Le poste-frontière de Ras Jedir par lequel transitent des marchandises a rouvert le lundi 1er juillet après plus de trois mois de fermeture. Cette frontière avait été initialement fermée en mars dernier après des affrontements côté libyen entre les forces de police du gouvernement d’unité nationale à Tripoli et les groupes armés de la ville frontalière de Zouara, qui avaient le contrôle sur les trafics transfrontaliers...
Ces mots résonnent comme un avertissement pour les groupes armés qui avaient dressé des barrages de sables pour empêcher la circulation entre les frontières ces derniers mois. En cause : beaucoup d'habitants de la région de Zouara en Libye, à 60 kilomètres de la frontière tunisienne, n’acceptent pas que la gestion de la frontière soit confiée à des agents douaniers.
Côté tunisien, dans les villes limitrophes, l’impact de cette fermeture s’est fait sentir. Les habitants vivent principalement de la contrebande de denrées alimentaires, d’essence et de produits électro-ménagers. À Ben Guerdane par exemple, l’une des villes proches de la frontière, c’est sur une route de plusieurs kilomètres que se trouvent les magasins de produits venus de Libye et les cambistes, pignon sur rue.
Depuis trois mois, la plupart des échanges économiques transfrontaliers se déroulaient ainsi à 200 kilomètres au poste frontière de Dhehiba, rajoutant presque deux heures de route pour les commerçants. [RFI]