Des exploitants agricoles français et espagnols ont lancé lundi un mouvement de protestation des deux côtés des frontières entre les deux pays, bloquant la circulation dans les deux sens.
L'information a été rapportée par les médias locaux et confirmée par la préfecture des Pyrénées orientales, qui a émise des instructions spécifiques de circulation, lundi.
"En raison d'une manifestation d'agriculteurs des 2 côtés de la frontière, l'autoroute A9 est désormais fermée dans les 2 sens de circulation en amont de la barrière du Boulou, ainsi que l'accès au col d'Ares", a prévenu la préfecture sur son compte officiel sur le réseau X.
"L'autoroute AP7 du côté espagnol est également fermée dans le sens Espagne France", a ajouté la même source, recommandant que "les véhicules légers ne doivent pas emprunter l'autoroute mais prendre les réseaux secondaires".
Le mouvement de protestation est organisé à l'initiative du collectif "Ultras de l'A64", créé par Jérôme Bayle, éleveur emblématique à l'origine du mouvement de protestation de janvier dernier.
Quatre mois après, "les agriculteurs ne décolèrent pas", a rapporté "Europe1" sur son site, précisant qu'ils seront pas moins de 5000 agriculteurs à manifester des deux côtés des frontières ce lundi.
"Pour l'instant, les organisateurs restent volontairement très évasifs sur le déroulé des opérations", a ajouté la même source, précisant que "ces derniers prévoyant la participation de 3 000 agriculteurs côté français et 2"000 côté espagnol".
Sept points de blocage dans toute l'Occitanie sont identifiés, à savoir, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, Ariège et surtout les Pyrénées-Orientales, au niveau de la frontière espagnole.
Ce mouvement de protestation, dont la durée est fixée à 24 heures, intervient quelques mois après une mobilisation générale qui avait gagné toute la France et plusieurs pays européens en janvier dernier. Elle intervient également à moins d'une semaine des élections européennes.
Les agriculteurs contestaient la politique agricole commune (PAC), la concurrence déloyale de produits importés ne respectant pas les mêmes normes européennes, la hausse des prix des intrants, la faiblesse des rémunérations, etc.
Ils voudraient, maintenant, "une réglementation commune dans toute l'UE sur la question des pesticides, mais aussi sur les prix de l'énergie, gazole non-routier compris", selon un reportage du média en ligne "France Bleu". [AA]