POUVOIR D‘ACHAT
“Je ne suis pas obsédé par l‘idée qu‘à ce stade du quinquennat on me fasse confiance sur la question du pouvoir d‘achat.”
“Le fil rouge sur lequel je me suis engagé c‘est le travail. La meilleure bataille pour le pouvoir d‘achat c‘est le travail (...) ça va prendre du temps (...) il faut continuer à expliquer.”
“Il faut progressivement que les choses deviennent perceptibles pour qu‘elles soient crues. Il y a une partie des gens légitimement qui veulent attendre de le voir et je le respecte profondément. C‘est en 2020 qu‘ils auront la totalité de ces mesures”.
ECONOMIE ET CHÔMAGE
Les plans sociaux “ne sont pas inquiétants quand ils traduisent des ajustements” économiques. “Le plus inquiétant aujourd’hui dans notre économie, c’est la dégradation du niveau de qualification. Les gens vous disent que (...) le taux de chômage structurel en France est de 9%, c’est ça le scandale.”
“Vous avez quasiment 2 millions de chômeurs qui ont des problèmes de qualification” et “donc vous ne baisserez pas votre chômage en jouant juste sur le cycle économique” mais en développant la formation, ce que l‘exécutif est décidé à faire en investissant 15 milliards d‘euros sur le quinquennat.
SUR HULOT ET DARMANIN
“Je n‘ai pas demandé à celles et ceux que le Premier ministre m‘a proposé de nommer ministres s‘ils avaient fait l‘objet de plaintes qui avaient été dûment regardées par des juges, classées sans suite parce que les faits n’étaient pas établis et parce qu‘ils étaient prescrits”.
“On veut que les dirigeants soient exemplaires, on s‘est donné des règles, il y a des contre-pouvoirs qui sont légitimes et qui permettent que ces règles fonctionnent bien mais quand le but des contre-pouvoirs finit par être de détruire ceux qui exercent le pouvoir sans qu‘il y ait de limites ni de principes, ce n‘est plus une version équilibrée de la démocratie”.
RÉFORME CONSTITUTIONNELLE
“C‘est dans les semaines qui viennent que ce projet sera finalisé avec pour moi l‘objectif qu‘au début du printemps, après des concertations avec l‘ensemble des formations politiques, un projet de réforme constitutionnelle puisse être déposé”.
“Je souhaite que dans l‘idéal il puisse au moins y avoir une première lecture pendant le premier semestre. Si des contraintes d‘agenda ne le permettaient pas, cela se ferait à ce moment-là dès le retour de la pause estivale”.
ELECTIONS EUROPÉENNES
“Je pense que l’Europe gagnerait démocratiquement à une recomposition politique. Je pense qu’il peut y avoir une initiative, probablement elle se fera au moment des européennes et sans doute après et je pense que c’est souhaitable.”
SYRIE
“Sur les armes chimiques, j‘ai fixé une ligne rouge, je la réaffirme très clairement. Si nous avons des preuves avérées que les armes chimiques proscrites par les traités (...) sont utilisées, nous frapperons l‘endroit d‘où ces envois sont faits ou sont organisés. La ligne rouge sera respectée par une réplique”.
“Aujourd‘hui nous n‘avons pas de manière établie par nos services, par nos forces armées, la preuve que des armes chimiques proscrites par les traités ont été utilisées contre les populations civiles, évidemment nous sommes en surveillance extrême sur ce sujet”.
ACTIVITÉ BALISTIQUE ET IRAN
“Je souhaite que nous puissions avoir dès les prochaines semaines une réunion sur la Syrie qui puisse éradiquer les activités balistiques depuis la Syrie qui mettent en danger l‘ensemble des puissances de la région et avoir un vrai traitement soutenable du destin politique de la Syrie”.
“Les activités balistiques iraniennes ou liées à l‘Iran, nous avons vu que vraisemblablement, à la fois au Yémen et également dans la zone syrienne, elles étaient une source de déstabilisation, un problème pour la sécurité de plusieurs de nos alliés”.
DJIHADISTES FRANÇAIS DÉTENUS EN SYRIE ET IRAK
“Si l‘Irak venait à prononcer la peine de mort contre un de nos ressortissants, à ce moment-là, nous aurons des échanges pour commuer cette peine en ce qui est acceptable dans le droit français comme nous le faisons avec tous les Etats qui prononcent la peine de mort contre un de nos ressortissants”.
“Pour ce qui est de la zone syrienne, et nos ressortissants capturés par les forces kurdes en Syrie (...), il est évident que d‘une part nous sommes attachés à ce que les jugements puissent respecter le droit et ses règles et que des peines qui ne soient pas conformes à ce que nous avons prévu dans notre droit puissent être transformées en quelque chose de compatible”.
SERVICE NATIONAL UNIVERSEL
“Ce service n‘est pas un service militaire, même si j‘ai souhaité qu‘on puisse y prévoir l‘ouverture à la chose militaire, c‘est pour cela qu‘il est national, et il est universel parce que je souhaite qu‘il puisse être obligatoire. Sa forme pourra aussi être civique.”
“L‘idée n‘est pas que ça dure un an, je pense qu‘aujourd‘hui c‘est autour d‘un trimestre (...). La partie obligatoire elle-même n‘est pas encore finalisée mais je pense que ce sera entre trois et six mois”.
NUCLÉAIRE
“Il n‘y a pas de tabou sur le sujet et donc je n‘exclus pas l‘option (d‘ouverture de nouveaux réacteurs) mais je ne suis pas en situation - compte tenu en particulier de ce que l‘Autorité de sûreté nucléaire (ASN) peut nous dire à ce stade - de vous dire si ce sera à court terme, à moyen terme, à long terme ou si c‘est à exclure”.
RENAULT-NISSAN
Il a exprimé “la volonté d‘avoir une feuille de route claire qui permette de défendre pleinement les intérêts du groupe, de l‘Alliance et de l‘ensemble des sites industriels français”.
“Ce qui m‘importe, c’est que Renault-Nissan ...) continue à être le plus compétitif possible parce que c‘est bon pour le site de production France. Et je souhaite que les équilibres stratégiques de l’Alliance soient bien préservés.”
TÉLÉCOMMUNICATIONS
“Sur Orange, SFR et la téléphonie mobile, je n’ai pas de jugement à porter sur les opportunités d’une consolidation ou autre. J’ai comme vous constaté les annonces qu’il y a pu y avoir sur des sujets financiers non français du groupe de tête détenteur de SFR, je constate aussi que les derniers chiffres publics de SFR sont plutôt de nature à traduire des améliorations. J’attends les prochains chiffres publics et ce sera à l’entreprise de dire comment elle entend évoluer. Pour ma part, je n’ai pas lieu d’avoir des inquiétudes particulières sur ce groupe.”
Quant à la consolidation, je me suis exprimé dessus lorsque j’étais ministre et je n’ai pas changé d’avis. L’Etat a un rôle de régulateur, il y a des objectifs sur ce secteur qui sont la qualité de service, le déploiement de l’investissement et une juste concurrence du secteur. Donc se prononcer sur une éventuelle consolidation de manière théorique n’a pas lieu d’être, il s’agit de savoir quelle est la nature de cette consolidation et quel impact elle aurait sur les différents éléments sur lesquels je viens de revenir et dont l’Etat a la charge en tant que régulateur.”“”
“Des engagements ont été pris très clairement par les opérateurs en matière de téléphonie mobile à la fin de l’année dernière pour des investissements supplémentaires, des engagements ont été contractés par ces opérateurs lors des dernières enchères, la loi en 2016 a accru les contraintes sur ces opérateurs.”
“Quelle que soient les conséquences d’une éventuelle consolidation, ça ne changerait pas et le repreneur reprendrait les contraintes de tel ou tel dans le cadre d’une consolidation.”
BREXIT
“Il n’y a pas de cherry-picking (de choix à la carte - NDLR) dans le marché unique, il y a des modèles, on les connaît, on peut définir de nouveaux modèles, mais on ne choisit pas une liberté parmi les quatre de l’Europe (libertés de circulation des biens, des capitaux, des personnes et des services - NDLR), on ne peut pas avoir un accès plein au marché unique si on n’a pas une contribution budgétaire et la reconnaissance des juridictions, il y a une grammaire qui ne bougera pas parce que c’est la condition de survie du marché unique.”
“Il y a beaucoup de fébrilité parce qu’il y a beaucoup d’intérêts en jeu, beaucoup de lobbies, beaucoup de désinformation de toutes part mais il faut dans ces cas-là garder les esprits clairs.”