lequel il acceptait le démantèlement de son arsenal chimique sous l'égide de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Mais les Etats-Unis ne disposent pas nécessairement d'informations précises sur leur localisation.
TRUMP BRIEFÉ EN FLORIDE
L'attaque chimique commise mardi matin sur Khan Cheikhoune, un village sous contrôle rebelle du nord-ouest de la Syrie, a provoqué un changement de ton aux Etats-Unis, qui reconnaissaient la semaine dernière que la priorité de leur politique syrienne n'était plus d'obtenir le départ d'Assad.
S'exprimant mercredi à la Maison blanche au côté du roi Abdallah de Jordanie, Donald Trump avait déclaré que le gazage de Khan Cheikhoune était "inacceptable" et que "(son) attitude envers la Syrie et Assad a déjà beaucoup changé".
A bord d'Air Force One le menant en Floride pour un sommet avec son homologue chinois Xi Jinping, le président américain a déclaré jeudi: "Je pense que ce qu'Assad a fait est horrible. Ce qui se passe en Syrie est une honte pour l'humanité et il est là, je crois qu'il dirige, donc quelque chose doit se produire."
Le président américain devait discuter de ces options militaires avec son secrétaire à la Défense, Jim Mattis, plus tard dans la journée à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride où le président américain s'apprête à recevoir son homologue chinois Xi Jinping.
D'autres échanges sont en cours, notamment entre le chef du Pentagone et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, H.R. McMaster.
Rex Tillerson, le secrétaire d'Etat qui s'est entretenu dans la journée avec son homologue russe Sergueï Lavrov, a déclaré pour sa part que le gouvernement américain n'avait "aucun doute" sur la responsabilité du régime de Bachar al Assad dans l'attaque de Khan Cheikhoune, ajoutant que le président syrien ne devrait avoir à l'avenir aucun rôle en Syrie.
"Il est très important que le gouvernement russe étudie soigneusement son soutien au régime Assad", a-t-il poursuivi devant la presse à son arrivée en Floride pour le sommet sino-américain.
LE PRÉCÉDENT DE L'ÉTÉ 2013
Toute intervention américaine contre le gouvernement syrien, alors que le Conseil de sécurité des Nations unies reste paralysé par la menace d'un veto russe et possiblement chinois, ouvrirait un nouveau front dans le conflit syrien aux conséquences difficilement prévisibles. Washington se retrouverait en effet en confrontation directe avec Moscou.
L'armée américaine compte environ un millier de soldats en Syrie, déployés dans le cadre de la guerre contre l'organisation Etat islamique.
A l'été 2013, à la suite d'une précédente attaque chimique qui avait fait des centaines de morts dans le secteur de la Ghouta, près de Damas, Barack Obama avait jugé que le régime Assad avait franchi une "ligne rouge" et semblait sur le point d'ordonner des frappes militaires. Avant d'y renoncer au profit de négociations avec la Russie sur un démantèlement de l'arsenal chimique syrien.
Trump a mentionné mercredi cet épisode du conflit syrien, estimant que son prédécesseur démocrate avait alors gâché une "grande occasion" de résoudre la crise. "Je pense que cela nous a fait reculer, non seulement en Syrie mais dans de nombreuses autres parties du monde, parce que c'était une menace à vide", avait ajouté le président américain.
Des discussions détaillées sont engagées entre la Maison blanche et le Pentagone sur ces possibilités. Il pourrait s'agir entre autres de clouer les avions des forces gouvernementales syriennes au sol, ajoute-t-on de même source.
Ce type de riposte serait mené par des missiles de croisière, permettant à l'armée américaine de frapper ses cibles sans avoir à faire voler ses avions dans l'espace aérien syrien, évitant ainsi le risque induit d'une confrontation avec les avions russes qui soutiennent le régime de Bachar al Assad.
Les bases aériennes et les installations de défense antiaérienne sont d'autres cibles militaires possibles, a ajouté cette source, écartant en revanche les installations militaires russes - Moscou est militairement engagé en Syrie depuis septembre 2015.
Quant aux éventuels stocks d'armes chimiques, le renseignement américain pense que le régime syrien en dispose encore en dépit de l'accord de septembre 2013 par lequel il acceptait le démantèlement de son arsenal chimique sous l'égide de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Mais les Etats-Unis ne disposent pas nécessairement d'informations précises sur leur localisation.
TRUMP BRIEFÉ EN FLORIDE
L'attaque chimique commise mardi matin sur Khan Cheikhoune, un village sous contrôle rebelle du nord-ouest de la Syrie, a provoqué un changement de ton aux Etats-Unis, qui reconnaissaient la semaine dernière que la priorité de leur politique syrienne n'était plus d'obtenir le départ d'Assad.
S'exprimant mercredi à la Maison blanche au côté du roi Abdallah de Jordanie, Donald Trump avait déclaré que le gazage de Khan Cheikhoune était "inacceptable" et que "(son) attitude envers la Syrie et Assad a déjà beaucoup changé".
A bord d'Air Force One le menant en Floride pour un sommet avec son homologue chinois Xi Jinping, le président américain a déclaré jeudi: "Je pense que ce qu'Assad a fait est horrible. Ce qui se passe en Syrie est une honte pour l'humanité et il est là, je crois qu'il dirige, donc quelque chose doit se produire."
Le président américain devait discuter de ces options militaires avec son secrétaire à la Défense, Jim Mattis, plus tard dans la journée à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride où le président américain s'apprête à recevoir son homologue chinois Xi Jinping.
D'autres échanges sont en cours, notamment entre le chef du Pentagone et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, H.R. McMaster.
Rex Tillerson, le secrétaire d'Etat qui s'est entretenu dans la journée avec son homologue russe Sergueï Lavrov, a déclaré pour sa part que le gouvernement américain n'avait "aucun doute" sur la responsabilité du régime de Bachar al Assad dans l'attaque de Khan Cheikhoune, ajoutant que le président syrien ne devrait avoir à l'avenir aucun rôle en Syrie.
"Il est très important que le gouvernement russe étudie soigneusement son soutien au régime Assad", a-t-il poursuivi devant la presse à son arrivée en Floride pour le sommet sino-américain.
LE PRÉCÉDENT DE L'ÉTÉ 2013
Toute intervention américaine contre le gouvernement syrien, alors que le Conseil de sécurité des Nations unies reste paralysé par la menace d'un veto russe et possiblement chinois, ouvrirait un nouveau front dans le conflit syrien aux conséquences difficilement prévisibles. Washington se retrouverait en effet en confrontation directe avec Moscou.
L'armée américaine compte environ un millier de soldats en Syrie, déployés dans le cadre de la guerre contre l'organisation Etat islamique.
A l'été 2013, à la suite d'une précédente attaque chimique qui avait fait des centaines de morts dans le secteur de la Ghouta, près de Damas, Barack Obama avait jugé que le régime Assad avait franchi une "ligne rouge" et semblait sur le point d'ordonner des frappes militaires. Avant d'y renoncer au profit de négociations avec la Russie sur un démantèlement de l'arsenal chimique syrien.
Trump a mentionné mercredi cet épisode du conflit syrien, estimant que son prédécesseur démocrate avait alors gâché une "grande occasion" de résoudre la crise. "Je pense que cela nous a fait reculer, non seulement en Syrie mais dans de nombreuses autres parties du monde, parce que c'était une menace à vide", avait ajouté le président américain.