Mamadou L. Diallo, président du mouvement Tekki
Curieusement, comme s’il y avait un lien, après l’offensive victorieuse de l’armée nationale contre Salif Sadio dans le Fogny, le Président Sall annonce qu’il n’acceptera plus qu’un arbre soit coupé en Casamance. Comme si c’est Salif Sadio qui organisait et encadrait la coupe de bois de Casamance. Que Benno Bokk Yaakaar nous édifie!
En tout état de cause, mieux vaut tard que jamais. C’est une bonne nouvelle si Macky Sall, son administration et ses maires s’engagent sérieusement à protéger ce qui nous reste de forêts en Casamance. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser à Haidar (ancien ministre, ndlr) qui a été chassé du gouvernement de Macky Sall pour des raisons liées au trafic du bois de Casamance. En effet, les ressources liées à ce trafic de 30 milliards par an, la moitié du budget de la ville de Dakar, illustrent la complexité des liens des acteurs engagés.
En économie, il y a une offre et une demande. Macky Sall veut s’attaquer à l’offre dans laquelle sont impliqués ses maires et des communautés villageoises plongées dans des trappes de pauvreté. Il y a la demande aussi, en particulier celle de la Chine et accessoirement celle de l’Inde. J’avais écrit à l’ambassadeur de Chine pour demander aux autorités chinoises de bien vouloir interdire l’importation du bois de Casamance en Chine destiné à faire des meubles notamment.
La forêt de Casamance relève de la survie de notre nation, c’est une affaire de défense nationale. La Chine doit le comprendre. Si la demande chinoise est étouffée, les prix vont baisser drastiquement et les offreurs de bois et autres trafiquants n’auront plus de marché. Alors, les Eaux et forêts appuyés par l’armée pourront finir le job.
Il restera alors à sortir les communautés villageoises de la pauvreté, mais Macky Sall ne sait pas faire. C’est pourquoi un changement de régime s’impose pour lancer l’industrialisation du pays. Tekki sait faire.
Questekki 298 du mardi 12 avril 2022
En tout état de cause, mieux vaut tard que jamais. C’est une bonne nouvelle si Macky Sall, son administration et ses maires s’engagent sérieusement à protéger ce qui nous reste de forêts en Casamance. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser à Haidar (ancien ministre, ndlr) qui a été chassé du gouvernement de Macky Sall pour des raisons liées au trafic du bois de Casamance. En effet, les ressources liées à ce trafic de 30 milliards par an, la moitié du budget de la ville de Dakar, illustrent la complexité des liens des acteurs engagés.
En économie, il y a une offre et une demande. Macky Sall veut s’attaquer à l’offre dans laquelle sont impliqués ses maires et des communautés villageoises plongées dans des trappes de pauvreté. Il y a la demande aussi, en particulier celle de la Chine et accessoirement celle de l’Inde. J’avais écrit à l’ambassadeur de Chine pour demander aux autorités chinoises de bien vouloir interdire l’importation du bois de Casamance en Chine destiné à faire des meubles notamment.
La forêt de Casamance relève de la survie de notre nation, c’est une affaire de défense nationale. La Chine doit le comprendre. Si la demande chinoise est étouffée, les prix vont baisser drastiquement et les offreurs de bois et autres trafiquants n’auront plus de marché. Alors, les Eaux et forêts appuyés par l’armée pourront finir le job.
Il restera alors à sortir les communautés villageoises de la pauvreté, mais Macky Sall ne sait pas faire. C’est pourquoi un changement de régime s’impose pour lancer l’industrialisation du pays. Tekki sait faire.
Questekki 298 du mardi 12 avril 2022