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Le 02 février 2018, 21 de nos membres ont été arrêtés et gardés à vue pendant moins de 24 heures au commissariat central. Le même jour, 12 autres de nos camarades ont été arrêtés et gardés à vue pendant 96 heures dans le commissariat de police de Bel-air car ils avaient brandi devant Macron une banderole FRANCE DEGAGE. En 3 ans, au moins 45 de nos camarades ont été arrêtés par vous.
Lors de ces arrestations, certains policiers ont parfois brutalisé de manière inouïe des camarades. Et parfois les ont violemment menottés. Certains policiers forçant des camarades à signer des procès-verbaux.
Notre lutte pour la souveraineté et la sortie du sous-développement fait que le gouvernement anti national de Macky Sall est obligé d’envoyer des policiers ou des gendarmes pour broyer les manifestants que nous sommes. Cela nous impose de nous adresser à vous chers concitoyens policiers, gendarmes…
Notre lutte pour que les ressources de notre pays servent les populations et non les multinationales, contre les APE, pour la libération du franc CFA…est une lutte qui vous concerne doublement.
D’une part en tant que citoyens. Le gouvernement laisse l’impérialisme piller nos ressources. Ce qui prive notre Etat de moyen pour faire face aux besoins de santé, d’éducation…Cela vous affecte ainsi que les membres de vos familles, vos voisins…Si le Sénégal ne bénéficie que de 3% de son or de Kédougou, bénéficie dans des proportions similaires de son zircon, de son phosphate…l’Etat n’aura pas assez de ressources pour satisfaire les populations. Résultat : nous avons un Etat-mendiant alors qu’une gestion nationale et démocratique de nos ressources sortirait les 15 millions de Sénégalais du sous-développement.
D’autre part en tant que policiers. C’est ce manque de ressources qui explique qu’en Afrique, il y a 180 policiers pour 100.000 habitants alors qu’en Asie il y a 363 policiers pour 100.000 habitants. Chine, Viêt-nam, Népal…ont fait des révolutions et déroulé des projets souverains qui font que leur population est dans de meilleures conditions que les populations africaines. Mais s’il n’y a pas suffisamment de policiers en Afrique et au Sénégal, cela signifie qu’il est plus difficile d’être policier au Sénégal qu’en Europe, en Asie, en Amérique.
En mars 2017, l’ancien ministre de l’intérieur disait à l’assemblée nationale que 22 départements du Sénégal étaient dépourvus de poste de police ou de gendarmerie. Il affirma également que le Sénégal n’était pas loin du dédoublement de personnel au niveau de la police et de la gendarmerie. Reconnaissant aussi un besoin pressent de renforcer les structures en équipements. Cela confirme les propos du commissaire divisionnaire à la retraite, ancien directeur général adjoint de la Police Nationale, Boubacar Sadio, qui disait en 2016 que « (…) en 1987, on était six mille policiers, aujourd’hui, près de trente ans après, on ne fait pas six mille, malgré l’accroissement de la population. Il y a un déficit structurel des effectifs ».
Il ajouta que le ratio universel de couverture sécuritaire est d’un policier pour 1.000 habitants alors qu’au Sénégal ce ratio dépasse largement un policier pour 5.000 habitants. Sur la base de ces chiffres, cela signifie que le Sénégal est en manque d’au moins 12.000 policiers. Ces conditions sont inacceptables, chers concitoyens policiers. Inacceptable pour les populations victimes de braquages, de vols…Inacceptable pour vous travailleurs.
Le président Macky Sall a signé l’Accord de partenariat économique avec l’Union européenne qui va faire perdre à l’Etat, chaque année 240 milliards de franc Cfa de recettes. Comment l’Etat pourra-t-il améliorer vos conditions de travail et la sécurité des populations ? Est-ce normal qu’à cause des options de nos gouvernants apatrides que les policiers et les populations vivent dans la misère ? Pour nos organisations, la réponse est NON ! Voilà pourquoi nous nous battons pour la souveraineté économique, monétaire, sur nos ressources.
C’est la raison pour laquelle le gouvernement de Macky Sall vous utilise pour nous réprimer, nous intimider. Cela, vous ne devez pas l’accepter. Ceux qui doivent être intimidés et réprimés, ce sont celles et ceux, président de la république et membres du gouvernement, qui vendent notre pays à l’impérialisme, à la France, à l’Union européenne, aux multinationales occidentales. Vos grenades lacrymogènes, retournez-les à ces ennemis du peuple. Car ils privent le peuple de sécurité. Ils maintiennent les policiers dans des conditions de travail indécentes.
Si vous ne nous soutenez pas, vous ne devez pas faire de l’excès de zèle quand nous sommes entre vos mains. Refusez d’être comme ceux que Thomas Sankara appelait des criminels en puissance. Car notre combat, votre combat, c’est pour tout le peuple. Et vous aussi, vous êtes du peuple.
Fait à Dakar, le 20 février 2018
Signataires :
Cercle des étudiants panafricains de St-Louis – Dafa Jott - Front anti APE anti CFA - Jow sunu gaal - Ligue Panafricaine Umoja/Sénégal - Mouvement des Jeunes Leaders Panafricains(Bénin) - Mouvement Panafricain de Rejet du franc CFA/Sénégal - Mouvement Panafricain de Thiès – Mouvement Panafricain de l’UCAD - Nittu Deug – Petroteam Monde - Réseau Panafricain Espoir d’Afrique - Urgences Panafricanistes/Sénégal
Lors de ces arrestations, certains policiers ont parfois brutalisé de manière inouïe des camarades. Et parfois les ont violemment menottés. Certains policiers forçant des camarades à signer des procès-verbaux.
Notre lutte pour la souveraineté et la sortie du sous-développement fait que le gouvernement anti national de Macky Sall est obligé d’envoyer des policiers ou des gendarmes pour broyer les manifestants que nous sommes. Cela nous impose de nous adresser à vous chers concitoyens policiers, gendarmes…
Notre lutte pour que les ressources de notre pays servent les populations et non les multinationales, contre les APE, pour la libération du franc CFA…est une lutte qui vous concerne doublement.
D’une part en tant que citoyens. Le gouvernement laisse l’impérialisme piller nos ressources. Ce qui prive notre Etat de moyen pour faire face aux besoins de santé, d’éducation…Cela vous affecte ainsi que les membres de vos familles, vos voisins…Si le Sénégal ne bénéficie que de 3% de son or de Kédougou, bénéficie dans des proportions similaires de son zircon, de son phosphate…l’Etat n’aura pas assez de ressources pour satisfaire les populations. Résultat : nous avons un Etat-mendiant alors qu’une gestion nationale et démocratique de nos ressources sortirait les 15 millions de Sénégalais du sous-développement.
D’autre part en tant que policiers. C’est ce manque de ressources qui explique qu’en Afrique, il y a 180 policiers pour 100.000 habitants alors qu’en Asie il y a 363 policiers pour 100.000 habitants. Chine, Viêt-nam, Népal…ont fait des révolutions et déroulé des projets souverains qui font que leur population est dans de meilleures conditions que les populations africaines. Mais s’il n’y a pas suffisamment de policiers en Afrique et au Sénégal, cela signifie qu’il est plus difficile d’être policier au Sénégal qu’en Europe, en Asie, en Amérique.
En mars 2017, l’ancien ministre de l’intérieur disait à l’assemblée nationale que 22 départements du Sénégal étaient dépourvus de poste de police ou de gendarmerie. Il affirma également que le Sénégal n’était pas loin du dédoublement de personnel au niveau de la police et de la gendarmerie. Reconnaissant aussi un besoin pressent de renforcer les structures en équipements. Cela confirme les propos du commissaire divisionnaire à la retraite, ancien directeur général adjoint de la Police Nationale, Boubacar Sadio, qui disait en 2016 que « (…) en 1987, on était six mille policiers, aujourd’hui, près de trente ans après, on ne fait pas six mille, malgré l’accroissement de la population. Il y a un déficit structurel des effectifs ».
Il ajouta que le ratio universel de couverture sécuritaire est d’un policier pour 1.000 habitants alors qu’au Sénégal ce ratio dépasse largement un policier pour 5.000 habitants. Sur la base de ces chiffres, cela signifie que le Sénégal est en manque d’au moins 12.000 policiers. Ces conditions sont inacceptables, chers concitoyens policiers. Inacceptable pour les populations victimes de braquages, de vols…Inacceptable pour vous travailleurs.
Le président Macky Sall a signé l’Accord de partenariat économique avec l’Union européenne qui va faire perdre à l’Etat, chaque année 240 milliards de franc Cfa de recettes. Comment l’Etat pourra-t-il améliorer vos conditions de travail et la sécurité des populations ? Est-ce normal qu’à cause des options de nos gouvernants apatrides que les policiers et les populations vivent dans la misère ? Pour nos organisations, la réponse est NON ! Voilà pourquoi nous nous battons pour la souveraineté économique, monétaire, sur nos ressources.
C’est la raison pour laquelle le gouvernement de Macky Sall vous utilise pour nous réprimer, nous intimider. Cela, vous ne devez pas l’accepter. Ceux qui doivent être intimidés et réprimés, ce sont celles et ceux, président de la république et membres du gouvernement, qui vendent notre pays à l’impérialisme, à la France, à l’Union européenne, aux multinationales occidentales. Vos grenades lacrymogènes, retournez-les à ces ennemis du peuple. Car ils privent le peuple de sécurité. Ils maintiennent les policiers dans des conditions de travail indécentes.
Si vous ne nous soutenez pas, vous ne devez pas faire de l’excès de zèle quand nous sommes entre vos mains. Refusez d’être comme ceux que Thomas Sankara appelait des criminels en puissance. Car notre combat, votre combat, c’est pour tout le peuple. Et vous aussi, vous êtes du peuple.
Fait à Dakar, le 20 février 2018
Signataires :
Cercle des étudiants panafricains de St-Louis – Dafa Jott - Front anti APE anti CFA - Jow sunu gaal - Ligue Panafricaine Umoja/Sénégal - Mouvement des Jeunes Leaders Panafricains(Bénin) - Mouvement Panafricain de Rejet du franc CFA/Sénégal - Mouvement Panafricain de Thiès – Mouvement Panafricain de l’UCAD - Nittu Deug – Petroteam Monde - Réseau Panafricain Espoir d’Afrique - Urgences Panafricanistes/Sénégal