Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé mardi « d’infliger une leçon » à l’homme fort de l’Est libyen Khalifa Haftar s’il reprenait ses attaques contre le gouvernement de Tripoli après qu’il a quitté Moscou sans signer un accord de cessez-le-feu qui y était négocié.
« Nous n’hésiterons jamais à infliger au putschiste Haftar la leçon qu’il mérite s’il poursuit ses attaques contre l’administration légitime et contre nos frères en Libye », a déclaré M. Erdogan dans un discours devant les députés de son parti.
Le maréchal Haftar a quitté Moscou sans signer l’accord de cessez-le-feu accepté par son rival Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement libyen reconnu par l’ONU (GNA).
En dépit de cet échec, M. Erdogan a affirmé qu’il maintenait sa participation à une conférence sur la paix en Libye prévue dimanche à Berlin.
« Nous allons discuter de cette question dimanche à la réunion de Berlin à laquelle participeront aux côtés de la Turquie, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, l’Italie, l’Egypte, l’Algérie et les Emirats arabes unis », a-t-il dit.
M. Erdogan a en outre affirmé que le maréchal Haftar aurait pris le contrôle de tout le territoire libyen sans l’intervention de la Turquie, qui a commencé à déployer des troupes pour soutenir le GNA à la faveur d’un accord signé en novembre entre les deux parties.
« Pour dire les choses clairement, si la Turquie n’était pas intervenue, le putschiste Haftar se serait emparé du pays entier et tout le peuple libyen aurait été victime de ses persécutions », a-t-il dit.