LYON (Reuters) - La gare de Lyon-Part-Dieu, première gare européenne par le nombre de passagers en correspondance, était quasiment vide mardi, premier jour de la grève perlée de la SNCF qui a pénalisé nombre d'usagers réguliers mais aussi de touristes étrangers.
Seuls un TGV sur dix et un TER sur vingt circulaient mardi en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La plupart des passagers - quelque 130.000 quotidiennement à Lyon-Part-Dieu - avaient opté pour des voies alternatives, comme le recours à leur véhicule ou au covoiturage, d'autres avaient préféré reporter leurs rendez-vous.
Le trafic routier s'en est trouvé fortement perturbé, avec des embouteillages dans l’agglomération lyonnaise, notamment au tunnel de Fourvière.
Théo, étudiant lyonnais en stage à Paris, était attendu mardi matin dans la capitale, mais son train de 19h00 lundi soir a été annulé.
"Je me suis rabattu sur le covoiturage", explique l'étudiant en école de commerce. "J’ai passé lundi soir près de deux heures sur internet pour trouver une voiture. Les propositions de covoiturage partaient en cinq minutes maximum".
Il a procédé à plusieurs réservations pour finalement décrocher une place. "Le départ était prévu à 14h00 place Bellecour, mais on n’a pas d’idée sur l’heure d’arrivée, on imagine que l’arrivée à Paris va être très compliquée".
Des touristes étrangers se sont retrouvés sans solution dans une gare déserte.
Après un week-end pascal en France, Markus et Barbara ne peuvent regagner Leipzig.
"Nous avions un train ce matin à 10h00 pour Francfort, mais il a été annulé", déclare Barbara en cherchant en vain un recours sur les écrans d’information de la gare, pendant que Markus pianote sur son téléphone. "On va sans doute devoir rester à Lyon pour cette nuit et trouver une solution demain. Ce sont des coûts supplémentaires", regrette la jeune Allemande.
A Perrache, la situation était similaire avec une gare quasiment vide. Une série de cars de substitution étaient proposés aux passagers restés à quai après l’annulation de TGV et TER.
"ENSEMBLE POUR LE FER"
Le campus de l’université Lyon 2, sur les quais du Rhône, a également été bloqué mardi matin, dans le cadre du mouvement national de protestation contre la loi dite ORE ("d'orientation et de réussite des étudiants"), qui permettra à chaque université de fixer des pré-requis pour choisir les étudiants.
Des délégations des universités Lyon 1, Lyon 2 et Lyon 3 se sont jointes à la manifestation des cheminots en début d’après-midi à la gare de Perrache.
Ils étaient 700, selon la police, un « petit millier » selon les syndicats, à manifester derrière des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Ensemble pour le fer" ou "La bataille du rail pour faire reculer le gouvernement". "Macron, c’est nous les patrons, la SNCF appartient à la Nation", scandaient des manifestants.
"C’est l’avenir du transport ferroviaire en France qui se joue car deux visions s’opposent", explique un porte-parole de Sud Rail en tête de cortège.
"Celle du gouvernement qui veut privatiser la SNCF et l’ouvrir à la concurrence pour que nos groupes se positionnent sur les lignes rentables en fermant les moins rentables et en faisant du dumping social", poursuit-il.
"La vision des cheminots et des usagers est tout autre : ils souhaitent que le ferroviaire reste un service public et offre aux citoyens la possibilité de se déplacer en train en dehors de toute notion de rentabilité", ajoute-t-il.
"Il y a un vrai mouvement de soutien des usagers et de la population", note de son côté Maxime, représentant de la CGT-Cheminots.
Dans le cortège, en effet, des usagers du train comme Jacqueline, 65 ans, retraitée du service privé.
"Je suis très attachée au service public, au sens large du terme, c’est-à-dire dans les transports, mais aussi la santé, l’éducation. Il est très important que ce pays garde son service public, pour le transport des personnes, mais aussi des marchandises et il est important aussi que les usagers se mobilisent".
Seuls un TGV sur dix et un TER sur vingt circulaient mardi en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La plupart des passagers - quelque 130.000 quotidiennement à Lyon-Part-Dieu - avaient opté pour des voies alternatives, comme le recours à leur véhicule ou au covoiturage, d'autres avaient préféré reporter leurs rendez-vous.
Le trafic routier s'en est trouvé fortement perturbé, avec des embouteillages dans l’agglomération lyonnaise, notamment au tunnel de Fourvière.
Théo, étudiant lyonnais en stage à Paris, était attendu mardi matin dans la capitale, mais son train de 19h00 lundi soir a été annulé.
"Je me suis rabattu sur le covoiturage", explique l'étudiant en école de commerce. "J’ai passé lundi soir près de deux heures sur internet pour trouver une voiture. Les propositions de covoiturage partaient en cinq minutes maximum".
Il a procédé à plusieurs réservations pour finalement décrocher une place. "Le départ était prévu à 14h00 place Bellecour, mais on n’a pas d’idée sur l’heure d’arrivée, on imagine que l’arrivée à Paris va être très compliquée".
Des touristes étrangers se sont retrouvés sans solution dans une gare déserte.
Après un week-end pascal en France, Markus et Barbara ne peuvent regagner Leipzig.
"Nous avions un train ce matin à 10h00 pour Francfort, mais il a été annulé", déclare Barbara en cherchant en vain un recours sur les écrans d’information de la gare, pendant que Markus pianote sur son téléphone. "On va sans doute devoir rester à Lyon pour cette nuit et trouver une solution demain. Ce sont des coûts supplémentaires", regrette la jeune Allemande.
A Perrache, la situation était similaire avec une gare quasiment vide. Une série de cars de substitution étaient proposés aux passagers restés à quai après l’annulation de TGV et TER.
"ENSEMBLE POUR LE FER"
Le campus de l’université Lyon 2, sur les quais du Rhône, a également été bloqué mardi matin, dans le cadre du mouvement national de protestation contre la loi dite ORE ("d'orientation et de réussite des étudiants"), qui permettra à chaque université de fixer des pré-requis pour choisir les étudiants.
Des délégations des universités Lyon 1, Lyon 2 et Lyon 3 se sont jointes à la manifestation des cheminots en début d’après-midi à la gare de Perrache.
Ils étaient 700, selon la police, un « petit millier » selon les syndicats, à manifester derrière des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Ensemble pour le fer" ou "La bataille du rail pour faire reculer le gouvernement". "Macron, c’est nous les patrons, la SNCF appartient à la Nation", scandaient des manifestants.
"C’est l’avenir du transport ferroviaire en France qui se joue car deux visions s’opposent", explique un porte-parole de Sud Rail en tête de cortège.
"Celle du gouvernement qui veut privatiser la SNCF et l’ouvrir à la concurrence pour que nos groupes se positionnent sur les lignes rentables en fermant les moins rentables et en faisant du dumping social", poursuit-il.
"La vision des cheminots et des usagers est tout autre : ils souhaitent que le ferroviaire reste un service public et offre aux citoyens la possibilité de se déplacer en train en dehors de toute notion de rentabilité", ajoute-t-il.
"Il y a un vrai mouvement de soutien des usagers et de la population", note de son côté Maxime, représentant de la CGT-Cheminots.
Dans le cortège, en effet, des usagers du train comme Jacqueline, 65 ans, retraitée du service privé.
"Je suis très attachée au service public, au sens large du terme, c’est-à-dire dans les transports, mais aussi la santé, l’éducation. Il est très important que ce pays garde son service public, pour le transport des personnes, mais aussi des marchandises et il est important aussi que les usagers se mobilisent".