Photo Seneplus
La maladie chronique qui atteint les chefs d’Etat engagés à terminer leur dernier mandat n’épargnera pas Macky Sall. Entre manœuvres souterraines menées à l’insu du chef, sécessions tactiques visant à s’aménager le plus de possibilités possibles, projets d’alliances internes à la galaxie présidentielle, absences des débats politiques pour éviter de se mouiller ou de se griller, désinformation relatives à des concurrents potentiels, les coups bas vont être légion entre les différents noyaux de projets porteurs de succession du (futur) président sortant.
La sortie musclée et rageuse de Maodo Malick Mbaye contre ceux qu’ils considèrent comme des fossoyeurs du mandat actuel du président de la République est un symptôme de ce qui attend Macky Sall. L’hebdomadaire «Jeune Afrique» avait déjà cru identifier, il y a quelques semaines, des figures politiques proches du chef de l’Etat qui se prépareraient à jouer un rôle important en perspective de la succession en 2024. C’est un secret de polichinelle.
Si le président Sall ne se présentait pas à la prochaine élection présidentielle – ce que lui-même, son ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall et le porte-parole de l’Apr Seydou Guèye, entre autres, ont déjà annoncé en public – sa succession serait un véritable casse-tête. L’entreprise serait d’autant plus périlleuse qu’elle serait émaillée de plusieurs gros obstacles dont les moindres ne sont pas la difficulté à choisir la personne à mettre en selle, et l’état déliquescent de l’ersatz d’appareil politique qu’il a fondé en 2008 pour aller à l’assaut du palais de la République. En dix ans, l’Alliance pour la République a muté, des ambitions y sont nées, des identités s’y sont révélées, des chapelles ont essaimé. Et elles ne sont pas toutes du goût d’un fondateur qui pourrait décider d’en rester le maître jusqu’au bout, quitte à briguer un mandat supplémentaire…
Un dernier mandat vraiment ?
Pour l’heure les options envisageables par Macky Sall sont inconnues même si des potentiels candidats à sa succession vont être tentés de jouer la carte du «successeur naturel». Ce qui parait certain d’ores et déjà, c’est que le flambeau sera transmis à celui (ou celle) qui sera jugé comme le plus apte à perpétuer l’héritage à travers l’étape incontournable d’une élection présidentielle qu’on espère moins chaotique que celle du 19 février 2019.
Il s’agirait de protéger le président sortant de toutes menaces liées aux actes contestables qu’il aura posés durant 12 ans de pouvoir, de prémunir sa famille biologique et ses proches alliés politiques contre toutes poursuites judiciaires qui pourraient émaner de la gestion de dossiers connus ou pas, secrets ou publics… C’est cela fondamentalement l’enjeu de la succession du président Sall.
Mais en attendant que cela se passe ou non, il sera ardu de contenir l’expression des ambitions d’hommes et de femmes dont certains craindraient à tort ou à raison un changement de régime. C’est ce désordre là, cultivé par les égoïsmes des uns et des autres et pouvant être amplifié par l’indécision même du président sortant, qui pourrait être le grand perturbateur du plan présidentiel. Mais au fait, Macky Sall en est-il vraiment à son dernier mandat ?
La sortie musclée et rageuse de Maodo Malick Mbaye contre ceux qu’ils considèrent comme des fossoyeurs du mandat actuel du président de la République est un symptôme de ce qui attend Macky Sall. L’hebdomadaire «Jeune Afrique» avait déjà cru identifier, il y a quelques semaines, des figures politiques proches du chef de l’Etat qui se prépareraient à jouer un rôle important en perspective de la succession en 2024. C’est un secret de polichinelle.
Si le président Sall ne se présentait pas à la prochaine élection présidentielle – ce que lui-même, son ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall et le porte-parole de l’Apr Seydou Guèye, entre autres, ont déjà annoncé en public – sa succession serait un véritable casse-tête. L’entreprise serait d’autant plus périlleuse qu’elle serait émaillée de plusieurs gros obstacles dont les moindres ne sont pas la difficulté à choisir la personne à mettre en selle, et l’état déliquescent de l’ersatz d’appareil politique qu’il a fondé en 2008 pour aller à l’assaut du palais de la République. En dix ans, l’Alliance pour la République a muté, des ambitions y sont nées, des identités s’y sont révélées, des chapelles ont essaimé. Et elles ne sont pas toutes du goût d’un fondateur qui pourrait décider d’en rester le maître jusqu’au bout, quitte à briguer un mandat supplémentaire…
Un dernier mandat vraiment ?
Pour l’heure les options envisageables par Macky Sall sont inconnues même si des potentiels candidats à sa succession vont être tentés de jouer la carte du «successeur naturel». Ce qui parait certain d’ores et déjà, c’est que le flambeau sera transmis à celui (ou celle) qui sera jugé comme le plus apte à perpétuer l’héritage à travers l’étape incontournable d’une élection présidentielle qu’on espère moins chaotique que celle du 19 février 2019.
Il s’agirait de protéger le président sortant de toutes menaces liées aux actes contestables qu’il aura posés durant 12 ans de pouvoir, de prémunir sa famille biologique et ses proches alliés politiques contre toutes poursuites judiciaires qui pourraient émaner de la gestion de dossiers connus ou pas, secrets ou publics… C’est cela fondamentalement l’enjeu de la succession du président Sall.
Mais en attendant que cela se passe ou non, il sera ardu de contenir l’expression des ambitions d’hommes et de femmes dont certains craindraient à tort ou à raison un changement de régime. C’est ce désordre là, cultivé par les égoïsmes des uns et des autres et pouvant être amplifié par l’indécision même du président sortant, qui pourrait être le grand perturbateur du plan présidentiel. Mais au fait, Macky Sall en est-il vraiment à son dernier mandat ?