M.L. DIALLO - La Gouvernance démocratique du Sénégal enterrée au Cos-Petrogaz.

Mardi 12 Novembre 2019

Questekki 172 du mardi 12 novembre 2019
 
Les enjeux sur les blocs de St Louis et Cayar étaient bien connus. Des estimations de ressources de 5 tcf existaient et les spécialistes échangeaient entre eux. C’est donc en toute connaissance de cause que Macky Sall a donné ce bloc à Franck Timis employeur de son frère Aliou sachant pertinemment qu’il n’a pas les capacités techniques,  financières et l’expérience avérée pour mener les travaux de recherche. L’objectif visé alors devient clair avec le temps, c’est l’émirat gazier qui exige de mettre entre parenthèses la démocratie sénégalaise.
 
S’agissant des locales, le pouvoir de Macky Sall a toujours soutenu qu’il a le meilleur code électoral et  le processus électoral le plus transparent renforcé par un parrainage soutenu par la société civile. Pourquoi accepte-t-il soudain de discuter d’un audit du processus électoral, ce qu’il a toujours refusé depuis 2016 ?
 
Quant à l’opposition « dialogueuse », elle prétend que sans audit du processus, il faut arrêter de faire des élections au Sénégal. Pourtant, il a fallu beaucoup de persévérance pour qu’elle daigne s’intéresser au livre blanc sur la présidentielle de 2019. Elle a soutenu publiquement que Macky Sall, avec ce fichier et ce processus, devait aller au second tour et qu’il a perdu à Touba, Thiès, Dakar et Ziguinchor. Avec ce fichier et ce processus, une liste unique aux locales gagne les grandes villes, c’est évident, tout le monde le sait. Au pire, on peut revenir au fichier de 2016. Sa position est donc  incohérente. Tout ce qui est vrai est cohérent.
 
Alors pourquoi un accord pour assassiner la démocratie sénégalaise ? Mactar Cissé qui sait ce que veut dire sucer le sang, a donné la réponse : venez au Cos-Petrogaz, une idée de Idrissa Seck,  pour discuter du partage de la rente entre prédateurs.
 
Dossier nouveau : Locales 2019, quand BBY viole la constitution en son article 102.
 
La constitution est claire en son article 102, les collectivités territoriales s’administrent librement  par des assemblées élues au suffrage universel. En clair, des assemblées désignées par décret ou par la loi ne peuvent pas administrer les collectivités territoriales, communes et départements. La cause est entendue.
 
L’Assemblée nationale, annexe du palais de Macky Sall, ne peut pas violer la constitution en prolongeant le mandat des élus locaux. C’est clair, net et précis.
 
Le Sénégal ne peut pas être dans une situation de violation continue de la constitution et de la loi. Il ouvre la voie aux trafiquants de toutes sortes. On le sait, la mafia de la drogue et les terroristes cherchent à s’implanter dans les Etats fragiles. Je le répète, l’Afrique est faible à cause de son capital social, c’est le plus important des quatre types de capitaux. En deçà d’un certain seuil d’un niveau de capital social, l’Etat devient fragile comme en Guinée Bissau voisine.
 
Seule la gouvernance démocratique permet aux Etats africains de s’en sortir. Macky Sall n’aime pas la gouvernance démocratique. Il a déchiré la charte de gouvernance démocratique des Assises Nationales et supplié son Conseil Constitutionnel de légaliser son wax waxeet de 2016 pour avancer vers la présidence à vie comme au Congo. Macky Sall aime bien Sassou Nguessou. C’est le seul avec Barrow de Gambie à l’avoir soutenu quand il a voulu humilier le professeur (Abdoulaye, ndlr)Bathily, (alors) candidat à la présidence de la Commission de  l’Union africaine.
 
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
 
 
 
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