Edouard MONTET, professeur de langues orientales à l’université de Genève, disait concernant les effets positifs résultants de la réforme effectuée par le Prophète Mouhamed (PSL) pour améliorer le sort de la gente féminine: «des progrès d’une portée infinie ont été accomplis par ces réformes, à tel point que Mouhamad peut être compté au nombre des plus grands bienfaiteurs de l’humanité. La seule réforme de l’interdiction absolue du meurtre des filles à leur naissance aurait suffit pour assurer à Mouhamed un nom inoubliable dans l’histoire de son temps».
Donc d’après cet orientaliste, les réformes en faveur de la valorisation du sexe féminin accomplis par notre Prophète Mouhamad sont d’une portée infinie.
Me concernant, pour rendre grâce à Allah de m’avoir fraîchement gratifié de la naissance d’une autre fille, ce qui fait que les 2/3 de mes enfants sont du sexe féminin, je voudrais saisir cette très belle opportunité pour revenir sur une de ces réformes islamiques qui est unique en son genre et qui échappe même aux féministes dans leurs discours ainsi que dans leurs pratiques. Cette reforme est celle qui consiste à magnifier la naissance des filles presque plus que celle des garçons.
LA NAISSANCE DES FILLES : UNE ENORME GRACE DIVINE MAL ACCUEILLIE MEME CHEZ NOUS ! Je ne suis pas un ethnologue, encore moins un anthropologue mais, à ce que je sache, la naissance d’un garçon est plus souhaitée et plus considérée que celle d’une fille, exception faite, je crois bien uniquement, pour ce qui concerne l’Islam.
Le Prophète Mouhamed (PSL) envoyé comme miséricorde pour l’humanité toute entière, n’est-il pas né dans une société où la naissance d’une fille suscitait la crispation dans les visages, l’indignation totale et la tristesse commune ? Allah nous informe de cette attitude très négative dans la conscience collective des arabes d’alors: «et lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et se couvre de soucis. Il se cache des gens à cause du malheur qu’on lui a annoncé» (Coran sourate16 Versets 58/59).
Cette indignation poussait même les arabes à donner la mort à des filles dès leur naissance, comme Allah nous en informe dans le Coran: «Et qu’on demandera à la fillette enterrée vivante, pour quel pêcher elle a été tuée» (Coran Sourate 81 Verset 8/9).
Cette pratique qui continue encore de plus belle dans plusieurs sociétés est surtout facilitée par la légalisation de l’avortement dans certains pays. En effet des études montrent que 23 millions de filles ont été éliminées par un avortement sélectif basé sur le sexe, des années 70 à nos jours.
Si nous en venons à notre propre société sénégalaise, nous trouverons que nous ne sommes pas plus civilisés de beaucoup par rapport à ces sociétés, dans notre conception préférant la naissance des garçons à celle des filles. N’avons-nous pas l’habitude de prier pour un nouveau ou une nouvelle mariée en disant: «que votre premier enfant soit un garçon», ou quand on annonce la naissance d’une fille c’est plutôt la consolation par des mots qui disent presque: «prenez votre mal en patience car la prochaine fois ça pourra être un garçon». Quant aux femmes marginalisées, persécutées et tourmentées soit par leur mari soit même par leur belle sœur du seul fait d’accoucher de beaucoup de filles ou de peu de garçons, elles sont très nombreuses.
LA NAISSANCE DES FILLES TRES MAGNIFIEE PAR L’ISLAM L’ancien Recteur de l’Université Al Azhar de Caire, Docteur Aliou TANTAWY, qu’Allah lui fasse miséricorde n’avait que des filles. Chaque fois qu’on lui posait des questions à ce sujet, il répondait: «moi pour ce qui concerne les enfants j’occupe la première classe». Interrogé sur ce qu’il voulait dire, il expliquait en disant: «ici, je me réfère au verset coranique ou Allah, pour nous informer que c’est lui qui donne des filles uniquement, des garçons uniquement ou des filles avec des garçons à qui il veut, avait commencé par évoquer les filles avant les garçons». Ce qui signifie que les filles, dans l’ordre de l’énumération divine, viennent avant les garçons. De ce fait ce grand savant de l’Islam voyait qu’il occupait la première classe pour ce qui concerne les enfants car n’ayant que des filles.
DANS LES TEXTES ISLAMIQUES Les savants déduisent des textes de l’Islam une tendance nette en faveur de la naissance des filles. Que ça soit dans le Coran ou dans la sunna.
Dans le coran Allah, que son nom soit exalté, dit: «Allah est le maître absolu des cieux et de la terre. Il crée ce qu’il veut, il donne des filles à qui il veut, des garçons à qui il veut ou des enfants des deux sexes. Et il rend stérile qui il veut. Il est Omniscient et Omnipotent». (Coran Sourate 42 Verste 49/50)
Le fait de commencer par évoquer les filles avant les garçons, avait suscité, de la part de Imam Ibnoul-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, le commentaire suivant: «pour ma part, je peux en déduire qu’Allah est passé par cet ordre d’énumération pour dire aux arabes je mets au devant les femmes que vous marginalisez».
Ce verset, aussi, a fait dire à Wassilata ibnoul-Asqah: «l’un des signes de la bénédiction divine sur une femme est d’accoucher d’une fille avec sa première grossesse».
Dans les hadiths du prophète Mouhamad (psl) De très nombreux hadiths authentiques du Prophète Mouhamad nous informent sur d’énormes avantages que la naissance et la bonne traitance des filles accordent aux parents. Nous en citerons les suivants : Etre très proche du Prophète le jour du jugement dernier Voici le Hadith: «quiconque subvient aux besoins de deux fillettes jusqu’à ce qu’elles deviennent majeures, viendra le jour du jugement dernier très proche de moi comme deux doigts le sont».
Avoir une barrière contre l’enfer Le hadith: «quiconque est mis en épreuve par quoique ce soit, concernant les filles et qui les traitent avec bonté cela lui servira de barrière contre l’enfer».
Les filles sont source de bénédiction divine Le hadith: «le Prophète avait entendu, un jour, un homme qui s’appelle Ibnou Sahida maudire ses filles. Et il le lui avait interdit en disant: ô toi Ibnou Sahida ne les maudit pas car les bénédictions divines proviennent d’elles». DANS LES ATTITUDES DES SAVANTS DE L’ISLAM Ces attitudes sont aussi très nombreuses mais, nous n’en citerons que les suivants :
Imam Ahmad IbnoulHanbal Il est rapporté de lui qu’il marquait plus de joie pour la naissance des filles que celles des garçons. Interrogé sur le pourquoi de cette attitude, il répondait: «la majorité des prophètes étaient des pères de filles».
IbnouKhamid Ce grand homme de lettres avait souhaité la bienvenue, un jour pour la naissance d’une fille en ces termes: «toute la bienvenue pour la naissance de la dame des dames qui vous donnera des beaux fils ainsi que des beaux frères et qui engendrera des enfants harmonieux et semblables».
Moutanaby Ce poète arabe disait dans un vers dont voici le sens :
La marque du féminin donné [en langue arabe] au soleil ne montre pas un défaut
De même que la marque du masculin donné à la lune
Ne montre pas plus de luminosité
Si toutes les femmes étaient comme celle évoquée
Je préférerai absolument les femmes sur les hommes
Imam Al Aloussy Il disait: «l’une des habitudes des hommes de bon caractère consiste à traiter avec tact la sensibilité sentimentale des fillettes. Ceci, pour ne pas les blesser. C’est pourquoi les savants recommandent de commencer par les filles à chaque fois qu’on donne quelque chose à ses enfants».
UN ANCIEN ALCOOLIQUE DEVENU UN GRAND HOMME DE DIEU PAR LA BENEDICTION LIEE A LA NAISSANCE D’UNE FILLE Malick Ibnou Dinar, dans ses débuts, était un policier corrompu s’adonnant à l’alcool et toutes sortes de vice. Un jour, dans une patrouille au marché, il avait entendu une dame qui s’écriait: «au secours l’agresseur m’a pris la somme d’argent avec laquelle je voulais acheter quelque chose pour donner de la joie à ma fille tel que recommandé par le Prophète Mouhamed (PSL) en vue de gagner le paradis». Il semblait que ces mots avaient suscité en Malick Ibnou Dinar un effet bouleversant de pitié et de compassion. Et il s’est engagé coûte que coûte à chercher l’agresseur pour restituer à la dame son argent. Après avoir réussi sa tentative, il s’est dit: «moi le corrompu, pourquoi je ne cherche pas à me marier pour avoir une fillette et chercher à lui donner de la joie pour gagner le paradis ! Mais le corrompu et le buveur d’alcool, connu de tous que je suis, qui acceptera de me donner sa fille en mariage ? Néanmoins, il avait fini par trouver une épouse dans une famille très en marge de la société. Et selon son intention, il a eu avec cette épouse une fillette très mignonne pour laquelle il éprouvait un amour paternel des plus tyranniques. Et comme si la fillette cherchait à passer par cette très forte fibre sentimentale de son père pour le délivrer de la mère des vices: l’alcool. De ce fait chaque fois qu’elle le voyait à la table pour se saouler, elle se précipitait pour déverser l’alcool mais cela ne soulevait pas l’ire de son père. Après avoir vécu plusieurs spectacles de ce genre Malick Ibnou Dinar avait fini par abandonner l’alcool pour ne pas contrarier les vœux apparents de sa fillette.
LES BENEDICTIONS LIEES A LA NAISSANCE DES FILLES CONFIRMEES PAR L’HISTOIRE La grande influence des femmes derrière les différentes réussites, qui constituent une vérité historique bien établie, peut être considérée comme l’un des signes de la bénédiction que l’Islam accorde à la naissance des filles pour la magnifier tant.
«Réfléchissez et devenez riche» est un livre sur la philosophie du succès et un best seller mondial dans le domaine du développement personnel, basé sur des faits rigoureusement établis. L’auteur de ce livre, Napoléon HILL y qualifie dans son chapitre X à partir de la page 145 «la motivation féminine comme étant derrière toutes les réussites que ça soit dans le domaine littéraire, artistique, politique ou autres.»
D’après un autre grand savant qui s’appelle Alexis CAREL, dans son livre «l’homme cet inconnu»:le rôle des femmes dans le domaine du développement de la civilisation est plus important que celui des hommes.
Par exemple, il est très aisé pour toute personne de chercher et de trouver la grande influence des mamans dans les réussites modestes ou éclatantes de différentes personnes. Moi par exemple, ma mère m’a quitté avant l’âge majeur (qu’Allah lui fasse miséricorde) mais cela ne l’avait pas empêché de semer l’amour du savoir et de la langue arabe en moi par ces mots qu’il me disait de temps à autre «si j’étais un homme je maitriserai parfaitement la langue arabe».
DANS L’HISTOIRE DE L’ISLAM Imam Ach-Chafiy Il est l’un des fondateurs des quatre plus grandes écoles de jurisprudence en Islam. Il n’a aucun souvenir de son père du fait qu’il a été très tôt orphelin. De ce fait il reconnaissait que toute son érudition était totalement due à l’influence bénie d’une mère exemplaire dont il vantait beaucoup les mérites et ses énormes sacrifices pour le motiver à persévérer dans le chemin du savoir.
Imam Ath-Thawry Il était devenu moufti, répondant à toutes les questions religieuses à l’âge de treize ans. Lui aussi était très tôt orphelin. Mais on disait que sa mère lui avait assuré une éducation que même les rois étaient incapables d’assurer à leurs enfants.
Ahmad Dème de Sokone Le seul sénégalais qui a écrit une exégèse complète du Coran composée de plusieurs tomes. Tout cela grâce à la seule orientation de sa mère du fait qu’il était lui aussi très tôt orphelin. (D’après Vincent Monteil dans son livre « l’Islam noir »).
Nos chefs religieux au Sénégal Par exemple à chaque fois qu’on parle du Cheikh Ahmadou Bamba, on se souvient de sa mère Mama Diarra Bousso. Il en est ainsi pour d’autres parmi nos grands chefs religieux. (Qu’Allah leur fasse tous miséricorde). Il y a parmi ceux-ci Cheikh Oumar Foutiyou TALL qui disait «partout où j’ai voyagé j’ai vu des hommes semblables à mon père mais je n’ai jamais vu une femme pareille à ma mère».
DANS L’HISTOIRE GENERALE DE L’HUMANITE La position privilégiée et l’influence bénie des femmes à travers les mamans, sur la réussite de leurs enfants constituent une réalité universelle. Abraham Lincoln Il incarne un très bel exemple de réussite éclatante, presque à partir de rien. Car malgré le fait de n’avoir été à l’école que pendant deux ans, il a pu convaincre les américains pour le porter, à deux reprises, à la présidence de ce pays. En plus d’autres succès très énormes qu’il a pu réaliser dans sa vie.
Félicité à l’occasion de la première accession à la magistrature suprême, il répondait aux gens en disant «ne me félicitez pas mais félicitez plutôt cette très vieille dame à laquelle je dois tout, dans ma vie», faisant allusion à sa mère.
Le président Eisenhower et sa grande leçon maternelle Il appliquait les leçons de sa mère pour devenir président des Etas Unis d’Amérique. L’auteur du livre «Quand on veut on peut» sur la pensée positive, Norman Vincent PEALE cite le président Eisenhower qui lui disait en quoi consistait cette leçon maternelle en ces termes: «c’est ma mère qui m’a enseigné un des plus sages principes que j’aie jamais appris. Une nuit, dans notre ferme en Pennsylvanie, nous jouions aux cartes, ma mère, mes frères et moi. Maman passait les cartes et elle m’a donné la pire main possible. Je savais que je n’avais pas la moindre chance de gagner avec une pareille main. Comme j’ai toujours aimé gagner, je me suis mis à me plaindre et à geindre. Et bien ! Monsieur, poursuit le président, maman a dit: «bon les enfants placez les cartes face sur table. Je veux vous dire quelque chose particulièrement à toi IKE».
Elle ajouta: «ceci n’est qu’un jeu mais c’est à l’image de la vie même. On vous donnera souvent une mauvaise main. Ce que vous devez faire c’est d’accepter chaque jeu, bon ou mauvais sans vous plaindre prenez les cartes et jouez les. Si vous êtes assez hommes pour le faire…Dieu vous aidera et tout finira bien. Combien de fois depuis ai-je eu l’occasion de constater la vérité de cette leçon maternelle.» (Page 305/306).
CONCLUSION
Les précédentes citations péremptoires de la part de grands savants occidentaux du genre: «la motivation féminine est derrière toutes les grandes réussites» ou «le rôle des femmes dans le développement de la civilisation est plus important que celui des hommes» confirmées par tant d’exemples historiques de réussites éclatantes constituent sans aucun doute l’un des aspects des grandes bénédictions que l’Islam accorde à la naissance des filles qu’il magnifie tant dans ses textes aussi bien que dans les attitudes de ses savants.
Imam Assane SECK
Spécialiste du Droit Islamique,
Directeur du Centre de l’Initiative Intellectuelle pour la Traduction et la Sensibilisation Islamique,
Ecrivain, traducteur et interprète,
Professeur d’arabe au lycée de Diamniadio
Tel: 70 202 66 91
Email: seck93@yahoo.fr
Donc d’après cet orientaliste, les réformes en faveur de la valorisation du sexe féminin accomplis par notre Prophète Mouhamad sont d’une portée infinie.
Me concernant, pour rendre grâce à Allah de m’avoir fraîchement gratifié de la naissance d’une autre fille, ce qui fait que les 2/3 de mes enfants sont du sexe féminin, je voudrais saisir cette très belle opportunité pour revenir sur une de ces réformes islamiques qui est unique en son genre et qui échappe même aux féministes dans leurs discours ainsi que dans leurs pratiques. Cette reforme est celle qui consiste à magnifier la naissance des filles presque plus que celle des garçons.
LA NAISSANCE DES FILLES : UNE ENORME GRACE DIVINE MAL ACCUEILLIE MEME CHEZ NOUS ! Je ne suis pas un ethnologue, encore moins un anthropologue mais, à ce que je sache, la naissance d’un garçon est plus souhaitée et plus considérée que celle d’une fille, exception faite, je crois bien uniquement, pour ce qui concerne l’Islam.
Le Prophète Mouhamed (PSL) envoyé comme miséricorde pour l’humanité toute entière, n’est-il pas né dans une société où la naissance d’une fille suscitait la crispation dans les visages, l’indignation totale et la tristesse commune ? Allah nous informe de cette attitude très négative dans la conscience collective des arabes d’alors: «et lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et se couvre de soucis. Il se cache des gens à cause du malheur qu’on lui a annoncé» (Coran sourate16 Versets 58/59).
Cette indignation poussait même les arabes à donner la mort à des filles dès leur naissance, comme Allah nous en informe dans le Coran: «Et qu’on demandera à la fillette enterrée vivante, pour quel pêcher elle a été tuée» (Coran Sourate 81 Verset 8/9).
Cette pratique qui continue encore de plus belle dans plusieurs sociétés est surtout facilitée par la légalisation de l’avortement dans certains pays. En effet des études montrent que 23 millions de filles ont été éliminées par un avortement sélectif basé sur le sexe, des années 70 à nos jours.
Si nous en venons à notre propre société sénégalaise, nous trouverons que nous ne sommes pas plus civilisés de beaucoup par rapport à ces sociétés, dans notre conception préférant la naissance des garçons à celle des filles. N’avons-nous pas l’habitude de prier pour un nouveau ou une nouvelle mariée en disant: «que votre premier enfant soit un garçon», ou quand on annonce la naissance d’une fille c’est plutôt la consolation par des mots qui disent presque: «prenez votre mal en patience car la prochaine fois ça pourra être un garçon». Quant aux femmes marginalisées, persécutées et tourmentées soit par leur mari soit même par leur belle sœur du seul fait d’accoucher de beaucoup de filles ou de peu de garçons, elles sont très nombreuses.
LA NAISSANCE DES FILLES TRES MAGNIFIEE PAR L’ISLAM L’ancien Recteur de l’Université Al Azhar de Caire, Docteur Aliou TANTAWY, qu’Allah lui fasse miséricorde n’avait que des filles. Chaque fois qu’on lui posait des questions à ce sujet, il répondait: «moi pour ce qui concerne les enfants j’occupe la première classe». Interrogé sur ce qu’il voulait dire, il expliquait en disant: «ici, je me réfère au verset coranique ou Allah, pour nous informer que c’est lui qui donne des filles uniquement, des garçons uniquement ou des filles avec des garçons à qui il veut, avait commencé par évoquer les filles avant les garçons». Ce qui signifie que les filles, dans l’ordre de l’énumération divine, viennent avant les garçons. De ce fait ce grand savant de l’Islam voyait qu’il occupait la première classe pour ce qui concerne les enfants car n’ayant que des filles.
DANS LES TEXTES ISLAMIQUES Les savants déduisent des textes de l’Islam une tendance nette en faveur de la naissance des filles. Que ça soit dans le Coran ou dans la sunna.
Dans le coran Allah, que son nom soit exalté, dit: «Allah est le maître absolu des cieux et de la terre. Il crée ce qu’il veut, il donne des filles à qui il veut, des garçons à qui il veut ou des enfants des deux sexes. Et il rend stérile qui il veut. Il est Omniscient et Omnipotent». (Coran Sourate 42 Verste 49/50)
Le fait de commencer par évoquer les filles avant les garçons, avait suscité, de la part de Imam Ibnoul-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, le commentaire suivant: «pour ma part, je peux en déduire qu’Allah est passé par cet ordre d’énumération pour dire aux arabes je mets au devant les femmes que vous marginalisez».
Ce verset, aussi, a fait dire à Wassilata ibnoul-Asqah: «l’un des signes de la bénédiction divine sur une femme est d’accoucher d’une fille avec sa première grossesse».
Dans les hadiths du prophète Mouhamad (psl) De très nombreux hadiths authentiques du Prophète Mouhamad nous informent sur d’énormes avantages que la naissance et la bonne traitance des filles accordent aux parents. Nous en citerons les suivants : Etre très proche du Prophète le jour du jugement dernier Voici le Hadith: «quiconque subvient aux besoins de deux fillettes jusqu’à ce qu’elles deviennent majeures, viendra le jour du jugement dernier très proche de moi comme deux doigts le sont».
Avoir une barrière contre l’enfer Le hadith: «quiconque est mis en épreuve par quoique ce soit, concernant les filles et qui les traitent avec bonté cela lui servira de barrière contre l’enfer».
Les filles sont source de bénédiction divine Le hadith: «le Prophète avait entendu, un jour, un homme qui s’appelle Ibnou Sahida maudire ses filles. Et il le lui avait interdit en disant: ô toi Ibnou Sahida ne les maudit pas car les bénédictions divines proviennent d’elles». DANS LES ATTITUDES DES SAVANTS DE L’ISLAM Ces attitudes sont aussi très nombreuses mais, nous n’en citerons que les suivants :
Imam Ahmad IbnoulHanbal Il est rapporté de lui qu’il marquait plus de joie pour la naissance des filles que celles des garçons. Interrogé sur le pourquoi de cette attitude, il répondait: «la majorité des prophètes étaient des pères de filles».
IbnouKhamid Ce grand homme de lettres avait souhaité la bienvenue, un jour pour la naissance d’une fille en ces termes: «toute la bienvenue pour la naissance de la dame des dames qui vous donnera des beaux fils ainsi que des beaux frères et qui engendrera des enfants harmonieux et semblables».
Moutanaby Ce poète arabe disait dans un vers dont voici le sens :
La marque du féminin donné [en langue arabe] au soleil ne montre pas un défaut
De même que la marque du masculin donné à la lune
Ne montre pas plus de luminosité
Si toutes les femmes étaient comme celle évoquée
Je préférerai absolument les femmes sur les hommes
Imam Al Aloussy Il disait: «l’une des habitudes des hommes de bon caractère consiste à traiter avec tact la sensibilité sentimentale des fillettes. Ceci, pour ne pas les blesser. C’est pourquoi les savants recommandent de commencer par les filles à chaque fois qu’on donne quelque chose à ses enfants».
UN ANCIEN ALCOOLIQUE DEVENU UN GRAND HOMME DE DIEU PAR LA BENEDICTION LIEE A LA NAISSANCE D’UNE FILLE Malick Ibnou Dinar, dans ses débuts, était un policier corrompu s’adonnant à l’alcool et toutes sortes de vice. Un jour, dans une patrouille au marché, il avait entendu une dame qui s’écriait: «au secours l’agresseur m’a pris la somme d’argent avec laquelle je voulais acheter quelque chose pour donner de la joie à ma fille tel que recommandé par le Prophète Mouhamed (PSL) en vue de gagner le paradis». Il semblait que ces mots avaient suscité en Malick Ibnou Dinar un effet bouleversant de pitié et de compassion. Et il s’est engagé coûte que coûte à chercher l’agresseur pour restituer à la dame son argent. Après avoir réussi sa tentative, il s’est dit: «moi le corrompu, pourquoi je ne cherche pas à me marier pour avoir une fillette et chercher à lui donner de la joie pour gagner le paradis ! Mais le corrompu et le buveur d’alcool, connu de tous que je suis, qui acceptera de me donner sa fille en mariage ? Néanmoins, il avait fini par trouver une épouse dans une famille très en marge de la société. Et selon son intention, il a eu avec cette épouse une fillette très mignonne pour laquelle il éprouvait un amour paternel des plus tyranniques. Et comme si la fillette cherchait à passer par cette très forte fibre sentimentale de son père pour le délivrer de la mère des vices: l’alcool. De ce fait chaque fois qu’elle le voyait à la table pour se saouler, elle se précipitait pour déverser l’alcool mais cela ne soulevait pas l’ire de son père. Après avoir vécu plusieurs spectacles de ce genre Malick Ibnou Dinar avait fini par abandonner l’alcool pour ne pas contrarier les vœux apparents de sa fillette.
LES BENEDICTIONS LIEES A LA NAISSANCE DES FILLES CONFIRMEES PAR L’HISTOIRE La grande influence des femmes derrière les différentes réussites, qui constituent une vérité historique bien établie, peut être considérée comme l’un des signes de la bénédiction que l’Islam accorde à la naissance des filles pour la magnifier tant.
«Réfléchissez et devenez riche» est un livre sur la philosophie du succès et un best seller mondial dans le domaine du développement personnel, basé sur des faits rigoureusement établis. L’auteur de ce livre, Napoléon HILL y qualifie dans son chapitre X à partir de la page 145 «la motivation féminine comme étant derrière toutes les réussites que ça soit dans le domaine littéraire, artistique, politique ou autres.»
D’après un autre grand savant qui s’appelle Alexis CAREL, dans son livre «l’homme cet inconnu»:le rôle des femmes dans le domaine du développement de la civilisation est plus important que celui des hommes.
Par exemple, il est très aisé pour toute personne de chercher et de trouver la grande influence des mamans dans les réussites modestes ou éclatantes de différentes personnes. Moi par exemple, ma mère m’a quitté avant l’âge majeur (qu’Allah lui fasse miséricorde) mais cela ne l’avait pas empêché de semer l’amour du savoir et de la langue arabe en moi par ces mots qu’il me disait de temps à autre «si j’étais un homme je maitriserai parfaitement la langue arabe».
DANS L’HISTOIRE DE L’ISLAM Imam Ach-Chafiy Il est l’un des fondateurs des quatre plus grandes écoles de jurisprudence en Islam. Il n’a aucun souvenir de son père du fait qu’il a été très tôt orphelin. De ce fait il reconnaissait que toute son érudition était totalement due à l’influence bénie d’une mère exemplaire dont il vantait beaucoup les mérites et ses énormes sacrifices pour le motiver à persévérer dans le chemin du savoir.
Imam Ath-Thawry Il était devenu moufti, répondant à toutes les questions religieuses à l’âge de treize ans. Lui aussi était très tôt orphelin. Mais on disait que sa mère lui avait assuré une éducation que même les rois étaient incapables d’assurer à leurs enfants.
Ahmad Dème de Sokone Le seul sénégalais qui a écrit une exégèse complète du Coran composée de plusieurs tomes. Tout cela grâce à la seule orientation de sa mère du fait qu’il était lui aussi très tôt orphelin. (D’après Vincent Monteil dans son livre « l’Islam noir »).
Nos chefs religieux au Sénégal Par exemple à chaque fois qu’on parle du Cheikh Ahmadou Bamba, on se souvient de sa mère Mama Diarra Bousso. Il en est ainsi pour d’autres parmi nos grands chefs religieux. (Qu’Allah leur fasse tous miséricorde). Il y a parmi ceux-ci Cheikh Oumar Foutiyou TALL qui disait «partout où j’ai voyagé j’ai vu des hommes semblables à mon père mais je n’ai jamais vu une femme pareille à ma mère».
DANS L’HISTOIRE GENERALE DE L’HUMANITE La position privilégiée et l’influence bénie des femmes à travers les mamans, sur la réussite de leurs enfants constituent une réalité universelle. Abraham Lincoln Il incarne un très bel exemple de réussite éclatante, presque à partir de rien. Car malgré le fait de n’avoir été à l’école que pendant deux ans, il a pu convaincre les américains pour le porter, à deux reprises, à la présidence de ce pays. En plus d’autres succès très énormes qu’il a pu réaliser dans sa vie.
Félicité à l’occasion de la première accession à la magistrature suprême, il répondait aux gens en disant «ne me félicitez pas mais félicitez plutôt cette très vieille dame à laquelle je dois tout, dans ma vie», faisant allusion à sa mère.
Le président Eisenhower et sa grande leçon maternelle Il appliquait les leçons de sa mère pour devenir président des Etas Unis d’Amérique. L’auteur du livre «Quand on veut on peut» sur la pensée positive, Norman Vincent PEALE cite le président Eisenhower qui lui disait en quoi consistait cette leçon maternelle en ces termes: «c’est ma mère qui m’a enseigné un des plus sages principes que j’aie jamais appris. Une nuit, dans notre ferme en Pennsylvanie, nous jouions aux cartes, ma mère, mes frères et moi. Maman passait les cartes et elle m’a donné la pire main possible. Je savais que je n’avais pas la moindre chance de gagner avec une pareille main. Comme j’ai toujours aimé gagner, je me suis mis à me plaindre et à geindre. Et bien ! Monsieur, poursuit le président, maman a dit: «bon les enfants placez les cartes face sur table. Je veux vous dire quelque chose particulièrement à toi IKE».
Elle ajouta: «ceci n’est qu’un jeu mais c’est à l’image de la vie même. On vous donnera souvent une mauvaise main. Ce que vous devez faire c’est d’accepter chaque jeu, bon ou mauvais sans vous plaindre prenez les cartes et jouez les. Si vous êtes assez hommes pour le faire…Dieu vous aidera et tout finira bien. Combien de fois depuis ai-je eu l’occasion de constater la vérité de cette leçon maternelle.» (Page 305/306).
CONCLUSION
Les précédentes citations péremptoires de la part de grands savants occidentaux du genre: «la motivation féminine est derrière toutes les grandes réussites» ou «le rôle des femmes dans le développement de la civilisation est plus important que celui des hommes» confirmées par tant d’exemples historiques de réussites éclatantes constituent sans aucun doute l’un des aspects des grandes bénédictions que l’Islam accorde à la naissance des filles qu’il magnifie tant dans ses textes aussi bien que dans les attitudes de ses savants.
Imam Assane SECK
Spécialiste du Droit Islamique,
Directeur du Centre de l’Initiative Intellectuelle pour la Traduction et la Sensibilisation Islamique,
Ecrivain, traducteur et interprète,
Professeur d’arabe au lycée de Diamniadio
Tel: 70 202 66 91
Email: seck93@yahoo.fr