Le 4 juin 2024, le journaliste soudanais Muawiya Abdel Razek est assassiné à son domicile dans la capitale Khartoum, abattu par des paramilitaires, lui et trois membres de sa famille.
Selon le Syndicat des journalistes soudanais, au moins sept journalistes sont décédés depuis le début du conflit. Un chiffre certainement bien en deçà de la réalité, ajoute ce syndicat, tellement il est difficile d'évaluer le nombre de victimes dans cette guerre.
Comme des dizaines de milliers de Soudanais, les journalistes ont, eux aussi, pris le chemin de l’exil. Il ne reste probablement qu’une dizaine de journalistes dans la capitale, explique Hassan Ahmed Berkia, membre du syndicat des journalistes soudanais, en exil aux Émirats arabes unis.
« Tout d’abord, il est difficile de vivre à Khartoum… il n’y a pas de travail, tous les journaux de la presse écrite ont été fermés et détruits. Et pour ceux qui peuvent encore travailler comme journaliste, c’est dangereux, il y a des raids aériens, des bombardements et les deux camps vous prennent pour cible. Les paramilitaires vous accusent de soutenir l’armée, et l’armée vous accuse de soutenir les FSR ». [RFI]