Le bilan de la frappe israélienne sur un camp de déplacés dans la localité d’al-Mawassi, à l’ouest de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza a grimpé à 71 morts et 289 blessés, a indiqué samedi le ministère de la santé de l’enclave palestinienne assiégée.
Par voie de communiqué, le ministère de la santé a dénoncé ‘’un massacre odieux de l'occupation israélienne contre des citoyens et des déplacés dans la zone d’al-Mawassi’’, faisant état de ‘’plus de 71 morts et de 289 blessés’’.
Le ministère de la santé de Gaza a souligné que ‘’pour l’heure, les équipes médicales prennent en charge les victimes.’’
Dans son bilan préliminaire, le ministère de la santé de Gaza fait état d’au moins 20 Palestiniens tués et 90 autres blessés, dont certains dans un état critique, à la suite d’une frappe perpétrée par l’armée israélienne sur un camp de déplacés dans la localité d’al-Mawassi.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza avait précédemment fait état d’un carnage perpétré par l'armée israélienne dans un camp de déplacés d’al-Mawassi qui a fait plus de 100 victimes palestiniennes entre morts et blessés.
Le bureau des médias a souligné dans un communiqué, qu’il n’y a ‘’aucun hôpital capable d’accueillir un si grand nombre de morts et de blessés, alors que le système de santé dans la bande de Gaza a été complètement détruit par l’occupation israélienne’’.
Des milliers de Palestiniens déplacés s’entassent dans cette localité prise pour cible par l’armée de l’État hébreu.
Les camps de déplacés dans la localité d’al-Mawassi - déclarée ‘’zone humanitaire’’ - ont déjà été pris pour cible par Tel Aviv. La zone avait déjà été qualifiée de zone sécurisée et sûre.
L'armée israélienne avait déjà ciblé des tentes abritant des personnes déplacées dans la zone d'al-Mawassi à deux reprises en moins d'un mois. La première, fin mai dernier et la seconde le 21 juin, faisant des dizaines de morts et de blessés.
Dans cette petite parcelle géographique, les personnes déplacées endurent une situation tragique marquée par une grave pénurie d’eau, de nourriture, de soins médicaux et l’absence des services d’assainissement.
Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait plus de 126 000 victimes civiles (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l’Onu.
Tel Aviv poursuit depuis neuf mois cette guerre en dépit d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant l'arrêt immédiat des combats et de l’ordonnance de la Cour internationale de justice indiquant des mesures conservatoires pour prévenir un génocide et améliorer la situation humanitaire à Gaza.
Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a demandé l'émission de mandats d'arrêt internationaux contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour ‘’crimes de guerre’’ et ‘’crimes contre l’humanité.’’ [AA]