L'armée israélienne a mené, lundi à l'aube, une frappe aérienne sur le quartier d'Al-Kula à Beyrouth, une première depuis le début des affrontements avec le Hezbollah le 8 octobre 2023.
Un correspondant d'Anadolu a rapporté qu'un drone israélien avait visé un appartement résidentiel situé au cinquième étage d'un immeuble du quartier d'Al-Kula, sur la route reliant Beyrouth à l'aéroport Rafic Hariri.
Il a rapporté que la frappe avait provoqué un incendie dans l'appartement avant que les pompiers ne parviennent à le maîtriser.
De son côté, le Front populaire de libération de la Palestine a annoncé la mort de 3 de ses dirigeants lors du raid israélien sur Beyrouth.
"Le raid a conduit au martyre de Muhammad Abdel-Al, membre du Bureau politique et responsable du département militaire et de sécurité du Front, et d'Imad Odeh, membre du département militaire du Front et de ses membres et commandant militaire au Liban, en plus d'Abdel-Rahman Abdel-Al (le communiqué ne mentionne pas sa position)", a déclaré le Front populaire dans un communiqué.
Le journal "Israel Today" a rapporté, citant l'armée israélienne qu'elle avait "mené une attaque à Beyrouth et bombardé des cibles du Hezbollah dans la région de la Bekaa, à l'est du Liban", sans plus de détails.
L'aviation israélienne a de nouveau bombardé, lundi à l'aube, la banlieue sud de Beyrouth et les zones du sud du Liban et de la Bekaa (est), selon le correspondant d'Anadolu.
L'agence de presse officielle libanaise a rapporté que des avions israéliens ont visé pour la première fois le camp d'Al-Bass, près de la ville de Tyr, dans le sud du pays, faisant un certain nombre de victimes.
L'aviation israélienne a bombardé le centre de l'Autorité islamique de la santé dans la ville de Sohmar, dans le district de la Bekaa (est), et des ambulances s'employaient à secourir et transporter les blessés hors du site ciblé, selon l'agence officielle d'information.
Après minuit, des avions militaires israéliens ont attaqué la ville d'Aba et la zone située entre les villes de Zabdin et Shukin, dans le sud du pays.
Le ministère libanais de la Santé avait annoncé, dans un communiqué dimanche soir, que 21 personnes ont été tuées et 125 blessées lors de raids israéliens sur les districts de Tyr et Bint Jbeil (sud).
Pour rappel, depuis le 23 septembre, l'armée israélienne a lancé une attaque contre le Liban, qualifiée de "la plus violente et la plus étendue" depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an, faisant, jusqu'à dimanche soir, au moins 916 morts, dont des enfants et des femmes, et 2 709 blessés, selon une compilation d'Anadolu sur la base de déclarations des autorités libanaises, sur fond de craintes que les affrontements ne conduisent à une guerre régionale.
Ces craintes se sont renforcées après qu'Israël a assassiné plusieurs dirigeants du Hezbollah, dont le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, lors d'une frappe aérienne vendredi soir, au cours de laquelle 85 tonnes de bombes ont été utilisées sur une cible dans la région de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.
Depuis le 8 octobre 2023, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, échangeaient quotidiennement les bombardements avec l'armée israélienne de l'autre côté de la "Ligne bleue", faisant, jusqu'à dimanche soir, 1 764 morts, dont des enfants et des femmes et 8 808 blessés selon un décompte établi par Anadolu sur la base de sources officielles. [AA]