Lucie Castets écarté de Matignon : François Hollande dénonce une « faute institutionnelle » d’Emmanuel Macron

Mercredi 28 Aout 2024

Dans une interview accordée au Point, publiée mercredi 28 août, François Hollande est revenu sur la décision d’Emmanuel Macron de rejeter la candidature de Lucie Castets au poste de Premier ministre. Une décision qui, selon lui, est une « faute institutionnelle ».

 

Une décision contestée. Lundi 26 août, Emmanuel Macron a officiellement annoncé qu’il écartait la candidature de Lucie Castets au poste de Première ministre, et plus largement un gouvernement du Nouveau Front populaire, afin de conserver la "stabilité institutionnelle". 

 

« Un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front Populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée », avait-il justifié. Un choix incompris par de nombreux observateurs, à commencer par l’ancien président de la République, François Hollande.

 

Lors d’un échange avec Le Point, publié ce mercredi 28 août, l’homme politique de 70 ans a en effet révélé qu’Emmanuel Macron n’aurait pas dû censurer Lucie Castets. 

 

« Non, ça n'était pas au président de la République de 'censurer' lui-même Lucie Castets. Cette responsabilité revient à l'Assemblée nationale après que les députés ont pu écouter la déclaration de politique générale et la composition du gouvernement et exprimer leur choix. C'est une faute institutionnelle », a-t-il déclaré en toute transparence.

 

« Une faute politique »

 

Pour François Hollande, il aurait donc été préférable de laisser l’Assemblée nationale écarter Lucie Castets de Matignon. Ce scénario aurait d'ailleurs été « fort possible », selon lui, puisqu’elle n’aurait pas eu de majorité pour gouverner. 

 

« Tout aurait dépendu du compromis que [Lucie Castets] aurait été capable de concéder aux autres groupes. Si elle n'y était pas parvenue, l'émergence d'une solution alternative aurait acquis alors une légitimité plus forte. C'est la faute politique d'Emmanuel Macron », a-t-il conclu. [6Medias]

 
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