WASHINGTON (Reuters) - D'imposants cortèges principalement féminin ont convergé samedi matin vers le centre de Washington pour participer à la Marche des femmes contre le programme et le discours sexiste de Donald Trump.
Organisée au lendemain de l'investiture du 45e président des Etats-Unis, cette Marche des femmes sur le National Mall de la capitale fédérale entend contrer les propos machistes et parfois obscènes que Trump a tenus avant ou durant sa campagne victorieuse.
Ses organisateurs espéraient 200.000 personnes pour ce rassemblement qui sera le point d'orgue des manifestants ayant entouré l'investiture de Trump. Au vu de l'afflux gigantesque auquel a été confronté le métro de Washington, le pari semble largement à portée.
A 11h00 (16h00 GMT), la compagnie de métro faisait état d'un trafic de 275.000 passagers et passagères déjà pris en charge, contre 193.000 à la même heure la veille, jour de l'investiture de Trump.
Les rames, les quais ont été saturés tôt samedi matin. Une station au moins a dû être fermée: trop de voyageurs s'y pressaient déjà, en faire entrer d'autres aurait pu provoquer des accidents.
Outre Washington, plus de 650 rassemblements de ce type étaient prévus ce samedi à travers le monde, notamment à Paris, à Londres, à Berlin ou encore à Rome et à Genève mais aussi à Nairobi ou Tokyo.
A Sydney, ils étaient 3.000 femmes et hommes à marcher en direction du consulat des Etats-Unis. A Melbourne, environ 5.000. En Nouvelle-Zélande, la marche de Wellington a attiré environ 2.000 personnes.
Dans la capitale fédérale américain, un important service d'ordre a été prévu pour éviter des incidents similaires à ceux qui ont éclaté vendredi en marge de manifestations anti-Trump, avec vitrines brisées, voitures vandalisées et affrontements avec les forces de l'ordre qui ont procédé à plus de 200 interpellations.
Toutes ces manifestations soulignent l'ampleur de la colère dans un pays profondément divisé par la virulence de la campagne électorale qui a abouti à la victoire surprise de Donald Trump face à la démocrate Hillary Clinton, qui entendait devenir la première femme élue à la présidence des Etats-Unis.
CONTRER "TOUT CE QU'IL REPRÉSENTE"
Imaginée par une grand-mère hawaïenne, Teresa Shook, la Marche des femmes se veut un exutoire pour que les femmes et les hommes qui se considèrent féministes puissent exprimer leur malaise et leur anxiété à l'entame du mandat d'un homme dont les dérapages sexistes ont émaillé son ascension vers la Maison blanche.
Les raisons avancées par des militantes contactées par Reuters sont légion, de la volonté d'inspirer d'autres femmes à suivre l'exemple ouvert par Hillary Clinton au refus des projets de la nouvelle administration de supprimer l'Obamacare, la loi de 2010 sur l'accès à la santé qui réclame, entre autres choses, des assureurs qu'ils couvrent le contrôle des naissances.
"Il est important que nos droits soient respectés", explique Lexi Milani, une restauratrice de Baltimore âgée de 41 ans qui a fait le trajet en bus avec une trentaine d'amis. "Des gens se sont battus pour nos droits et le président Trump a clairement expliqué qu'il ne les respectait pas", poursuit-elle.
"Je veux simplement que les gens se sentent investis et soient actifs lorsqu'ils rentreront chez eux. Appelleront leur député, se déclareront candidats à des postes. Je ne veux pas qu'on se sente battus", ajoute-t-elle.
Whitney Jordan, 28 ans, qui travaille dans un magasin de New York, est venue elle à Washington dans un car affrété par l'association Planned Parenthood, une des principales organisations de planification familiale qui soutient fortement la Marche des femmes.
"Il y a beaucoup de choses: protester contre l'administration qui s'installe et contre l'irrespect flagrant à l'égard des femmes et des gens de couleur", résume-t-elle.
Carli Baklashev, mère au foyer de cinq enfants vivant dans le Missouri, explique sa participation par sa volonté de marquer sa résistance "à l'idéologie de tout ce qu'il représente". "Je veux aussi apprendre à mes enfants que l'amour, l'empathie, l'inclusion et la diversité sont à la base de ce que nous sommes", ajoute-t-elle.
UN PAYS DIVISÉ
Sollicitée par Reuters, l'équipe entourant Trump n'a pas souhaité faire de commentaire sur cette manifestation.
Une initiative intitulée "Pussyhat" invite les manifestantes à se tricoter des chapeaux de maille rose avec des oreilles de chat (le terme "pussy" en anglais désigne un chat mais aussi de manière vulgaire le sexe féminin).
Révélés en septembre dernier par le Washington Post, les propos du futur président enregistrés en 2005 lors d'une conversation avec un présentateur de télévision, dans laquelle il se vantait d'"attraper les femmes par la chatte" et d'en "faire tout ce qu'on veut", ont suscité l'effroi.
Au rang des célébrités, les chanteuses Katy Perry et Janelle Monae étaient attendues ce samedi sur le National Mall.
Au total, des dizaines d'organisations et de collectifs féministes, LGBT ou autres se sont investis dans cette Marche des femmes de Washington.
Certains républicains leur ont reproché d'alimenter les tensions en jouant la carte de la "politique identitaire", une accusation balayée par Jim Hines, élu démocrate du Connecticut. "C'est Donald Trump qui a ciblé les musulmans, c'est Donald Trump qui a tenu des propos mépris sur les femmes, c'est Donald Trump qui a critiqué une juge d'ascendance mexicaine. C'est ça, la politique identitaire", a-t-il contré.
Organisée au lendemain de l'investiture du 45e président des Etats-Unis, cette Marche des femmes sur le National Mall de la capitale fédérale entend contrer les propos machistes et parfois obscènes que Trump a tenus avant ou durant sa campagne victorieuse.
Ses organisateurs espéraient 200.000 personnes pour ce rassemblement qui sera le point d'orgue des manifestants ayant entouré l'investiture de Trump. Au vu de l'afflux gigantesque auquel a été confronté le métro de Washington, le pari semble largement à portée.
A 11h00 (16h00 GMT), la compagnie de métro faisait état d'un trafic de 275.000 passagers et passagères déjà pris en charge, contre 193.000 à la même heure la veille, jour de l'investiture de Trump.
Les rames, les quais ont été saturés tôt samedi matin. Une station au moins a dû être fermée: trop de voyageurs s'y pressaient déjà, en faire entrer d'autres aurait pu provoquer des accidents.
Outre Washington, plus de 650 rassemblements de ce type étaient prévus ce samedi à travers le monde, notamment à Paris, à Londres, à Berlin ou encore à Rome et à Genève mais aussi à Nairobi ou Tokyo.
A Sydney, ils étaient 3.000 femmes et hommes à marcher en direction du consulat des Etats-Unis. A Melbourne, environ 5.000. En Nouvelle-Zélande, la marche de Wellington a attiré environ 2.000 personnes.
Dans la capitale fédérale américain, un important service d'ordre a été prévu pour éviter des incidents similaires à ceux qui ont éclaté vendredi en marge de manifestations anti-Trump, avec vitrines brisées, voitures vandalisées et affrontements avec les forces de l'ordre qui ont procédé à plus de 200 interpellations.
Toutes ces manifestations soulignent l'ampleur de la colère dans un pays profondément divisé par la virulence de la campagne électorale qui a abouti à la victoire surprise de Donald Trump face à la démocrate Hillary Clinton, qui entendait devenir la première femme élue à la présidence des Etats-Unis.
CONTRER "TOUT CE QU'IL REPRÉSENTE"
Imaginée par une grand-mère hawaïenne, Teresa Shook, la Marche des femmes se veut un exutoire pour que les femmes et les hommes qui se considèrent féministes puissent exprimer leur malaise et leur anxiété à l'entame du mandat d'un homme dont les dérapages sexistes ont émaillé son ascension vers la Maison blanche.
Les raisons avancées par des militantes contactées par Reuters sont légion, de la volonté d'inspirer d'autres femmes à suivre l'exemple ouvert par Hillary Clinton au refus des projets de la nouvelle administration de supprimer l'Obamacare, la loi de 2010 sur l'accès à la santé qui réclame, entre autres choses, des assureurs qu'ils couvrent le contrôle des naissances.
"Il est important que nos droits soient respectés", explique Lexi Milani, une restauratrice de Baltimore âgée de 41 ans qui a fait le trajet en bus avec une trentaine d'amis. "Des gens se sont battus pour nos droits et le président Trump a clairement expliqué qu'il ne les respectait pas", poursuit-elle.
"Je veux simplement que les gens se sentent investis et soient actifs lorsqu'ils rentreront chez eux. Appelleront leur député, se déclareront candidats à des postes. Je ne veux pas qu'on se sente battus", ajoute-t-elle.
Whitney Jordan, 28 ans, qui travaille dans un magasin de New York, est venue elle à Washington dans un car affrété par l'association Planned Parenthood, une des principales organisations de planification familiale qui soutient fortement la Marche des femmes.
"Il y a beaucoup de choses: protester contre l'administration qui s'installe et contre l'irrespect flagrant à l'égard des femmes et des gens de couleur", résume-t-elle.
Carli Baklashev, mère au foyer de cinq enfants vivant dans le Missouri, explique sa participation par sa volonté de marquer sa résistance "à l'idéologie de tout ce qu'il représente". "Je veux aussi apprendre à mes enfants que l'amour, l'empathie, l'inclusion et la diversité sont à la base de ce que nous sommes", ajoute-t-elle.
UN PAYS DIVISÉ
Sollicitée par Reuters, l'équipe entourant Trump n'a pas souhaité faire de commentaire sur cette manifestation.
Une initiative intitulée "Pussyhat" invite les manifestantes à se tricoter des chapeaux de maille rose avec des oreilles de chat (le terme "pussy" en anglais désigne un chat mais aussi de manière vulgaire le sexe féminin).
Révélés en septembre dernier par le Washington Post, les propos du futur président enregistrés en 2005 lors d'une conversation avec un présentateur de télévision, dans laquelle il se vantait d'"attraper les femmes par la chatte" et d'en "faire tout ce qu'on veut", ont suscité l'effroi.
Au rang des célébrités, les chanteuses Katy Perry et Janelle Monae étaient attendues ce samedi sur le National Mall.
Au total, des dizaines d'organisations et de collectifs féministes, LGBT ou autres se sont investis dans cette Marche des femmes de Washington.
Certains républicains leur ont reproché d'alimenter les tensions en jouant la carte de la "politique identitaire", une accusation balayée par Jim Hines, élu démocrate du Connecticut. "C'est Donald Trump qui a ciblé les musulmans, c'est Donald Trump qui a tenu des propos mépris sur les femmes, c'est Donald Trump qui a critiqué une juge d'ascendance mexicaine. C'est ça, la politique identitaire", a-t-il contré.